- C1
- Quarts
- Atlético-Leicester (1-0)
Griezmann endort Leicester
Madrid a dominé, Madrid a marqué, Madrid s’en est contenté. Sans laisser une seule miette d’occasion à Leicester, les compères d’Antoine Griezmann sont tranquillement allés chercher une toute petite victoire qui ne les arrange finalement pas tant que ça. Pour le beau jeu, on attendra le retour.
Atlético de Madrid 1-0 Leicester
But : Griezmann (28e) pour l’Atlético
Il est de ces soirs où un choix s’impose, et où l’on fait parfois le mauvais. Ici, les amoureux du spectacle étaient prévenus : le potentiel offensif ne se situait pas vraiment à Vicente-Calderón. Attente confirmée : dans un match contrôlé du début à la fin par l’Atlético de Madrid, les Foxes n’auront eu que très peu d’occasions de revenir au score après l’ouverture du score de Griezmann sur penalty. Très peu, voire même pas du tout. Un résultat qui n’arrange finalement personne, sans pour autant enterrer qui que ce soit. Rendez-vous dans une semaine, donc.
Koke d’entrée
En général, taper la barre dans les cinq premières minutes d’un match est un bon indicateur de domination. Voilà qui tombe bien, puisque c’est Koke qui s’y colle pour l’Atlético dès l’entame, avant que Yannick Ferreira Carrasco ne dévisse une frappe du droit quatre minutes plus tard. Pas de doute : les Matelassiers sont bien réveillés. Leicester recule, joue sur ses forces, compense ses faiblesses… et souffre sur les ailes. Filipe Luís – surtout – et Juanfran – un peu – avalent les kilomètres sur leurs côtés respectifs et balancent les centres comme Darren Tulett les anglicismes, ce qui permet surtout pour l’instant de mettre en valeur le jeu de tête de la charnière des Foxes.
En jetant un œil sur le Wikipedia des animaux, on note que le renard peut atteindre une vitesse de pointe de 50km/h. Laurent Baffie approuve, mais voilà qui est visiblement insuffisant pour rattraper Antoine Griezmann, parti seul dans un contre fou à la Gareth Bale en finale de Coupe du Roi 2015. Le petit bonhomme file côté gauche, continue jusque dans la surface et se fait bousculer à l’extrême limite de son entrée : penalty transformé (27e), 1-0 pour l’Atlético, qui vient de réussir l’exploit de marquer en contre avec 65% de possession de balle. Et vu les mines que tente de placer Vardy des 35 mètres, pas sûr que le triple plateau suffise pour engager la remontée anglaise.
Âme en peine
Non Riyad, nous voilà obligé de donner raison à ce bon vieil arbitre de Jonas Ericksson. Et pas de soupçons de triche, l’arbitre est déjà millionnaire. En cherchant trop la faute dans la surface en début de seconde période, Marhez loupe peut-être l’occasion de concrétiser ce petit mieux tout juste perceptible côté Leicester (61e). Car sans encore se montrer dangereux, Albrighton pose progressivement le pied sur le ballon et Drinkwater commence à lâcher ses passes. Mais Vardy est seul, tellement seul loin devant… En faisant rentrer Andy King à la place d’Okazaki à la pause, Shakespeare a équilibré le match en même temps que son équipe. Tant pis pour le spectacle.
Même Torres, pourtant seul devant Schmeichel après un impeccable crochet extérieur face à Huth, glisse sur les deux pieds en avant et se retrouve dos au sol, balle en six mètres. Comme si le score devait en rester là. Madrid « tourne dans le vide » comme dirait Indila, Griezmann récupère, déborde Fuchs, centre… mais rien n’y fait. Le reste du match s’apparente à une peine perdue, où 22 âmes en peine cherchent à trouver les failles du mur d’en face sans dévoiler les leurs. 1-0 score final, mais attention à l’Atlético : à 50km/h, on a vite fait de se faire doubler par un renard en jambes.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Theo Denmat