- France
- Ligue 1
- 32e journée
- VAFC/Lyon (1-2)
Gomis et Lyon enfoncent Valenciennes
Dans ce match entre retardataires, Valenciennes et Lyon souhaitaient tous les deux se refaire la cerise. Au final, c'est l'OL qui empoche la mise (2-1). Une rencontre maîtrisée par les Gones, même si VA a eu un pénalty pour égaliser à la 86e, au cours de laquelle Bafé Gomis aura claqué son 100e pion en Ligue 1. Champagne.
Valenciennes – Lyon : 1-2Buts : Waris (66e) pour VAFC. Gomis (30e) et Ferri (69e) pour l’OL.
Une demi-heure de jeu au stade du Hainaut. La pression est sur les épaules valenciennoises. Dix-huitième au classement à six points d’Évian Thonon Gaillard, VA doit trouver la brèche dans le collectif lyonnais, mais surtout ne pas craquer, au risque de s’effondrer. Une consigne que Saliou Ciss aurait bien aimé respecter pour ne pas offrir l’ouverture du score à Bafétimbi Gomis. Serein, le buteur lyonnais effectue un contrôle propre, observe la cage adverse, puis fait manger une seconde fois la pelouse à Ciss en dix secondes. Le reste, c’est une finition sans fioritures, comme Bafé a su le faire 99 fois auparavant en Ligue 1. Sobrement, l’attaquant rhodanien célèbre son but anniversaire. Un joueur souvent sous-estimé, mais avec lequel les statistiques ne mentent pas. Assagie, la Panthère griffe toujours.
Gomis, numéro 100
Les objectifs des deux équipes sont les mêmes en cette fin d’après-midi, à un niveau différent cependant : avec une victoire, le VAFC peut revenir à trois points du maintien, tandis que l’OL doit vaincre pour entretenir son rêve désespéré de Ligue des champions en automne prochain. Des enjeux sportifs donc, mais surtout économiques. Après avoir sorti ses ballons de baudruche, Nungesser II donne de la voix pour pousser ses poulains. Les joueurs les entendent puisqu’ils sont concernés en ce début de partie, à l’image de Grégory Pujol. En face, Lyon entre aussi dans son match et souhaite se remettre en selle après le sale coup reçu par la Juventus. Preuve en est, la demi-volée signée Jordan Ferri passe de peu à côté. Enjeu du match oblige, les actions sont saccadées et les joueurs commettent leurs premiers écarts de conduite. Mais à l’expérience, l’Olympique lyonnais fait la différence : sur un centre de Bedimo, Saliou Ciss se troue royalement et Gomis ne se fait pas prier. Avec sang-froid, Tracy Chapman prend son temps pour ajuster Novaes et inscrire sa centième réalisation en Ligue 1. Au moins dix buts inscrits en championnat lors de ses huit dernières saisons. À part la Benz, personne ne fait mieux chez les Français. Voilà pour les stats. Sur le bord du terrain, les rigolades entre Lacazette et Umtiti contrastent avec la mine déconfite du pré-retraité Ariel Jacobs.
Ferri calme Waris
« C’est la récompense de toute une vie, toute une carrière… Je suis content. Je voulais passer un petit coucou à ma maman pour son anniversaire, et lui dire que je l’aime beaucoup. » Rémi Garde aussi, mais depuis son banc, le coach de l’OL incite surtout ses ouailles à ne pas baisser de rythme. Doucement mais sûrement, les Nordistes assistent impuissants au dessein de leur relégation. Trop imprécis dans leurs offensives, seul le coup franc de Da Silva oblige Lopes à salir son maillot. À défaut d’occases, il faut donc procéder à des changements : Mater et Le Tallec remplacent Lala et Pujol. Une modification des profils qui s’avère payante. Sur une longue ouverture, l’irrésistible Majeed Waris met la misère à Milan Biševac et allume Lopes pour son neuvième but en douze matchs. Le retour du banni ? Pas franchement. Deux minutes plus tard, Ferri réalise l’enchaînement parfait des 25 mètres en logeant le cuir sous la barre de Novaes. De quoi calmer les ardeurs locales. Les derniers applaudissements du public sont pour l’entrée de Gaël Danic, ancien de la maison. Le temps pour Rémy Vercoutre se faire sa spéciale : l’exclusion depuis le banc de touche. Agacé lui aussi, Marco Da Silva le copiera quelques minutes plus tard, mais sur le terrain. Alors qu’on semble se diriger vers une victoire plutôt logique de l’OL, l’arbitre désigne le point de pénalty lyonnais. Ferri est accusé d’avoir effleuré le ballon de la main. Mais comme un symbole, Waris ne trouve pas le chemin des filets.
Par Antoine Donnarieix