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- Grenoble-Paris FC (2-0)
Grenoble élimine le Paris FC et affrontera Toulouse
Grâce à Anani et Semedo, le GF38 a remporté son premier barrage, ce mardi en Isère, contre un Paris FC trop timide (2-0). La belle aventure continue pour des Grenoblois qualifiés pour le prochain barrage à Toulouse.
Grenoble Foot 38 2-0 Paris FC
Buts : Anani (8e) et Semedo (87e)
David Henen file comme une flèche vers le but, la victoire à portée de pied. Sur le côté gauche, l’international togolais s’arrache pour remettre le ballon dans l’axe vers Anthony Belmonte. Du pied droit, le milieu de terrain arme une frappe repoussée par un Vincent Demarconnay en grande forme. Mais cette fois-ci, le gardien parisien est obligé de relâcher le ballon sur Willy Semedo. L’ailier grenoblois ne se fait pas prier et fusille le portier pour donner un avantage définitif au GF38 (2-0, 87e). Depuis 2000, Grenoble n’avait plus inscrit le moindre but face au Paris FC. En voilà deux pour emmener les Isérois en direction de Toulouse, là où ils iront disputer un deuxième barrage.
Anani, à pile ou face
Loin du vacarme de sa capitale et de l’annonce de la liste de Didier Deschamps, le Paris FC vient en terre iséroise pour valider son billet pour la prochaine étape : le Stadium de Toulouse. Cela dit, il faut d’abord croiser le fer avec une équipe grenobloise qui a bouclé son championnat 2020-2021 avec seulement une défaite à domicile en championnat. Et dès le démarrage, Grenoble affiche ses ambitions : sur un coup franc rapidement joué, Jessy Benet décale Yoric Ravet, assez agile pour un centre précis. Au second poteau, Achille Anani s’y prend à deux fois pour tromper Vincent Demarconnay et ouvrir le score (8e, 1-0). À l’aise dans leur maison du Stade des Alpes, les hommes de Philippe Hinschberger appuient encore pour trouver une deuxième fois la faille, mais Anani (12e) ou Mamadou Diallo (17e) ne sont pas assez voraces.
Souverain sur ses terres, Grenoble dicte encore son jeu pendant que Paris patine et l’intenable Ravet enveloppe un corner dégagé en catastrophe par la défense parisienne (23e). Lassés d’être chahutés, les visiteurs se rebiffent lorsque la frappe de Cyril Mandouki rase le poteau gauche de Brice Maubleu (26e). Malgré une période un peu plus creuse, Grenoble résiste défensivement et René Girard s’agace sur son banc de touche au point de récolter un avertissement. À vrai dire, il y a de quoi être frustré : Grenoble se crée les meilleures opportunités, à l’image d’une tête de Loïc Nestor dans le petit filet extérieur de Demarconnay (43e) ou d’un duel manqué par Anani devant le gardien parisien (45e). À la pause, Paris doit se remettre la tête à l’endroit au risque de voir son aventure se terminer au pied des Alpes.
Semedo, le coup de fusil
De retour sur la pelouse bien avant les locaux, le collectif de René Girard souhaite démarrer cette deuxième période d’un nouveau pied. Et malgré la patate lointaine de Charles Pickel captée par Demarconnay (47e), c’est bien le Paris FC qui prend progressivement le contrôle du ballon. Le PFC domine territorialement et une frappe lointaine de Marvin Gakpa vient chauffer les gants de Maubleu (63e). En face, Grenoble n’est pas en reste puisque la frappe tendue de Jessy Benet est détournée difficilement par Demarconnay (59e). Grâce aux entrées de Morgan Guilavogui et Florian Martin, Paris sort le moteur diesel et Gakpa sollicite à nouveau Maubleu (76e) puis Guilavogui se cogne contre la défense centrale (79e). Paris accélère le rythme de ce barrage qu’il ne veut pas perdre, mais Grenoble attend le contre fatal. Semedo n’en demandait pas tant et met fin au suspense. Le billet pour Toulouse, c’est Grenoble qui le composte.
Grenoble Foot 38: Maubleu – Mombris, Nestor, Monfray, Abou Demba – Pickel, Benet (Sylvestre-Brac, 84e), Michel (Belmonte, 65e) – Diallo (Semedo, 74e), Ravet (Henen, 85e), Anani (Djitté, 74e). Entraîneur : Philippe Hinschberger.
Paris FC: Demarconnay – Hanin (Nomenjanahary, 68e), Kanté, Bamba, Abdi – Name, Mandouki – Lopez (Belaud, 58e), Gakpa, Arab (Martin, 57e) – Diaby (Guilavogui, 68e). Entraîneur : René Girard.
Par Antoine Donnarieix, au Stade des Alpes