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Guendouzi, plein la touffe

Par Maxime Brigand
Guendouzi, plein la touffe

Titularisé dimanche dernier face à Manchester City à 19 ans, Mattéo Guendouzi pourrait de nouveau être aligné par Unai Emery samedi contre Chelsea. La ligne d'arrivée parfaite d'un été qui a remis l'ancien bonbon du FC Lorient sur les rails après plusieurs semaines de friture en Bretagne.

Un pas de côté et quelques minutes auront suffi pour brusquement faire monter d’un cran la curiosité : l’été, un couloir du stade national de Singapour, où Arsenal est venu ramasser quelques millions il y a quelques semaines à l’occasion de l’International Champions Cup, et un gosse aux yeux éclatés qui vient raconter une histoire après une balade face au club de ses premières foulées, le PSG (5-1). Écouter Mattéo Guendouzi, dix-neuf ans, c’est accepter de voir un gamin à Disneyland : « C’est magique en fait, tout simplement… » Ce qui est magique : dimanche dernier, à l’Emirates Stadium, Guendouzi a fracassé la porte d’entrée du onze des Gunners en ouverture de la saison, face à Manchester City (0-2), et a passé 90 minutes à gambader sur le gazon. Là, on a pensé à Arsène Wenger, qui a sans doute apprécié l’audace du choix d’Unai Emery, puis on a tiqué, évidemment. Qu’est-ce qu’un joueur facturant seulement quatre titularisations de Ligue 1 et dix-sept de Ligue 2 foutait là ? Réponse d’Emery : « Il a la personnalité, la qualité et il va progresser plus rapidement s’il joue. » Au jeu du grand dépucelage, Guendouzi s’est dépouillé, animant la rencontre avec un jeu varié, audacieux, tout en se faisant déchirer à plusieurs reprises par la vitesse de construction de City, exercice face auquel Granit Xhaka et Aaron Ramsey l’ont souvent laissé bien seul. Reçu, mention assez bien.

Reconstruction et déconstruction

Voilà comment est vue la chose : Mattéo Guendouzi est une promesse plantée au milieu des doutes d’un Arsenal en reconstruction. Fallait-il l’installer aussi tôt, dans un tel match ? Il y avait danger, surtout dans un tel système, mais Emery l’a assumé, comme il a assumé un onze novateur où Özil a rapidement dézoné de sa position initiale de milieu relayeur, comme il assume que pour le changement, le vrai, il faudra du temps. Mais c’est un autre truc qui se joue : le retour dans le circuit d’un talent brut de la formation à la française, secoué à Lorient, club qu’il a rejoint à 15 ans, la saison dernière. Difficile au juste de savoir comment l’histoire a capoté. Interrogé début juillet au moment de voir son désormais ancien joueur faire ses valises pour Londres, le coach des Merlus, Mickaël Landreau, a ainsi admis que tout n’avait pas « toujours été facile » .

À savoir : l’exercice 2017-2018 de Guendouzi s’est arrêté le 20 avril dernier, lors d’une défaite au Moustoir face à Valenciennes (0-1). La raison ? « Des problèmes personnels » selon Landreau, autre chose selon d’autres sources : sous contrat avec Lorient jusqu’en juin 2019, Mattéo Guendouzi avait décidé depuis plusieurs mois de ne pas prolonger son bail chez les Merlus, ce détail se rajoutant aux tensions déjà existantes entre l’entourage du joueur et la direction du club. Résultat, l’international U20 n’aura disputé qu’une quinzaine de rencontres de Ligue 2 la saison dernière avant de filer chez les Gunners, plutôt qu’au PSG ou à Dortmund, également sur le dossier à l’heure où le bonhomme décidait de boycotter l’Euro U19 en Finlande pour se concentrer sur sa nouvelle aventure.

« Lui, il fonce »

Dans l’affaire, Lorient a récupéré neuf millions d’euros – « une récompense pour le centre de formation » (Landreau) –, mais a surtout laissé filer son plus beau produit maison. Détail : dès le début des négociations, Guendouzi a été clair. Arsenal ou rien, histoire de pouvoir enfin « s’exprimer » . « La qualité n’a pas d’âge, mais il faut qu’on vous donne la possibilité de l’exprimer, glisse ainsi son ancien entraîneur à Lorient, Sylvain Ripoll, qui n’avait pas hésité à lâcher le gosse au moment de sortir le club de la galère, en Ligue 1, lors de la saison 2016-2017. Mattéo est un joueur avec une grosse personnalité, qui sait où il veut aller parce que c’est un vrai passionné de foot. C’est quelque chose qui se voit facilement : il faisait la tête lorsque les entraînements se terminaient, passait beaucoup de temps à jouer seul contre un mur après les séances… Par rapport à des jeunes moribonds, lui, il fallait simplement contrôler son énergie parce qu’il fonce, ce qui est un cadeau pour un entraîneur. » Un cadeau qui commence simplement à être déballé et qu’on pourrait retrouver samedi, au milieu de Stamford Bridge. Un endroit où Mattéo Guendouzi retrouverait alors un type à qui il est comparé depuis plusieurs années pour sa coiffure fleur de douche et pour le style balle au pied : un certain David Luiz. Disneyland est déjà loin, voilà le gamin dans le grand monde.

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Par Maxime Brigand

Propos de Sylvain Ripoll recueillis par MB.

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