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- Real Madrid/Atlético Madrid
- Notes Atléti
Godín, à un marquage près…
Difficile de noter des joueurs qui ont été parfaits et héroïques pendant 93 minutes, puis qui ont explosé et pris quatre buts en l'espace d'une demi-heure. Un problème qui ne concerne pas Diego Costa, qui n'est resté sur la pelouse que lors des huit premières minutes.
Atlético Madrid
Courtois (6) : Quasiment rien à faire pendant toute la rencontre, hormis sur un coup franc dévié de Ronaldo. Puis il en prend une rafale de quatre, sans pouvoir rien y faire. Peut-être un peu coupable sur le troisième. Mais bon, difficile de lui en vouloir.
Juanfran (6) : Quelque part, il est le héros malheureux de cette finale. Car c’est à partir de sa blessure que son équipe a commencé à sombrer. Marcelo et Di María, sur son côté, en ont profité pour se balader et enfoncer les Colchoneros. Ce n’est pas bien de tirer sur l’ambulance.
Miranda (6,5) : Ce gars-là n’a pas été retenu par Scolari. Du grand n’importe quoi. Ce soir, il a éteint Cristiano Ronaldo, une semaine après avoir éteint Messi. Toutefois, la saison où Sochaux est relégué, il aurait été trop dur qu’un ancien de la maison montbéliardaise soit champion d’Europe.
Godín (7) : Il aurait pu être l’homme de la providence. Celui qui offre la Liga à l’Atléti, puis la Ligue des champions la semaine suivante. Finalement, il restera aussi comme celui qui a oublié Sergio Ramos au marquage à la 93e minute. Sa première erreur du match. Comme quoi, le destin peut être taquin, à quelques secondes près.
Filipe Luís (6,5) : Ce gars-là n’a pas été retenu par Scolari. Du grand n’importe quoi. Énorme pendant toute la rencontre, il est sorti sur blessure à sept minutes du terme. Et sans lui, son équipe a sombré. On peut donc considérer que lui est champion d’Europe. Non ?
Raúl García (6) : L’homme aux « zéro sélection » en équipe d’Espagne a fait son match. Robuste comme le reste de son équipe, il est surtout tombé dans une faille spatiotemporelle lorsqu’il s’est rendu compte qu’il était le sosie sans cheveux de Khedira. Ou celui de Patrick Fiori, au choix.
Tiago (6,5) : On le voit peu, il fait peu de bruit, mais il est là. Propre, il récupère, il ratisse, il relance, il construit des barrages. Un vrai castor.
Gabi (7,5) : Depuis l’arrivée de Simeone, le milieu de terrain est tout simplement monstrueux. Il effraie ses adversaires, mord dans le ballon et règne en patron au sein de son équipe. Oui, il s’est vu soulever la coupe. Et oui, il l’aurait mérité.
Koke (7) : Koke, c’est d’la bonne. « L’avenir de la Roja » , a dit Xavi. Rien que ça. Champion d’Espagne, il devra attendre encore un peu avant de soulever la C1. Mais que ce soit clair : lui, le supporter de l’Atléti depuis toujours, ne souhaiterait pas la gagner ailleurs. Chiche de résister aux offres millionnaires ?
David Villa (6) : Il n’a plus les jambes de ses périodes valenciennes et barcelonaises, mais qu’est-ce qu’il se la donne, bordel ! À la 90e minute, il était encore là pour conserver le ballon et obtenir un coup franc à 25 mètres des buts du Real. Dommage qu’il n’ait pas pesé plus sur la défense adverse.
Diego Costa (non noté) : Il s’est fait arnaquer : il a acheté son placenta de cheval chez Findus et s’est donc retrouvé avec un parmentier de canard, qui n’a rien soigné du tout. Il faudra penser à aller faire ses courses ailleurs s’il veut espérer aller au Brésil.
Remplaçants :
Adrián (6) : Un corps tout frêle, mais des pieds bourrés de talent. Il a mis la misère à Carvajal pendant une longue partie du match. Mais si seulement il avait centré en retrait pour Villa sur son déboulé, au lieu de temporiser, de quelle issue serait-on en train de parler ?
Sosa (4) : De très beaux tatouages. Mais sinon, il sert à quoi ?
Alderweirheld (5) : En 2010, Luis Suárez est devenu un héros en sauvant de la main un ballon sur sa ligne, en quart de finale du Mondial. À la 110e minute de la finale de C1 2014, Alderweirheld aurait pu en faire de même, en plongeant dans la lucarne pour sortir la tête de Bale. Il a préféré faire un tacle. À la régulière, certes, mais un peu d’héroïsme, merde !
Éric Maggiori