- C1
- 8es
- Dortmund-Séville (2-2)
Grâce à Haaland, le Borussia Dortmund sort Séville sans problème
Porté par Erling Braut Haaland, auteur d'un nouveau doublé et plus que jamais meilleur buteur de la C1, le Borussia Dortmund a composté sans trop de problème son ticket pour les quarts de finale de Ligue des champions malgré un nul arraché en fin de rencontre par Séville (2-2). Face au talent ou au réalisme de l'attaquant norvégien, les Espagnols n'ont rien pu faire dans ce huitième retour pour inverser la tendance. Malgré un bon début de partie, deux réalisations marquées dans les vingt dernières minutes et de nombreuses occasions.
Borussia Dortmund 2-2 Séville
Buts : Haaland (35e et 54e, sp) pour le Borussia Dortmund // En-Nesyri (68e, sp) et 96e pour Séville
Même lorsqu’il réalise ce qu’il fait chaque week-end, à savoir écouter les filets trembler, Erling Braut Haaland parvient à surprendre. Cette fois, c’est en égalant le bilan total de buts en Ligue des champions d’Ole Gunnar Solskjær, dix-sept ans de carrière au compteur, que le Norvégien a fait halluciner. Son compatriote avait marqué à dix-neuf reprises en C1, en l’espace de 77 parties ? Lui a fait la même chose, et même dépassé son aîné… mais en quatorze petites rencontres. En pleine forme malgré sa blessure du week-end contre le Bayern Munich et pas rassasié malgré son doublé au match aller, l’actuel meilleur buteur de la compétition s’est donc encore une fois occupé de tout en compostant le billet de sa formation pour les quarts de finale grâce à un doublé (un pion inscrit par mi-temps). Sur la première action, à la demi-heure de jeu, d’un Borussia Dortmund pourtant malmené par Séville. Puis peu après l’entracte pour plier ce huitième sans trop de stress, même si les Espagnols ont arraché un nul en marquant deux fois dans les vingt dernières minutes et en se procurant de nombreuses occasions. Inarrêtable, tout simplement.
Ocampos ? Non, Haaland
Difficile, pour Séville, de croire à une qualification : les Espagnols, qui ont perdu 3-2 lors de la première manche, ne sont jamais passés au tour suivant en ayant subi une défaite à l’aller dans une compétition européenne. Reste qu’Ocampos, absent au stade Ramón Sánchez Pizjuán, se moque bien des statistiques et fait tout pour relancer le suspense en même temps que sa formation. Au bout de trois minutes seulement, l’ancien de l’Olympique de Marseille vérifie qu’Hitz s’est bien échauffé. Un quart d’heure plus tard, c’est encore lui qui sert Suso pour un tir fuyant le cadre. Oui, mais voilà : dans le camp d’en face évolue un homme qui n’a même pas besoin de la détermination de l’Argentin pour faire la différence, et qui ouvre ainsi le score en profitant d’une passe décisive de Reus à la suite d’une mauvaise relance adverse. Son nom ? Haaland, évidemment. Grâce à sa star, le Borussia passe donc devant et conforte du même coup encore son avantage. Si bien qu’à la pause, le score cumulé est de 4-2 en faveur des Allemands alors que les visiteurs ont dominé le premier acte (65% de possession, sept frappes à deux). Cruel.
But refusé ? Non, penalty à transformer
Cruel, mais d’une logique implacable. Car le terrible Haaland fait – déjà – partie de ces footballeurs uniques dont le talent ne se laisse pas attendrir par la pitié implorée par l’ennemi. Alors, dès la reprise et après avoir combiné avec Hazard en guise de nouvel avertissement, l’avant-centre fait le break… refusé par l’arbitre, qui sanctionne une faute de l’attaquant sur Fernando au cours de l’action. Pas grave, puisque la session VAR qui lui enlève ce caramel lui permet en même temps d’obtenir un penalty pour une faute de Koundé sur la bestiole que l’homme au sifflet n’avait pas vue. Loupé, puis retiré… et finalement marqué. Les deux caramels d’En-Nesyri (péno sifflé pour une poussette de Can sur De Jong, et une tête sur un centre de Rakitić) dans les vingt dernières minutes, les opportunités espagnoles ou l’arrêt de Bounou devant Dahoud ne changent rien à l’affaire : Haaland 2, Séville 2 et le BvB qualifié. Son quatrième doublé consécutif dans l’épreuve, ce que personne n’avait jamais fait jusque-là. Au fait, Kylian Mbappé avait 21 ans et 355 jours quand il a atteint la barre des vingt goalsen LDC. Ce mardi, le robot de Dortmund a pulvérisé cet exploit en faisant de même à 20 ans et 231 jours. Pour encore plus de records, rendez-vous en quarts.
Borussia Dortmund (4-3-3) : Hitz – Morey (Meunier, 95e), Can, Hummels, Schulz (Zagadou, 89e) – Bellingham, Dahoud, Delaney – Reus, Haaland, Hazard (Passlack, 66e). Entraîneur : Terzić.
Séville (4-3-3) : Bounou – Navas, Koundé, Carlos, Acuña – Fernando (Rakitić, 86e), Jordan (Gómez, 59e), Rodríguez (Torres, 79e) – Suso (El Haddadi, 85e), En-Nesyri, Ocampos (De Jong, 60e). Entraîneur : Lopetegui.
Par Florian Cadu