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Griezmann et Suárez donnent rendez-vous en 2015
Auteur de son premier triplé avec l'Atlético, Antoine Griezmann quitte 2014 le sourire aux lèvres. Luis Suárez également, lui qui vient de caler son premier pion en Liga. Sinon, Villarreal continue de surprendre et Djukic aimerait voir plus de couilles.
L’équipe du week-end
Le sous-marin jaune ne se cache plus. Après une nouvelle victoire en Liga, la cinquième consécutive, Villarreal fait un joli cinquième au classement. Ce dimanche, sous le soleil de la côte méditerranéenne, c’est un Deportivo La Corogne malade qui s’est incliné au Madrigal. Un succès facile (3-0) qui doit beaucoup à la force de frappe offensive des hommes de Marcelino Garcia Toral. Rapidement aux commandes après un but de renard de Giovani dos Santos (10′), les locaux ont enfoncé le clou par leur pépite argentine, le bien nommé Luciano Vietto. Seul buteur au Vicente-Calderón il y a une semaine, l’attaquant de 21 ans a claqué un petit doublé en cinq minutes. Les deux pions, copiés-collés, lui permettent même d’atteindre la barre des sept banderilles en Liga (pour 15 matchs joués). Toujours en course en Ligue Europa, solidement accroché au premier quart du championnat espagnol, Villarreal commence à faire flipper. Et c’est tant mieux.
L’homme du week-end
L’air basque réussit toujours aussi bien à Antoine Griezmann. En déplacement dans le nouveau San Mamés, l’ancien de la Real a claqué son premier triplé rojiblanco. Autrement dit autant de buts que lors des quinze premières journées de championnat. Mené à la mi-temps par un pion de Mikel Rico, l’Atlético de Madrid s’en est remis au talent de sa recrue star de l’été. Dès la reprise, le Bleu y va de sa tête (46′) avant d’offrir un petit bijou de technicité. Positionné en vrai neuf, il contrôle de l’extérieur une longue ouverture de Juanfran. Après une conduite tout en exter’, il crucifie Iraizoz d’un plat du pied sécurité. À dix minutes du terme, il s’offre un hat-trick en reprenant un raté de Raúl García qu’il avait servi. Bien que hors-jeu, il repart de San Mamés avec le ballon sous le bras. Et permet à la bande à Simeone de ne pas perdre plus de terrain sur le Real Madrid et le FC Barcelone.
L’analyse définitive
Le Celta est une équipe tout en paradoxe. Seuls tombeurs du Barça dans son antre, les Galiciens sont tombés à domicile face à Almería, relégable avant la rencontre. Un revers 0-1, le cinquième consécutif, qui a creusé un gouffre de dix points entre le septième rang, occupé par le Celta, et le huitième, squatté par Málaga. Justement, les Andalous sont la très belle surprise de cette presque première moitié de sa saison. Annoncés comme de simples prétendants au maintien, les hommes de Javier Garcia sont aujourd’hui en course pour une place européenne. Un super parcours qui doit beaucoup à leur solidité défensive et aux prestations monstrueuses de Carlos Kameni, de retour d’entre les morts. Bref, la Liga se divise aujourd’hui en deux.
Le pétage de plomb du week-end
Encaisser une manita au Camp Nou, c’est chose courante pour les visiteurs. Cordoue, bien englué dans les bas-fonds de la Liga, n’y a pas échappé. Et visiblement, ça n’a pas plus à Miroslav Djukic, fraîchement intronisé à la tête des Blanquiverdes : « Mes joueurs ont manqué de couilles. Ça me désespère de voir que même Iniesta montre plus de couilles que nous. Seulement 5 fautes. Ils sont venus au stade pour les maillots et les autographes. Au mieux, on descend en Segunda, mais nous irons avec des joueurs qui ont des couilles. » Des cojones, en VO.
Le but du week-end
Enfin. Pour la première fois de sa carrière, Luis Suárez a fait trembler les filets de Liga. À la 53e minute, sur un service sur mesure de Pedro – par ailleurs auteur d’une superbe prestation –, l’Uruguayen contrôle plein axe et punit Mikel Saizar, portier de Cordoue, de l’extérieur. Un dépucelage qui fait du bien et qui enlève une pression qui s’apprêtait à devenir monstre sur les épaules du Pistoleros. Évidemment, ce n’est pas le plus beau but de la journée, mais sans doute l’un des plus importants. Enfin lancé, et déjà bien intégré dans le système blaugrana, l’ancien Red commence à envoyer du bois et à effrayer les arrière-gardes adverses. Vivement 2015.
Et sinon…
– Cocorico. Entré en lieu et place de Siqueira et de son oreille trouée, le jeune Français Lucas Hernandez, 18 ans, a fêté sa première en Liga. Formé à l’Atlético de Madrid depuis ses onze ans, ce jeune central est bichonné par Diego Simeone himself. – Atlético toujours. Les Colchoneros ont arboré face à l’Athletic Bilbao leur troisième jeu de maillot. Gris pour les uns, à la limite du blanc pour les autres, il a fait polémique. Trop proche des tonalités de l’éternel rival merengue, il emmerde les supporters rojiblancos les plus conservateurs. Dommage, il est pourtant très classe. – Sergio Garcia est le Pichichi espagnol. Avec un sixième et un septième pion de la saison face au Rayo Vallecano, l’attaquant de l’Espanyol devient le meilleur buteur espagnol de Liga. Au moins un titre honorifique que n’aura pas CR7. – En Liga Adelante, le Betis Séville vient de recruter une vieille connaissance. Pepe Mel, un temps pressenti à la Real Sociedad, a signé jusqu’à la fin de la saison avec le fanion betico. En cas de montée, son contrat serait illico prolongé de deux ans.
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Par Robin Delorme