- Ligue 1
- J10
- OM-PSG (2-2)
Gustavo Eiffel
Dimanche soir face au PSG, Luiz Gustavo a clairement été le meilleur joueur sur le terrain. Histoire d'affirmer définitivement son statut d'homme indispensable à l'OM.
« Non, je ne peux pas. Je viens de lancer le Classico en étant incapable de citer leurs noms. Ça ne se fait pas. » Voilà la réponse, en se marrant, de Dani Alves lorsqu’on lui demande s’il peut citer le noms de trois joueurs de l’Olympique de Marseille. Une provocation de plus de la part du Brésilien, spécialiste du chambrage par presse interposée depuis des années. Sauf qu’au bout d’un petit quart d’heure de jeu, un homme qu’il connaît finalement très bien décide de lui rafraîchir la mémoire. Depuis les tribunes, le latéral parisien assiste à une superbe frappe flottante des trente mètres, tout droit sorti du pied gauche d’un de ses compatriotes. Luiz Gustavo, qui a entre autres disputé une Coupe du monde 2014 au Brésil avec Dani Alves, vient de trouer Alphonse Areola pour ouvrir le score, maillot blanc de l’OM vissé sur les épaules. En clouant le bec de l’ancien Barcelonais, il en profite pour asseoir un peu plus son statut d’indispensable au sein de l’équipe marseillaise.
Premier match bouclé sans carton
Avec le recrutement de Neymar et Dani Alves cet été pour rejoindre Marquinhos, Thiago Silva et Lucas, le PSG a décidé d’élargir son contingent d’internationaux brésiliens. Mais ironie du sort, le meilleur joueur auriverde sur le terrain dimanche soir ne porte pas le maillot parisien. Luiz Gustavo est élu homme du match, et c’est difficilement contestable. Au-delà de son but ultra-important pour lancer la partie et donner confiance à ses coéquipiers, l’ancien du Bayern Munich a bouffé le milieu de terrain parisien à lui tout seul, malgré les difficultés de son compère Zambo Anguissa en début de match. Adrien Rabiot et Marco Verratti sont soudain redevenus des enfants face aux bouclettes brésiliennes.
Petit bonus, Gustavo n’a même pas eu à sortir la machine à baffes. En commettant très peu de fautes, il a passé son premier match de Ligue 1 sans prendre de carton, preuve de sa sérénité ultime dimanche soir. Ce match plein face au Paris Saint-Germain, c’est la dernière preuve, s’il en fallait une, qu’il est indispensable à l’OM. Son expérience, sa qualité de placement et de relance, son caractère de combattant, son attitude positive et son aura sur le terrain garantissent l’équilibre d’un onze marseillais qui avait tendance à se couper en deux en début de saison.
L’absent qui a raison
On dit que les absents ont toujours tort, mais Luiz Gustavo défie les lois des expressions toutes faites en montrant exactement le contraire. Depuis le début de la saison, il a été absent deux fois et a eu raison à chaque fois. Face à Rennes (défaite 1-3) et à Strasbourg (nul 3-3), il a laissé un énorme vide. Un vide technique, physique et mental. Mais Luiz Gustavo a surtout raison lorsqu’il est présent. En ce début de saison, l’Olympique de Marseille peut s’appuyer sur deux matchs références, notamment dans l’attitude : celui à l’Allianz Riviera contre Nice (2-4 après avoir été mené 2-0), et celui au Vélodrome contre Paris (2-2). Deux chocs, deux matchs importants, deux rencontres où Luiz Gustavo a été énorme. Mieux, deux rencontres où il a été décisif puisqu’il a trouvé le chemin des filets de l’extérieur de la surface à chaque fois. C’est bon, les supporters marseillais peuvent définitivement faire leur deuil de Lassana Diarra.
Par Kevin Charnay