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Guilavogui : «Le championnat anglais me fait rêver»
A 21 ans, Josuha Guilavogui est l'une des révélations du Saint-Etienne de Christophe Galtier. Un milieu de terrain pas si défensif que ça quand il s'agit de répondre aux questions.
A quel âge tu as commencé le foot ?J’ai commencé à jouer au foot à 4 ans et demi, 5 ans, j’étais à l’école de foot ou évolue mon père. Je me suis vraiment intéressé au football pour en faire mon métier à l’âge de 12-13 ans. Je voyais mes copains aller en centre de formation effectuer des essais, c’est là ou j’ai su que je voulais être footballeur.
Tu voulais faire quoi comme métier avant footballeur ?Quand j’étais vraiment petit, avant mes 13 ans donc, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire, mais je voulais devenir médecin, mais c’est vraiment avant que je vois mes copains partir dans des centres de formation.
Est-ce que tu as des frères et sœurs qui suivent le foot ?Oui, j’ai un frère qui malheureusement s’est perdu dans le rugby, j’ai une sœur qui s’en fout du foot et j’ai un autre petit frère qui a 13 ans et qui est vraiment passionné de foot: il joue dans le club où je jouais avant d’arriver à Saint-Etienne, le RC Toulon.
T’es né dans le Sud. Comment tu t’es retrouvé à Saint-Etienne ?J’ai fait des essais, j’ai fait aussi des tournois avec l’équipe méditerranéenne pour la coupe nationale des 14 ans. Avant d’aller à Paris pour affronter les autres équipes, on a fait un crochet par Saint-Etienne pour s’entraîner deux-trois jours. J’étais le seul non issu d’un centre de formation, et c’est là où le directeur du club m’a repéré pour intégrer le centre de formation.
T’avais d’autres propositions ?Aux tournois, il y avait José Anigo qui m’avait repéré et il voulait que j’aille faire un essai à l’OM. Il y avait aussi Strasbourg, Grenoble et Bastia. Mon père a directement choisi Saint-Etienne. Il a choisi Saint-Etienne pour son passé mythique, il a connu l’épopée des Verts et pour la présence de Bafe Gomis qui jouait à l’époque au club et qui venait du même quartier que moi.
Donc c’est grâce à lui que tu es allé à St-Etienne ?Ce n’est pas grâce à lui que j’y suis allé c’est plutôt a cause de lui que je me suis retrouvé la bas. Comme il venait de Toulon, c’était un peu l’exemple. C’est l’un des premiers footballeurs issu de Toulon à avoir réussi, même s’il n’avait pas encore cette animation qu’il a aujourd’hui.
Tu l’as côtoyé à l’époque de ton arrivée ?Oui bien sûr. Directement il m’a pris sous son aile. Je suis encore son petit frère, il est aux petits soins avec moi, il me protège, il me guide, il me rassure dans les moments difficiles et si je réussis, c’est en partie grâce a lui.
Récemment est ce qu’il t’a contacté pour que tu ailles à Lyon ?Non ! (Rires) Pas du tout. Il m’a d’abord dit de m’imposer à Saint-Etienne et puis après on verra.
C’était comment ta première fois à Geoffroy-Guichard ?Je m’en rappelle très bien, c’était vraiment exceptionnel ! C’était un match contre Sochaux où on gagne 3-2. J’ai eu la chance de jouer titulaire, on mène vite 3-0 c’était le premier match à domicile.
Saint-Etienne montre un jeu plus séduisant cette saison, c’est dû a quoi ?Le coach fait un gros travail. A l’entrainement on fait beaucoup de conservation, beaucoup de jeux avec ballon, dans un espace réduit, des jeux de passes courtes. On commence à acquérir des automatismes.
Tu es en équipe de France espoir également avec laquelle tu as réalisé une phase de poule pour le moment quasi parfaite en vue de la qualification à l’Euro 2013. Est ce que c’est possible de gagner cet Euro ?Oui, honnêtement on n’y pense pas encore, il faut d’abord se qualifier, on n’a pas encore rencontré des grosses nations, mais je pense qu’avec la génération qu’on a, on peut réaliser quelque chose.
Tu comptes sur ta ressemblance avec Pat Viera pour intégrer un jour les A ?En étant en équipe de France espoir, tous les joueurs pensent à l’équipe de France. Je réfléchis à court terme pour l’instant. Je pense plus à gagner ma place en tant que titulaire à Saint-Etienne, à garder ma place en espoir, à faire un bon Euro, essayer de le remporter et puis on verra.
Quels clubs te font rêver en Europe?J’ai assisté au Boxing Day Arsenal Wolverhampton, le championnat anglais me fait rêver, ainsi que le championnat allemand. Les matchs avec beaucoup de supporters et beaucoup d’ambiance sont les meilleurs.
T’es d’origine guinéene, t’as suivi la CAN ?Oui j’ai suivi, même si je n’ai pas Orange. J’allais chez des amis ou sur internet. Même si je pensais que la Côte d’Ivoire allait l’emporter, ou même le Sénégal, le foot peut faire des miracles. Je suis content pour la Zambie, je suis content aussi pour l’entraineur, j’ai pu lire un peu son histoire et il revient de loin.
Avant que la Zambie ne remporte la Can, tu connaissais le nom d’un de leurs joueurs ?(Rires) Non, malheureusement, je n’en connaissais pas !
Tu joues en équipe de France espoir. Tu n’as pas encore joué un match avec les A. As-tu été approché par la sélection guinéenne ?Oui, le coach Michel Dussuyer me suit, m’appelle de temps en temps pour que je rejoigne la sélection nationale. Ça fait toujours plaisir, mais pour l’instant je suis en équipe de France espoir, on verra après l’Euro.
Et quand tu joues aux jeux vidéo, tu prends ton toi virtuel ?Oui, mais depuis la première Playstation, j’ai arrêté de jouer, je suis dégouté que Fifa soit passé devant PES !
Et depuis que t’es à Saint-Etienne, avec les filles sinon, ça marche mieux ?Non, non ! (Rires), j’ai ma copine et je suis sage, faut demander ça aux autres joueurs de l’équipe, je ne citerai pas de nom !
Propos recueillis par Gad Messika