- Espagne
- Liga
- 9e journée
- Ce qu'il faut retenir
Griezmann répond sur le terrain
Cette neuvième journée de Liga a permis au Real, au Barca et à leurs vedettes de se faire plaisir. Mais pas que. Obafemi Martins s’est offert un beau cadeau d’anniversaire, Helder Postiga un but d’inspiration ronaldesque et Griezmann un doublé bienvenu. Pas puni par son club pour sa sortie nocturne, contrairement à d’autres, l’international espoir a trouvé le meilleur moyen de passer à autre chose.
Le Français du week-end.
Antoine Griezmann. Jusqu’à hier soir, la Real Sociedad avait perdu lors de chacun de ses déplacements. Alors le gamin de Mâcon, ça l’a saoulé. Pas emmerdé par sa soirée parisienne, contrairement aux Rennais, Griezmann était titulaire sur la pelouse de Valladolid, et il s’est fait remarquer. Positivement. C’est peut-être ça, aussi, la différence entre la France et l’Espagne. Plutôt que de punir comme à l’école, on donne l’opportunité au gamin de se rattraper sur le terrain. Par deux fois, sur corner puis d’une belle frappe, l’international espoir a donné l’avantage aux siens. Entre les deux, il a aussi trouvé la barre de Dani Hernandez. Mais les joueurs de Montanier n’ont pas su tenir le score et repartent de Castille-et-León avec le seul point du nul. Bon, c’est déjà une amélioration.
L’homme du week-end.
Obafemi Martins. Bien sûr, on aurait pu faire du classique et choisir Cristiano ou Higuain pour leurs doublés et leurs passes décisives, ou encore Messi pour ses 12 et 13e buts en neuf matchs. Mais Martins, c’est mignon. Le jour de ses 28 ans et du 100e match de première division à la Ciutat de Valencia, le Nigérian a couru très vite, marqué deux fois, fait un grand match et offert trois nouveaux points aux Granotes. Depuis son arrivée, l’ancien joueur de l’Inter a disputé trois matchs de Liga à domicile. Les trois ont été gagnés grâce à ses buts. Et voilà que Levante, très à l’aise sur la scène européenne pour sa première expérience continentale, s’installe tranquillement à la 6e place de cette Liga, sans faire de bruit. Pendant ce temps-là, le FC Valence stagne en milieu de tableau et Villarreal s’emmerde en seconde division.
Le(s) but(s) du week-end.
Álvaro Vázquez et Helder Postiga. Les deux méritent d’y être. A San Mamés, Álvaro Vázquez, recruté à l’Espanyol par Getafe, pique le ballon devant le défenseur et enchaine avec un ciseau imparable. Pour le premier but d’un attaquant depuis 990 minutes à Getafe, il fallait au moins ça. A La Romareda, Helder Postiga a mis son équipe de Saragosse sur la bonne voie en ouvrant le score face à Séville. Seul devant Palop, l’ancien Stéphanois s’est permis un passement de jambes à la Ronaldo (le Brésilien, en un peu moins fluide, d’accord) pour tromper le portier sévillan, avant de pousser la balle dans le but vide. Son quatrième but depuis le début de saison.
La contre-performance du week-end.
Athletic Bilbao. Contre Valence puis face à Lyon, on avait revu des bribes de l’Athletic Bilbao de la saison dernière. Du jeu au sol, de la fluidité, de la domination territoriale, de la vitesse d’exécution. Du haut niveau technique. En recevant Getafe dans leur Cathédrale, les Basques devaient confirmer et gagner, enfin. Patatras, la bande à Bielsa a rechuté, enchainant les imprécisions (94 ballons perdus) et les mauvais choix. Au-delà de la perte de Javi Martinez et des déboires de Llorente, l’Athletic est touché psychologiquement et en dedans physiquement, comme épuisé de son excellente saison passée. La confiance n’est plus là. Seul Aduriz, arrivé cet été, semble jouer libéré, à son niveau. Le mois de septembre n’avait pas été bon, avec 4 défaites en 5 matchs, celui d’octobre a été pire. Il va peut-être falloir s’y faire, ce Bilbao n’a pas le niveau du haut de tableau.
Par Léo Ruiz