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Gones be happy ?

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Gones be happy ?

Il y a quinze jours, les Lyonnais avaient toutes les raisons de se réjouir. Ils évitaient l'épouvantail mancunien et retrouvaient le Bayern, cette autre légende européenne avec le Real face à laquelle l'OL a appris à donner dans l'exploit. De quoi aborder cette double confrontation en se disant qu'on tient enfin une chance d'aller au bout. De quoi surtout oublier les quelques contrariétés qui menacent de foutre en l'air la dernière chance, la plus improbable, de sauver une nouvelle saison sans titre.

L’OL a enfin appris à sortir des quarts de finale pour atteindre cet eldorado jusque-là inaccessible, le dernier carré de Ligue des Champions. Coup de bol, s’est-on exclamé lorsque l’adversaire fut connu, ce sera contre le Bayern. Après le Real face auquel l’OL a appris à jouer de l’exploit, c’est une autre vieille connaissance qui se présente, contre laquelle les Lyonnais ont souvent accompli des premières : première victoire éclatante à Gerland face au futur vainqueur de la compétition en 2001 – 3-1 et ces deux buts pour l’éternité signés Govou –, première apparition en taille patron sur la scène européenne en allant l’emporter 2-1 à l’Olympiastadion en 2003 – coup-franc magistral de Juninho et dernier adieu à la Bavière pour Elber. Et ce premier accès, ce soir, en demi-finale de C1.

Etrange compétition qui donne presque l’impression, après l’exploit face au Real, de vivre à rebours, le parcours initiatique des premières années. D’aucuns d’ailleurs voudraient voir avec la présence de l’Inter dans le dernier carré un autre signe, celui de retrouvailles en finale avec la première grande maison européenne sur laquelle l’OL a eu le bonheur de danser l’espace d’une soirée.

Nuages noirs

Vu comme ça, à travers le prisme des petits signes qui font le sel de la vie du supporter enclin à croire en de lendemains qui chantent plus fort que jamais, l’OL aurait donc toutes les raisons d’être heureux en Ligue des Champions avant cette demi-finale face au club baviériste. Suffisait d’ouvrir ce matin Le Progrès titrant « La dernière marche… » pour se rendre compte de l’optimisme qui peut animer les esprits entre Saône et Rhône en cette veille de match. Et passer à la trappe la liste des contrariétés qui n’a cessé de s’allonger ces derniers jours.

Il y a d’abord ce nuage noir. Ceux qui, comme Sid, ont approché les soirées qui se terminent dans la mousson d’une boîte des quais de Saône connaissent tous ledit nuage, oui, celui que Gainsbourg retrouvait à chacun de ses passages dans la Capitale des Gaules. Cette fois, point d’enthousiasme éthylique avant l’heure. Juste 800 kilomètres à s’enfiler, à l’ancienne, dans huit vans aux vitres fumées affrétés par le club. De quoi renforcer un peu plus les liens, aux dires des joueurs, tout contents de profiter de l’occasion pour se plumer de quelques euros à l’issue d’interminables parties de poker – on a ainsi appris ainsi que le grand vainqueur du périple en tripot-mobile fut Ederson remportant un total de sept euros… Mais quand on connaît l’exigence physique du pressing à tout-va pratiqué par les hommes de Puel lors de leurs dernières sorties européennes et cette « récupération invisible » laissée en héritage par Houllier, pas sûr que cette cover d’une rengaine à Dominique A. (Dans un camion) soit encore la meilleure façon de se préparer à la chaude soirée bavaroise qui s’annonce.

OL toujours plus dirty bâtard

D’autant qu’il n’a guère été possible de s’en remettre au turn-over ces dernières journées pour reposer certains organismes. La faute à ces contractures, claquages et autres élongations qui n’en finissent plus de pourrir la saison de la défense centrale lyonnaise. Une fois de plus, Puel doit faire appel à Toulalan pour jouer le pompier de service aux côtés de Cris, heureusement ressuscité. Si la paire a fait ses preuves un paquet de fois cette saison, au point de désigner la Toul’ comme solution la plus crédible dans l’axe chez les Bleus, c’est tout le boulot au milieu qu’il faut revoir sans Jérémy. Certes, on a découvert avec Gonalons un « bon lui qui donne des coups et qui fait déjà mal… » , comme l’avait confié Djila Diarra à Frédéric Gerra, agent des deux joueurs, à l’issue du retour à Bernabeu. Mais cette fois-ci, comme lors de la première à Anfield où il s’était révélé capable de tenir son rang les soirs d’Europe, le gone du Val-de-Saône n’était rentré qu’à la mi-temps. Juste ce qu’il faut pour jouer le supersub puélien, celui qui livre son lot de coups de lattes, sert les dents et tient son équipe à bout de bras quand celle-ci est en train de souffrir physiquement. Au-delà, c’est tout le milieu qui doit revoir sa façon de jouer.

Ce qui revient à dire que les Lyonnais seront sans doute contraints de devoir poursuivre l’œuvre commencée à Chaban-Delmas lors du quart retour de Ligue des Champions : laisser la possession de balle à l’adversaire, défendre bas, s’en remettre aux manchettes miracles de Lloris et, si tout ça ne suffit pas, faire comme Maximonstre, jouer un cran plus dur. Encore plus dirty bâtard. Au risque de faire jouer à contre-emploi, voire de se passer de Delgado et de Pjanic. Au risque surtout de récolter un plein panier de cartons jaunes, menace autrement plus sérieuse qu’un nuage noir ou une affaire de mœurs lorsque sept joueurs ne sont plus qu’à un avertissement du match retour.

Physiques mis à l’épreuve, turn-over en service minimum, obligation de subir face à l’attaque tout feu tout flamme des Bavarois : la méthode Puel promet d’être mise à l’épreuve comme jamais en cette veille de demi-finale aller. Le genre de défi dont se serait bien passé le staff lyonnais au moment de rejoindre le Big Four européen. A moins de considérer que l’OL a besoin de donner encore plus des allures de première à la plus décisive de ses confrontations face au Bayern.

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