Grâce à Olivier Giroud, Chelsea bat l’Atlético de Madrid

Atlético de Madrid 0-1 Chelsea

But : Giroud (68^e)

Coup d’œil sur le chrono. Vingt grosses minutes avant le coup de sifflet final. Mais alors que l’Atlético de Madrid (réputé pour sa solidité défensive) comme Chelsea (invaincu et deux buts encaissés sur ses sept derniers matchs) paraissent incapables de faire trembler les filets et que le 0-0 semble inéluctable, un homme décide de s’envoler. De s’emparer des lumières, en perçant le coffre-fort espagnol d’un retourné du gauche de toute beauté. Son prénom ? Olivier. Son nom ? Giroud. Son âge ? 34 ans. Sa mission ? Planter des pions, encore et toujours. Sa motivation ? Faire gagner les siens, encore et toujours. Ses résultats ? Des bouches fermées et des larmes sur les joues des adversaires, encore et toujours. Ce mardi, Giroud a encore frappé, et les Blues se sont imposés sur la plus courte des marges à « l’extérieur » en huitième de finale aller de Ligue des champions face au leader de la Liga.

Les Blues comme en Premier League

Comme souvent, le premier entraîneur sur Terre à ne pas considérer N’Golo Kanté comme un titulaire place le Français sur le banc avec Kurt Zouma et Hakim Ziyech. Giroud, lui, est bien présent dans le onze. Et comme d’habitude depuis l’arrivée de Tuchel, Chelsea monopolise la balle (plus de 70% dans le premier acte) tout en ne concédant que peu d’occasions (zéro tir cadré avant la pause pour l’Atlético, malgré une bonne opportunité au quart d’heure de jeu pour un Thomas Lemar de retour). Mais cette tactique plutôt défensive a un prix, celui de ne se procurer quasiment aucune occasion. Jan Oblak n’a ainsi qu’un véritable arrêt à sortir, devant la fusée Timo Werner qui enchaîne les dribbles pour enfin décoller. En attendant, peut-être, que la triplette Correa-Félix-Suárez accélère.

Les Colchoneros pas assez fidèles à leur réputation

Car si la bataille peut s’avérer intéressante à suivre, ceux qui réclament du spectacle et des buts n’ont pas choisi le bon match. Dans une partie délocalisée à Bucarest où les espaces se font rares (au contraire des cartons jaunes), Espagnols et Anglais semblent en effet privilégier la prudence et la protection de leurs cages plutôt que la folie. Après tout, les Madrilènes – qui se ruent rarement à l’attaque, lors des gros rendez-vous – n’évoluent pas vraiment à domicile contrairement à ce qui est indiqué sur le papier, et les Londoniens peuvent compter sur leurs repères à Stamford Bridge au retour pour espérer se qualifier en quarts. Mais chacun des deux camps disposent de quelques artistes au sein de leur effectif respectif, et João Félix essaye de le prouver en dégainant une bicyclette. Sauf que sa balle fuit la maison d’Edouard Mendy, et que c’est finalement l’esthète Giroud qui ouvre le score de manière acrobatique. La seule réalisation de la partie, qui fait les affaires de Chelsea et pourrait représenter la différence décisive au moment de faire les comptes le 17 mars. Toujours aussi précieux et difficile à enterrer, cet Olivier.

Atlético de Madrid (3-5-2) : Oblak – Hermoso (Vitolo, 85^e), Felipe, Savić – Saúl (Torreira, 83^e), Lemar, Koke, Correa (Dembélé, 82^e), Llorente – Félix (Lodi, 84^e), Suárez. Entraîneur : Simeone.

Chelsea (3-4-2-1) : Mendy – Rüdiger, Christensen, Azpilicueta – Alonso, Kovačić (Kanté, 74^e), Jorginho, Hudson-Odoi (James, 80^e) – Mount (Ziyech, 73^e), Werner (Pulisic, 87^e) – Giroud (Havertz, 86^e). Entraîneur : Tuchel.