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Good Bye Sir Bobby Robson !!!

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Good Bye Sir Bobby Robson !!!

Le cancer qu'il avait souvent vaincu depuis 17 ans a fini par gagner. Bobby Robson est mort aujourd'hui, à 76 ans. Ancien joueur et international anglais (20 sélections, 1957-62), c'est surtout en tant que coach à la longévité incroyable qu'il s'était rendu célèbre. Une légende, un gentleman s'en est allé. Un autre coup dur après la relégation en D2 pour Newcastle, club de cœur de Bobby, l'homme du Nord de l'Angleterre. Quelques lignes à la mémoire du grand Bob...

Bobby Robson… C’était en mars 1981, en quarts de finale de Coupe de l’UEFA. Cette année-là, St-Étienne était favori de la C3. Platini, Rep, le 5-0 infligé à Hambourg chez lui, tout ça, quoi. Donc, les Bleus d’Ipswich Town, appelés les “Tractor Boys”, débarquent à Geoffroy Guichard… Ils infligent aux Verts un 4-1 traumatique hallucinant. Au retour, un simple 3-1 pour pas trop humilier : 7-2 au total. C’est aussi une des causes de l’explosion future de St-Étienne : le Graal européen leur échapperait pour toujours, et direction la D2 un peu plus tard… Le coach d’Ipswich est un certain Bobby Robson, un technicien anglais qui a bâti l’une des plus belles équipes d’une Angleterre qui écrase le foot européen (Nottingham Forest, Aston Villa et Liverpool trustent littéralement la C1 !). Pour les puristes, c’est Ipswich Town qui pratique le meilleur jeu. Bobby Robson, un type intelligent et toujours direct avec les médias le clamera plus tard : « Nous étions vraiment la meilleure équipe d’Angleterre » . Ce sera le style Robson pendant sa période anglaise : un jeu offensif mêlant essentiellement le meilleur de l’engagement britannique… ainsi qu’un peu de la technicité latine. Robson faisait jouer “british”, mais c’était du bon “jeu à l’anglaise”.

Malheureusement, les Tractor Boys ne remporteront que la Coupe des Coupes 1979, cette fameuse Coupe de l’UEFA 1981 (après avoir trucidé les Verts, ils battront AZ Alkmaar en finale). En championnat, ils finiront deux fois 2èmes en 1981 et 1982. Vu le niveau du championnat anglais de l’époque, Robson devait forcément rentrer dans les petits papiers de la Fédé anglaise qui le nommera sélectionneur après le Mondial espagnol 82. Un peu normal : Ipswich avait envoyé en Coupe du Monde son contingent de killers en équipe d’Angleterre : Mick Mills (capitaine), Terry Butcher (comme son nom l’indique) et Paul Mariner (Bourreau des Bleus à Gijon, 3-1). L’autre killer d’Ipswich se nommait Arnold Muhren (du grand Ajax, bien sûr), mais, bon, il était néerlandais…

Donc, Bobby Robson devient entraîneur de l’Angleterre. Rétrospectivement, on peut dire que depuis 1966, les huit années entre 1982 et 1990 furent les plus belles de l’équipe aux Trois Lions. Le Mundial mexicain 86 s’achèvera comme on le sait par l’élimination contre l’Argentine de Maradona. Une “main de Dieu” que Bob n’a jamais digérée : « Ce n’était pas la main de Dieu. C’était la main d’un coquin. Dieu n’a rien à voir avec cela. Ce jour-là, Maradona a pour toujours perdu de son crédit à mes yeux » . Plus tard, Robson continuera d’agonir Diego, mais avec la classe d’un vrai gentleman du foot puisqu’il le considèrera toujours comme « le plus grand joueur de tous les temps » . Pas mal… L’Angleterre revient en Coupe du Monde en 1990, avec une équipe de rêve : Gascoigne, Lineker, Platt, Shilton… et Bryan Robson, capitaine au Mondiale italien, comme au Mexique 86 (aucun lien de parenté avec Bobby !). Une Angleterre au sommet de son art, un match mémorable contre le Cameroun (3-2, a.p) et une défaite cruelle en demies aux tirs au but contre l’Allemagne, future championne du monde. Nouveaux regrets éternels : « Pas un jour ne se passe sans que je pense à la demi-finale et aux autres choix que j’aurais pu faire » .

S’ensuit alors une épopée européenne où il moissonnera les titres nationaux et continentaux (voir plus bas). Au PSV Eindhoven (1990-1992), il devra gérer un Romario beaucoup trop caractériel. Au Sporting Clube de Portugal (1992-1994), son jeune interprète s’appelle José Mourinho. Louis Van Gaal et Bob Robson seront les deux inspirateurs majeurs ouvertement revendiqués du futur “Special One”. D’ailleurs, Robson imposera Mourinho comme adjoint quand il ira coacher le Barça (1996-1997). Il exigera aussi la venue d’un certain Ronaldo. Le Barça cartonnera cette saison, et l’année suivante, Robson est nommé manager général avec Van Gaal comme coach. Robson laissera un souvenir marquant au club blaugrana, qui lui a dédié un vibrant hommage aujourd’hui. Après un retour express au PSV, il finira sa carrière dan son club de cœur, Newcastle (1999-2004), région dont il était originaire. Il sera conseiller technique de l’Eire (2006-2007) puis passera le reste de sa vie à se battre courageusement contre la maladie…

Bobby Robson était le dernier grand entraîneur anglais à ce jour. A la fois en tant que sélectionneur et comme coach de club. A l’inverse du technicien purement insulaire et replié sur ses certitudes britanniques, il a voyagé, expérimenté et continué de s’enrichir, s’imposant à la fois dans des pays anglo-saxons (Angleterre, Pays-Bas) et latins (Espagne et Portugal). Une prouesse pour un Briton “open”, exempt de préjugés à la con. Par exemple, il a démenti la croyance stupide qui voulait que les Sud-Américains et les Africains ne puissent jamais s’adapter au terrible jeu anglais : il fera venir à Newcastle le Portugais Hugo Viana, le Péruvien Nolberto Solano ou le Congolais Lomana Lua Lua. Avec réussite… Une fois de plus, Mourinho a sans cesse vanté en privé le puits de science footballistique qu’était Robson (rapports avec les joueurs, approche psychologique des matchs et surtout méthodes d’entraînement et exercices d’une rare originalité). Les succès innombrables de Mourinho sont le meilleur hommage rendu à Bob Robson.

Palmarès

– Avec Ipswich Town

– Vainqueur de la Coupe UEFA en 1981.

– Vainqueur de la Coupe d’Angleterre de football en 1978.

– Vainqueur de la Texaco Cup en 1973.

– Avec le PSV Eindhoven

– Vainqueur du Championnat des Pays-Bas de football en 1991 et 1992.

– Avec le FC Porto

– Vainqueur du Championnat du Portugal de football en 1995 et 1996.

– Vainqueur de la Coupe du Portugal de football en 1994.

– Avec le FC Barcelone

– Vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe de football en 1997.

– Vainqueur de la Coupe d’Espagne de football en 1997.

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