- Ligue 1
- J28
- Bordeaux-Lyon (1-1)
Gones et Girondins se quittent bons amis
Séduisant et devant au score pendant plus d'une heure de jeu, Bordeaux a finalement lâché à dix minutes de la fin et vu l'OL revenir grâce à un coup de casque de Mammana (1-1). Rageant, mais pas si illogique.
Bordeaux 1-1 Lyon
Buts : Vada (16e) pour Bordeaux // Mammana (79e) pour Lyon.
Gourvennec avait besoin de voir. Voir où en était vraiment son Bordeaux après un début d’année 2017 plus que convaincant, voir où en était le caractère de ses joueurs et voir aussi, finalement, jusqu’où il pouvait espérer emmener ce groupe. La réception de Lyon vendredi soir servait avant tout à ça, même si éventuellement revenir à un petit point de l’OL était excitant. Et Gourvennec a vu. Son Bordeaux a été autoritaire, séduisant pendant plus d’une heure de jeu, mais son Bordeaux a sombré physiquement ensuite pour finalement concéder un nul qui n’est une mauvaise affaire pour personne. Une chose est désormais certaine : il faudra compter sur ces deux escouades dans la course à l’Europe.
Les fléchettes et le sifflet
Un classique du siècle, un parfum d’Europe, la mémoire de Raymond Kopa qui planait sur le Matmut-Atlantique de Bordeaux, tout était parfait. Sur le papier, ce Bordeaux-Lyon avait de la gueule. Par l’enjeu, d’abord, entre deux armées imbibées par leur forme du moment et une course à la quatrième place, mais aussi par les forces en présence. Quand tout va bien, pourquoi changer ? Pour Jocelyn Gourvennec, comme pour Bruno Génésio, l’idée était donc avant tout d’abattre la carte de la continuité au cours d’une soirée qui pourrait avoir de sérieuses conséquences au moment de faire les comptes. Seul détail notable côté lyonnais, la titularisation de Memphis Depay, une nouvelle fois préféré à Mathieu Valbuena à six jours d’un huitième de finale aller de Ligue Europa contre la Roma où l’international hollandais ne sera pas qualifié. Ce qu’on attendait, aussi, c’était du jeu, et rapidement, le ton de la soirée a été donné : un Bordeaux intelligent tactiquement, bien en place, précis, face à des Lyonnais attentistes, mais capables de coucher leur adversaire du soir sur chaque manchette. Et au milieu de la représentation, des coups et des crampons aiguisés, histoire de faire monter la tension d’un cran. Problème, l’histoire retiendra avant tout les décisions de Frank Schneider et de ses assistants : une ouverture du score validée par les Girondins au bout d’une belle action collective ponctuée par un Valentin Vada hors jeu (1-0, 16e) et un penalty non sifflé aux hommes de Gourvennec pour une faute pourtant évidente de Diakhaby sur Malcolm. Dur à avaler, mais pas forcément immérité, malgré les belles fléchettes lyonnaises envoyées par Lacazette, Depay ou encore Mammana face à un Carrasso costaud.
Et Bordeaux a craqué
Après leur ouverture du score précoce, les Bordelais ont reculé, mais ont surtout brillé par une organisation parfaite grâce notamment à un très bon Jérémy Toulalan et à un Gaëtan Laborde déguisé en pou intouchable. Lyon, de son côté, s’est longtemps montré incapable d’imposer son jeu et de faire chier son concurrent direct, donc Bruno Génésio a rapidement balancé Valbuena sur l’échiquier après l’entracte à la place de Gonalons de façon à réinstaller un 4-2-3-1. L’adducteur flingué, Toulalan se l’est plutôt joué Papy fait de la résistance avec son coach, signe du caractère retrouvé par les Girondins depuis le début de l’année 2017. La seconde période a globalement été maîtrisée, aux points, par un Bordeaux habité par l’envie de se mettre à l’abri, à l’image de l’excitante doublette Malcolm-Laborde qui pousse Lopes à la parade à vingt minutes de la fin avant une sortie décisive du gardien portugais devant Kamano. Puis, les Bordelais ont coulé physiquement dans la dernière demi-heure, ont mangé des coups dans la tronche et ont finalement plié sur un coup franc parfait de Valbuena déposé sur la tête de Mammana (1-1, 79e). Pour Gourvennec, la résistance a commencé à cet instant et a tenu, si près de la belle affaire. Rageant.
Résultats et classement de Ligue 1 Retrouvez tous les articles « Ligue 1 » iciPar Maxime Brigand