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Gonçalo Ramos, top départ ?
Le Paris Saint-Germain a annoncé ce jeudi avoir levé l'option d'achat de Gonçalo Ramos, qui restera donc dans la capitale jusqu'en 2028. Et si la réception de Monaco, ce vendredi, était l'occasion de passer à la vitesse supérieure pour l'attaquant portugais ?
C’est peut-être le signe qu’attendait Gonçalo Ramos pour pleinement lancer son aventure parisienne. Recruté en prêt cet été, l’attaquant portugais a vu le Paris Saint-Germain lever son option d’achat dès ce jeudi. Voici désormais l’ancien buteur de Benfica lié au club de la capitale jusqu’en 2028, une opération qui coûtera 65 millions d’euros (plus 15 de bonus éventuels) aux champions de France. Une preuve de la confiance du PSG dans son nouvel avant-centre, malgré un début de saison mitigé sur le plan statistique et qui a fait naître quelques interrogations sur le profil recherché par Luis Enrique à ce poste.
Joue-la comme Pauleta
Depuis son arrivée, Gonçalo Ramos totalise 741 minutes à gambader sur le pré, pour deux petits buts – un doublé contre l’OM – et une passe décisive. Pas encore de quoi se faire adopter par le public de la capitale, malgré le prestige de l’adversaire. Plus qu’un manque d’efficacité, c’est surtout le style de jeu parisien qui joue des tours à l’international lusitanien (9 sélections, 7 buts), qui est loin d’avoir accumulé les ratés face au but, peinant surtout à se créer des occasions. « J’ai énormément envie de marquer. J’aime participer au jeu, mais quand le moment arrive où il faut tuer et marquer, je dois répondre présent », confiait-il à Canal+ dans la foulée de sa signature, cet été. Sans rejeter les parallèles avec son illustre prédécesseur porte d’Auteuil, Pedro Miguel Pauleta. « J’aime être comparé à une légende du club, qui a été capitaine ici, a joué beaucoup de matchs et marqué beaucoup de buts. J’espère le dépasser en nombre de buts marqués. »
Gonçalo Ramos espère faire aussi bien au PSG que l'une de ses idoles, Pauleta 🇵🇹
Et il est déjà prêt pour le prochain PSG / OM 🔜😌 pic.twitter.com/weEdfp8dgv
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) August 13, 2023
Il reste du chemin à parcourir (107 buts à marquer, précisément) à celui dont le profil n’est pas sans rappeler un certain Edinson Cavani, adulé pour sa combativité et son état d’esprit tout au long de ses sept saisons au pied de la tour Eiffel. Le jeune homme de 22 ans figure d’ailleurs parmi les 4% des attaquants ayant effectué le plus de tacles au sein des grands championnats européens la saison dernière. Passé sur les épaules de l’aigle des Açores puis du Matador – sans oublier un intérim dans le dos de Guillaume Hoarau –, le numéro 9 rouge et bleu espère s’être trouvé un nouveau goleador prêt à lui rendre tout son éclat.
Un profil en question
Empiler les pions n’est pourtant pas le premier rôle assigné par Luis Enrique à son avant-centre, surtout au sein d’un trio offensif qui penche largement vers Kylian Mbappé. Participation à la création du jeu, décrochages pour proposer des solutions en appui remise ou encore jeu dans les petits espaces : le technicien espagnol réclame une large palette à sa pointe. Et n’hésite pas à innover, ce qu’illustre parfaitement la seconde période à Reims, où Ramos a cédé sa place après 45 minutes à errer sur la pelouse de Delaune, avant de voir Lee Kang-in se régaler entre les lignes et jouer un rôle majeur pour casser le pressing agressif rémois. Depuis le début de saison, ce Paris-là a régulièrement été en difficulté sous pression, guère aidé par des milieux plus travailleurs que joueurs, poussant l’Espagnol à impliquer davantage son n°9 à la relance.
« Ce que vous voyez de Ramos, c’est ce que le staff lui demande. On a besoin que le numéro 9 vienne en appui pour que ses partenaires prennent la profondeur. Il bouge très bien, se félicitait l’ancien coach du Barça fin octobre, à la veille du déplacement à Brest. Il est vrai que nous ne sommes pas une équipe qui va faire beaucoup de centres, compte tenu du type d’attaques qu’on fait. Peut-être qu’on ne voit pas les meilleures caractéristiques de Gonçalo, mais lui et Randal Kolo Muani font un travail fantastique. Asensio, Barcola et Lee peuvent aussi jouer à cette position. » Justement, RKM ne brille guère plus par son rendement offensif, tandis qu’Asensio, très à son aise dans ce rôle au mois d’août avant de se blesser, s’apprête à faire son grand retour. Un bonheur pour Enrique, qui ne cesse de clamer son émerveillement face aux différentes options à sa disposition.
Pour Paris, pouvoir s’assurer la présence d’un jeune attaquant aussi doué sur le long terme ne peut être qu’une bonne nouvelle, surtout compte tenu des chamboulements que son secteur offensif pourrait subir dans quelques mois, en cas de départ de Kylian Mbappé. Et qui sait, peut-être qu’en cas de départ du n°7, le style des attaques parisiennes correspondra davantage à l’attaquant de surface hors pair qu’est Ramos (surtout si d’ici-là, le meilleur centreur parisien qu’est Nuno Mendes revient aux affaires). Il lui resterait alors quatre ans pour devenir le meilleur buteur portugais de l’histoire du club.
Par Tom Binet