- Copa América
- Quarts de finale
- Pérou/Bolivie (3-1)
Guerrero ne fait qu’une bouchée de la Bolivie
Avec un triplé de Guerrero, le Pérou a facilement battu une Bolivie trop limitée pour rivaliser (3-1). La Blanquirroja affrontera le Chili en demi-finale.
Pérou 3-1 Bolivie
Buts : Paolo Guerrero (20e, 23e et 74e) pour le Pérou / Martins Moreno (84e sp) pour la Bolivie
C’était le quart de finale surprise. Difficile de comprendre, en effet, comment la Bolivie est sortie de son groupe. Techniquement limitée, physiquement à la rue, la Verde, baffée par le Chili la semaine dernière, a difficilement tenu vingt minutes face à un Pérou qui s’est reposé sur l’efficacité de Guerrero, auteur d’un triplé, pour valider logiquement son ticket pour une deuxième demi-finale de Copa América consécutive (3-1). La bande à Gareca affrontera le Chili dans la position d’outsider, mais avec quelques certitudes. Avec sa victoire en poule, la Bolivie avait de toute façon déjà réussi sa compétition.
Une Bolivie trop timide
Un stade German Becker silencieux, la Bolivie tout en blanc, le Pérou tout en rouge et Farfán de retour dans le onze de Gareca : voilà pour le scénario au coup d’envoi. Favoris, les Péruviens sont les premiers à se lancer à l’abordage. Advincula met le boxon sur l’aile droite, Farfán se teste au coup franc, Guerrero aiguise son pied droit. Trop timides dans l’engagement, les Boliviens sont acculés dans leur camp et concèdent corner sur corner. Sans surprise, la Blanquirroja finit par ouvrir le score, un ballon gagné trop facilement de la tête par Guerrero dans la surface de Quiñonez, le héros du match contre l’Équateur en poule, la première victoire bolivienne depuis 18 ans en compétition, rappelons-le. L’attaquant de Flamengo se permet même de faire le break dans la foulée : un contre rondement mené, une chute du pauvre Quiñonez au moment de sortir, et le match est déjà presque plié. Presque, car la Verde se rebelle. Martins, son buteur, pose un coup de caboche qui prenait le chemin des filets jusqu’à ce que Gallese ne sorte LA parade. Les percées de Morales et les coups francs de Smedberg mettent un peu de suspense, mais un poteau et une barre de Farfán plus tard, la Bolivie peut dire qu’elle ne s’en sort pas si mal à la pause.
Guerrero soigne ses stats
Pour essayer de changer la donne, Mauricio Soria lance deux joueurs frais au retour des vestiaires, dont un certain Pablo Escobar, actuel joueur de The Strongest. Les Boliviens ne manquent pas de bonne volonté, mais ils sont nettement un ton en dessous de leurs adversaires, notamment physiquement. Dans les duels, Marcelo Martins, l’attaquant du Changchun Yatai, est le seul à tenir la comparaison avec Zambrano, qui fait tomber comme des mouches tout ce qui s’approche de sa surface. Le rythme est retombé. Le Pérou se contente désormais d’attendre son rival, pour mieux le piéger en contre. Ou pour garder un maximum de forces en vue de la demi-finale contre le Chili. Au milieu de terrain, Yoshimar Yotun, le joueur de Malmö, fait la loi. Le bonhomme de Callao déstabilise toute la défense bolivienne d’une passe croisée pour Farfán, qui décidément n’y arrive pas. Seul au monde, Jefferson réussit à tirer à côté. De l’autre côté, les Boliviens réclament un penalty, mais Ricardo Pedriel s’est laissé tomber avant le contact avec le gardien. Dommage, avec un peu plus de malice… Guerrero, lui, profite d’une relance ratée de la défense bolivienne pour soigner ses stats. 3-0, cette fois, c’est réglé. Quelques ratés péruviens plus tard, Martins, sur penalty, sauve l’honneur de la Verde. Et voilà le Pérou de nouveau en demi-finale.
Par Léo Ruiz