- Liga
- J2
- Barça-Betis (5-2)
Griezmann et le Barça dégoupillent le Betis
Secoué par un Fekir ouvrant son compteur en Espagne, le FC Barcelone, sans Messi ni Suárez, a pu compter sur un Griezmann enfin convaincant (deux buts, un caviar) dans une partie qui s'est débridée. Pour le Français comme pour sa formation, l'accident Bilbao appartient au passé.
FC Barcelone 5-2 Real Betis
Buts : Griezmann (41e et 50e), C. Pérez (56e), Alba (60e) et Vidal (77e) pour Barcelone // Fekir (15e) et Loren (79e) pour le Betis
Si la rencontre au Pays basque n’avait jamais existé, on pourrait presque parler de débuts idylliques pour Antoine Griezmann avec le Barça. Emprunté neuf jours plus tôt à l’extérieur à l’image de son équipe, l’ancien Colchonero a cette fois montré que son intégration à la galaxie FC Barcelone pourrait être une réussite. Par son doublé et sa passe décisive, le natif de Mâcon s’est mué en sauveur du FCB en l’absence de Lionel Messi, Luis Suárez ou encore Ousmane Dembélé et au sein d’une composition expérimentale. Après un calage initial, l’aventure est enfin entamée.
L’éclair Fekir, puis le festival Griezmann
Délestés de la pression de San Mamés, les Blaugrana ont joué plus libérés sur leur pelouse – Grizou le premier, aligné dans l’axe – face à des Verdiblancos tout timides. La première chaleur est venu de Rafinha (4e) et les autres tentatives de Griezmann (7e et 14e). Jusqu’à ce que Nabilon ne sorte de sa boîte en même temps que son équipe : lancé par Loren Morón, le Lyonnais est venu caresser le petit filet d’André Ter Stegen (0-1, 15e), dans un geste aussi chirurgical qu’à l’Etihad Stadium onze mois plut tôt. Un sacré coup de froid inattendu dans la soirée barcelonaise, mais pas une catastrophe pour autant pour le Barça qui a repris sa marche en avant. La réaction des locaux a donc porté le sceau d’un homme, le plus attendu de tous : Tonio Griezmann, qui s’est jeté à la perfection sur une galette de Sergi Roberto (1-1, 41e), juste avant un gros raté de Rafinha à bout portant (43e).
Le Français n’était pas encore rassasié, alors il a remis le couvert au sortir des vestiaires. Cette fois, il a enroulé de son pied gauche à l’entrée de la surface, vers le petit filet opposé (2-1, 50e). Grâce à tout ça, les vannes n’ont pas tardé pas à s’ouvrir dans la défense sévillane : Carles Pérez s’est subtilement faufilé dans la surface pour inscrire son premier pion avec les grands (3-1, 56e) puis Jordi Alba a déboulé sur son côté gauche et croisé comme il faut (4-1, 60e). Un quart d’heure plus tard, l’entrant Arturo Vidal a profité d’un décalage en première intention de son néo-coéquipier champion du monde pour planter le cinquième (5-1, 77e). La partie a pris une tournure folle, et sur une passe mal assurée par Griezmann, Loren Morón a allumé un pétard dans la lucarne (5-2, 79e). La fête étant totale, Anssumane Fati a été lancé dans le grand bain à 16 ans – et aurait même pu s’inscrire à la table de marque – et un gaucher, auteur d’une dernière frappe (90e+1) est sorti de son véritable baptême du feu au Camp Nou avec un grand sourire. On préfère ça.
Barça (4-3-3) : Ter Stegen – N. Semedo, Piqué, C. Lenglet, J. Alba – S. Roberto, Busquets (A. Vidal, 74e), F. De Jong – Rafinha (J. Firpo, 81e), Griezmann, C. Pérez (A. Fati, 78e). Entraîneur : Ernesto Valverde.
Betis (4-2-3-1) : D. Martín – Emerson, Bartra, Sidnei, A. Pedraza – W. Carvalho, A. Guardado (Joaquín, 61e) – N. Fekir, Canales (C. Lainez, 75e), C. Tello (Kaptoum, 61e) – L. Morón. Entraîneur : Rubi.
Résultats et classement de LigaPar Jérémie Baron