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- PSG-Guingamp (1-2)
Guingamp crée l’exploit au Parc !
Trois penaltys sifflés pour la même équipe dans une seule mi-temps, ce ne serait pas du jamais-vu ? Guingamp s'impose au Parc 2-1 contre un PSG bien penaud, et crée donc l'exploit de ces quarts de finale de Coupe de la Ligue.
Paris Sant-Germain 1-2 En Avant de Guingamp
Buts : Neymar (63e) pour Paris // Ngbakoto (81e sp), Thuram (90e+2 sp) pour Guingamp
C’était visiblement la soirée. De quoi ? Pas celle du beau jeu, non. Ni celle de Paris, d’ailleurs, éliminé de la Coupe de la Ligue sur un scénario complètement fou. Erreur, ici, on parle des penaltys. Ceux loupés au Louis-II par Monaco et Rennes, et au Parc par Marcus Thuram. Celui de l’égalisation à dix minutes du terme, aussi, de Yéni Ngbakoto, histoire d’envoyer le PSG en tirer quelques-uns de plus dans une séance de tirs au but. Enfin ça, c’est ce que l’on croyait. Guingamp s’impose dans les dernières secondes sur un troisième penalty que Marcus Thuram, malgré son premier échec, a eu le courage d’aller tirer (1-2, 90e+2).
No Verratti, no party
En amour comme au football, il y a des signes qu’il faut parfois savoir interpréter. Par exemple, celui dessiné sur la feuille de match de l’En Avant, où Alexandre Mendy, soixante-deux minutes dans les pattes cette saison, est titularisé par Jocelyn Gourvenec en pointe de son 4-2-3-1. L’important, on le sait donc, n’est pas tant devant que derrière, où Guingamp, délesté de la présence adverse de Cavani, présente une défense à six inédite cette saison au Parc. Luka Karabatic appellerait d’ailleurs cela une « 5-1 » , où un défenseur volant est chargé de la tâche ingrate de sauter sur les chevilles de Neymar lorsque celui-ci s’avance de trop près.
Bref, alors que Diaby – élément parisien le plus dangereux en première période – loupe le cadre sur une ouverture du Brésilien (21e), on se dit que quitte à assister à un siège, autant que la victoire soit acquise dans un fauteuil. Manque de pot, l’axe est bouché comme l’A10 le 15 août et les contre-attaques sont timides. Guingamp joue le 0-0. Plutôt bien, puisqu’à la mi-temps, c’est une réussite, et Mbappé repart au vestiaire assommé par Johnsson, au propre comme au figuré.
Un duo de penaltys en dessert
En réponse à un problème de moucherons sur le pare-brise, Tuchel fait entrer les insecticides : Cavani et Verratti prennent respectivement les places de Di María et Marquinhos, et soudain, la tarentule déploie ses pattes. Cavani, de la tête, bute d’abord sur un Johnsson « Cena » à la carrure démentielle (45e), avant que Mbappé ne manque la faille deux minutes plus tard. Puis c’est au tour de Coco de donner le change, en envoyant au passage Bernat dans les choux (50e). Et enfin, au cours d’une soirée dont le thème était visiblement les penaltys ratés, voilà que Thuram s’y adonne avec succès, gâchant façon Koubek la chance offerte par Ludovic Blas (59e). On scrute les bancs : Gourvennec est immobile, Tuchel se lève.
Il précède ainsi de quelques instants les travées du Parc, soulagées par cette tête salvatrice de Neymar sur un centre de Meunier (1-0, 63e). Cavani peut ensuite s’en vouloir. Sa frappe dévissée dans la foulée aurait pu tuer le suspense, elle le maintient au contraire, tandis que Benoît Bastien accorde avec la VAR le penalty du 1-1 à Ngbakoto (1-1, 81e). Et un autre dix minutes plus tard au culotté Marcus Thuram, alors que s’avançait déjà le spectre de la séance de tirs au but (1-2, 90e+2). À vrai dire, c’est un peu du jamais-vu. Paris perd pour la première fois de la saison contre un club français et ne soulèvera donc pas les deux coupes nationales, une première depuis 2014. Une année où le vainqueur de la Coupe de France s’appelait… Guingamp.
PSG (3-4-3) : Areola – Bernat, T. Silva, Kehrer – Diaby, Draxler (Alves, 75e), Marquinhos (Verratti, 45e), Meunier – Neymar, Mbappé, Di María (Cavani, 45e). Entraîneur : Thomas Tuchel
EA Guingamp (4-2-3-1) : Johnsson – Kerbrat, Eboa-Eboa, Traoré, Rebocho – Phiri, Blas (Didot, 75e) – Thuram, Deaux, Coco (Rodelin, 92e)- Mendy (Ngbakoto, 74e). Entraîneur : Jocelyn Gourvennec
Résultats et classement de la Coupe de France
Par Théo Denmat, au Parc des Princes