- Ligue Europa
- J3
- Groupe I
- Lyon/Rijeka (1-0)
Grenier libère l’OL
Auteur d’une bonne partie et du seul but de la partie, Grenier a permis aux Lyonnais de regoûter à la victoire (1-0), face au modeste Rijeka. L'OL remonte tout en haut de ce groupe I.
Lyon – HNK Rijeka : 1-0
But : Grenier (66e) pour l’OL
À la belle époque, lors des soirées européennes à Gerland, on ne savait dire qui de l’OL ou du Real Madrid était favori au coup d’envoi. Aujourd’hui, c’est un peu la même histoire, mais avec le HNK Rijeka en face. Les temps ont changé et les Lyonnais doivent s’y faire. Les étoiles et l’hymne de la C1 ont laissé place à l’or et au bordeaux de l’Europa League, et c’est déjà ça. Ce soir, pour recevoir les Croates et leurs fans, Gerland était loin d’afficher comble, mais l’essentiel est là : Lyon a gagné. Pour la première fois depuis Nantes il y a un mois. Pour la deuxième fois depuis Sochaux il y a deux mois. Sans marge (1-0), mais avec la manière. Le trio Grenier-Lacazette-Briand a beaucoup remué, beaucoup créé, beaucoup raté, mais a fini par venir à bout de ce Rijeka, pas flamboyant, mais dur sur l’homme. Voilà l’OL de retour sur la route qui mène aux 16es.
Du mouvement et de l’inefficacité
Probablement assez peu satisfait du rendement de Gomis en pointe, Garde mise plutôt sur Lacazette pour occuper le poste face à cette réputée rugueuse défense croate. Briand, le nouveau héros local (dur), titulaire à droite, offre un caviar au jeune international cocorico, mais l’efficacité n’est pas à la mode dans le Rhône. Grenier tente, lui, le coup de l’enveloppé Titi Henry lucarne opposée, mais ça passe du mauvais côté du poteau de Vargic. L’OL s’installe dans le camp adverse, cherche par beaucoup de mouvements à mettre un peu de désordre dans le double rideau croate, mais est gêné par l’agressivité – la plupart du temps dans le bon sens du terme – du tombeur de Stuttgart. À gauche sur la feuille de match, mais en meneur de jeu dans la vraie vie, Grenier est le joueur le plus en vue, et le plus dangereux. Problème, son pied droit n’a pas la puissance et la précision de la fin de saison dernière. À gauche, Lacazette, autrement plus actif que Bafé, centre fort devant le but. Briand, Grenier et même l’arbitre se jettent, mais aucun ne peut la pousser au fond. Le bilan à la mi-temps : c’est pas mal, mais il manque le fameux « petit quelque chose » .
La tête de Grenier, les pompes de Gonalons
Treize matchs que Lyon n’a pas ouvert le score. C’est long, putain ! Alors, les locaux insistent, balançant sans arrêt des centres, des corners et des coups francs dans la surface de Vargic, qui repousse tout. La volonté est là. Lacazette fait tout bien, sauf le plus important : marquer, nom de nom ! Complètement seul face au but, le numéro 10 tire en plein sur le portier croate. Physiquement, les visiteurs souffrent, mais attention, un contre fatal est vite arrivé. La preuve avec ce tir de Benko juste à côté du but de Lopes. La récompense (et délivrance) vient sans surprise de Clément Grenier. Plus étonnant, c’est de la caboche que l’Ardéchois libère les siens (66e). Touché à la cheville, Gonalons nous offre même un deuxième sourire consécutif : il est écrit « Gonalons 21 » sur sa paire de pompes. « Pas trop bas, pas trop bas » , gueule Garde à ses ouailles. Rijeka tente de sortir de ses bases et oblige l’OL à reculer, mais les braves Croates sont trop limités pour revenir au score. À l’heure de se déplacer à Louis-II, cette victoire ne fera pas de mal à la confiance.
Par Léo Ruiz