- France
- Ligue 1
- 37e journée
- OGC Nice/OL (1-1)
Grenier contrarie les plans niçois
En situation idéale à quelques minutes de la fin grâce à Cvitanich —buteur— et à Gonalons —expulsé—, les Niçois ont finalement été rejoints sur un coup franc dingue de Grenier (1-1). Les Lyonnais s'accrochent à la troisième place, les Aiglons lui disent au revoir.
OGC Nice – Olympique lyonnais : 1-1
Buts : Cvitanich (47e) pour Nice. Grenier (76e) pour l’OL
Le choc était attendu. Le report du match à cause des éléments déchaînés de samedi soir avait rajouté de la tension et du suspens. Pourtant, beaucoup moins habitués aux luttes pour les places européennes que leurs adversaires et giflés il y a une semaine par Évian, les hommes de Claude Puel avaient géré le match en vieux briscards et menaient 1 à 0 à un quart d’heure de la fin. C’était sans compter Clément Grenier qui inscrit un des plus beaux buts de la saison sur un coup franc à 30 mètres. Un missile sublime qui douche en partie les rêves niçois et conforte la troisième place de son équipe. 2 en 1 quoi.
L’Europe, ça crispe
Pour l’un des derniers matchs au Stade du Ray avant le déménagement dans la nouvelle enceinte en septembre prochain, les supporters et officiels niçois ont peaufiné une ambiance de folie : les supporters gérant la brume de fumigènes, les officiels la présentation du nouveau logo —qui ressemble d’ailleurs à s’en méprendre à celui de Manchester City—. Pas impressionnés par l’ambiance, les Lyonnais font une entrée tranchante, dans le vif du sujet, avec les crampons de Benzia plantés dans la poitrine de Bauthéac. Mis à part cette attaque virile, le jeu proposé par les Lyonnais sur la pelouse de Stade du Ray est sympathique. Alternance de jeu court et de jeu long, changements de rythme, un registre dans lequel la paire GG (Grenier-Gourcuff) fait le show. Ce sont cependant les Aiglons qui allument la première mèche. Après une belle remontée de balle de Traoré, Cvitanich trouve Digard dans la profondeur, le cap’tain niçois centre fort pour Bosetti qui, bousculé par le retour —illicite ?— de Gourcuff, ne parvient pas à reprendre. Mis à part ce point chaud et le bel engagement montré par les deux équipes, les occasions nettes ne sont pas pléthores. Pépère en tribune, Aulas observe les ultras niçois hisser une banderole de remerciement à Claude Puel, ce « traître » qui lui demande 7 millions aux Prud’hommes… Franchement, le spectacle en tribune vaut bien celui sur le terrain, pour la peine monsieur Turpin siffle le repos.
Un extraterrestre nommé Grenier
À peine 25 secondes après la reprise, Bakary Koné crochète légèrement Cvitanich à l’entrée de la surface. Clément Turpin n’hésite pas et siffle un penalty —qui au ralenti est loin d’être évident—. Dario se fait justice lui-même et envoie une mine dans la lucarne d’Anthony Lopes. Un but importantissime puisque les Aiglons reviennent à hauteur des Lyonnais et éjectent Sainté de la quatrième place. Alors qu’on attend la réaction lyonnaise, les loups de Puel ne lâchent pas la gorge des ouailles de Garde. Traoré et Bauthéac ne sont pas loin de doubler la mise. Finalement les Gones réagissent timidement sur des frappes lointaines de Gomis et Malbranque bien captées par Ospina. Pour inverser la vapeur, Garde fait rentrer Lisandro à la place de Steed. À peine sur le pré, l’Argentin, seul face au but après un service de Gomis, manque l’immanquable en tergiversant trois ans avant le retour du jeune Puel. Dans la foulée, Gonalons abandonne les siens en récoltant bêtement un second jaune. À ce moment, tous les voyants sont au vert pour les Niçois qui sont devant sur le tableau d’affichage et en nombre de joueurs sur le terrain. Sauf que les Gones comptent dans leur effectif un extraterrestre nommé Clément Grenier. Sur un coup franc à 30 bons mètres, la révélation lyonnaise de la saison envoie une frappe « juninhiesque » dans la lulu d’un Ospina impuissant. Sonnés, les Aiglons sont tout de même tout proches de reprendre l’avantage mais Cvitanich pèche par maladresse dans le dernier geste. Dommage puisqu’avec ce match nul, Nice dit bye-bye à la Ligue des champions. Mais pas à la Ligue Europa hein.
Par Pablo Garcia-Fons