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Rebellions, hommages et coups de massue : tout n’est pas à jeter dans cette semaine internationale
Les trêves internationales sont bien assez longues pour ne se contenter que de deux matchs des Bleus. Mais, si vous avez raté le reste, voici ce qu’il faut retenir de ces longues journées sans football de club.
Les Grecs ne racontent plus de salade
La déception du printemps dernier est passée. Pas qualifiée pour l’Euro 2024 en Allemagne à l’issue d’une phase de groupes compliquée (dans le groupe des Bleus et des Pays-Bas), la Grèce pensait se rattraper en barrages avant de se casser la gueule face à la Géorgie de Willy Sagnol. La suite : un été à la maison pour les Galanolefki de Gustavo Poyet. Sauf que depuis, les Grecs ont retrouvé le sourire avec deux victoires en septembre, et deux nouvelles en cette trêve d’octobre. Le tout dans un contexte lourd, après le décès de George Baldock (31 ans, 12 sélections), retrouvé mort dans sa piscine d’Athènes le 9 octobre. Le lendemain, les Grecs lui ont rendu hommage en domptant l’Angleterre à Wembley (2-1), grâce à un doublé de Pavlidis, pour la première fois de leur histoire. Deux jours plus tard, c’est l’Irlande qui est tombée en Grèce, actuelle leader de son groupe de Ligue des nations.
L’Autriche ne rigole toujours pas
Deux matchs : 9 buts inscrits par 7 joueurs différents, un seul encaissé. Sensation du dernier Euro, avec une première place de son groupe devant les Bleus et les Pays-Bas, avant une défaite en huitièmes de finale face à la Turquie, l’Autriche continue sur sa lancée. Relégués en Ligue B et placés dans le groupe de la Norvège d’Erling Haaland et Martin Ødegaard, mais aussi de la Slovénie de Benjamin Šeško et du Kazakhstan, les Aigles ne font pas dans la dentelle. Après leur 4-0 infligé au Kazakhstan, ils ont corrigé la Norvège, qui sortait pourtant d’un 3-0 probant face à la Slovénie. Résultat : 5-1 pour les Autrichiens, qui relancent par la même occasion le suspense dans ce groupe fou avec trois pays à 7 points avant les deux dernières journées.
Le Liechtenstein met fin à quatre ans de disette
Pour nos petits cerveaux de Français, le 15 août rime avec chassé-croisé et week-end prolongé autour d’un barbecue. Pour les 39 000 habitants du Liechtenstein, il s’agissait de la fête nationale. Mais il se murmure que celle-ci pourrait être décalée au 10 octobre, à la suite de l’évènement historique survenu jeudi dernier : la première victoire de l’équipe nationale du Liechtenstein depuis quatre ans. La 203e nation au classement FIFA a en effet corrigé Hong Kong (1-0), grâce à un pion de son capitaine Nicolas Hasler. Pour la première fois depuis le 7 octobre 2020 et un succès légendaire contre le Luxembourg (2-1), la petite principauté alpine a donc pu célébrer une victoire, avant de retomber dans ses vieilles habitudes quelques jours plus tard, face à Gibraltar (0-0). Pas mal pour un pays si petit qu’une frappe dévissée au stade de Vaduz peut littéralement terminer sa course en Suisse.
La cure de jouvence des Allemands
De l’autre côté du Rhin, on sait dire auf wiedersehen. Alors que Raphaël Varane, Olivier Giroud ou Antoine Griezmann (entre autres) n’ont pas eu le droit à quelque hommage que ce soit en France, en Allemagne, quatre légendes ont été acclamées comme il se doit à Munich, lundi soir. Manuel Neuer, Thomas Müller, llkay Gündoğan et Toni Kroos (bien que retenu à Madrid) ont été salués par un énorme tifo « Merci pour tout » dans les gradins de l’Allianz Arena, avant que la jeune garde ne confirme que le dernier Euro n’était pas qu’un simple sursaut. Pourtant privé de Marc-André ter Stegen, David Raum, Jamal Musiala, Kai Havertz, Niclas Füllkrug, Chris Fürhich et Deniz Undav, le Nationalelf a déroulé face aux Pays-Bas, bien plus que le score final (1-0) ne le laisse penser. Trois jours après leur succès en Hongrie (2-1), les jeunes hommes de Julian Nagelsmann continuent de monter en puissance. Les anciens peuvent se retirer l’esprit tranquille.
L’Italie a peut-être enfin trouvé son 9
D’accord, il est argentin, mais ça compte quand même. Buteur face à la Belgique puis face à Israël lors de cette trêve internationale, Mateo Retegui carbure en ce début de saison et reste sur trois buts en quatre sélections. Ce qui colle avec son début de saison canon à l’Atalanta (7 buts en 7 matchs de Serie A), et qui porte son total à six pions en seize sélections avec l’Italie, depuis qu’il a rejoint la Nazionale en mars 2023. Passé complètement à côté du dernier Euro, à l’image de l’Italie, le natif de San Fernando, fils d’une légende argentine du hockey sur gazon, a réglé la mire en ce début de saison, même s’il a encore vendangé face à Israël. Sa forme conjuguée à la solidité retrouvée de la défense italienne explique le regain de forme des Azzurri, qui ont peut-être enfin trouvé un type pour planter régulièrement. Pendant ce temps, Ciro Immobile vit sa meilleure vie avec Beşiktaş (7 buts en 7 matchs).
L’Espagne plus forte que les blessures
Trois mois après avoir conquis l’Europe, l’Espagne ne s’arrête plus. Pourtant, parmi les titulaires de la finale du 14 juillet dernier face à l’Angleterre, ils étaient six à ne pas avoir répondu à l’appel de Luis de la Fuente en ce mois d’octobre, la faute à autant de blessures. Une longue liste à laquelle s’est ajouté Lamine Yamal, touché face au Danemark. Une telle hécatombe aurait stoppé net nombre de cadors du continent, mais pas cette Roja de plus en plus sûre d’elle. Au terme d’une trêve bouclée sans le moindre but encaissé, les champions d’Europe ont fait chuter le Danemark avant de dérouler face à la Serbie, histoire d’être les premiers à tamponner officiellement leur billet pour les quarts de finale d’une compétition dont ils sont également tenants du titre. Et si on était repartis pour quelques années de domination ?
Par Tom Binet et Adrien Hémard Dohain