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Gladbach, le nouveau Borussia ?

Par Charles Alf Lafon et Gaultier Fabre
Gladbach, le nouveau Borussia ?

Alors que le Borussia Dortmund stagne irrémédiablement aux alentours de la 10e place et perdra son guide spirituel Klopp à la fin de la saison, celui de Mönchengladbach se dirige vers une qualification directe en Ligue des champions. Une tendance qui pourrait bien perdurer.

Il se passe incontestablement quelque chose du coté de Gladbach. On l’avait pressenti lors de l’Hinrunde, lorsque les Fohlen avaient tenu tête au Bayern. Un bon 0-0, costaud, logique. Le retour n’a fait que confirmer le nouveau statut du club de Rhénanie du Nord-Westphalie. Une victoire 2-0 tout en efficacité, acquise grâce à une défense compacte, infranchissable et des contres supersoniques. Derrière, Hoffenheim prend une volée 4-1, et puis c’est le Borussen Derby. Le grand frère, bien que vainqueur à l’aller, ne fait plus le poids, englué dans le ventre mou. Une situation tout bonnement extraordinaire.

Il faut d’ailleurs remonter 26 ans en arrière, en mars 1989, pour retrouver la dernière fois que les Fohlen se trouvaient devant les Schwarzgelben au classement avant leur rencontre retour. Cette supériorité se confirme immédiatement sur le terrain. Dans la foulée du coup d’envoi, Hermann profite d’une glissade d’Hummels pour servir Johnson, qui allume Weidenfeller. Le portier repousse, mais Oscar Wendt a bien suivi pour mettre une mine au fond du but vide. Il aura suffi de 28 petites secondes à Gladbach pour passer devant. Ensuite, application du même plan que contre le Bayern, Hermann va beaucoup trop vite, Raffael n’a plus qu’à la pousser au fond, Nordtveit profite de la passivité de la défense sur corner. Gündoğan réduit bien le score en fin de match, mais la passation de pouvoir est inéluctable.

Lucien Favre, fort de café

Deuxième meilleure équipe de la Rückrunde, invaincu depuis huit journées (six victoires, deux nuls, 17 buts inscrits, seulement 5 encaissés), ce Borussia est tranquillement installé sur la dernière marche du podium, deux points devant Leverkusen et son strapontin, à douze de Schalke. Si Dortmund a Reus, Gladbach aura la Champions League. Et si la saison blanche du BVB entre évidemment en ligne de compte, il ne faut pas négliger le développement régulier et réfléchi des Fohlen, qui porte la patte de Lucien Favre. « C’est un perfectionniste » dit de lui Patrick Hermann, l’un des nombreux joueurs à bénéficier de l’approche méthodique du Suisse de 57 ans. « Il regarde chaque match en DVD et prend note de tous les petits détails. Ce sont les détails qui décident des matchs. Il m’a appris énormément de choses, mais il reste encore de la place pour encore plus d’amélioration » .

De fait, les fruits de la méthode Lucien, basée sur le long terme, arrivent à maturité pour la quatrième saison complète du coach à la tête du club. Pourtant, Gladbach part de loin. Favre est ainsi arrivé en février 2011, alors que le club végétait dans les tréfonds de la Bundesliga, pour orchestrer une opération sauvetage spectaculaire. À 18 minutes de la fin du retour pour la descente contre Bochum, Reus égalise au terme d’une séquence collective de haut vol, sauvant ainsi le club. La saison suivante, dans le sillage d’un Rolls Reus à 18 buts et 12 assists, Gladbach finit à une inespérée quatrième place, synonyme de tour préliminaire de Ligue des champions, ravivant le lustre d’un club qui a marché sur l’Europe dans les années 1970.

L’été de tous les dangers

Sauf que cette spectaculaire transformation n’est pas passé inaperçue. Alors comme Dortmund, Gladbach se fait piller : Reus retourne chez lui, Dante va stabiliser la défense du Bayer, Neustädter le milieu de Schalke. Comme Dortmund, Gladbach est condamné à miser sur des jeunes joueurs, des paris, pour peut-être les voir partir après. Recommencer. Malheureusement, la nouvelle triplette Domínguez-Xhaka-De Jong, trop jeunes, pas assez adaptés à l’Allemagne, ne parvient pas à franchir l’obstacle Dynamo Kiev en tour préliminaire, et Gladbach finit à une huitième place sans gloire. Pas de quoi décourager les dirigeants, qui renouvellent leur confiance à Favre et lui laisse l’opportunité de récupérer Kramer en prêt longue durée, Kruse et Raffael.

Une sixième place suivra. Cette année, c’est Ter Stegen qui a quitté le navire, et l’argent a été réinvesti pour Sommer, Hahn, Thorgen Hazard et Fabian Johnson. Aujourd’hui, tous ces joueurs sont titulaires ou presque, à l’exception de Luuk de Jong, seule véritable erreur de casting, revendu à perte au PSV. Cet été, Gladbach perdra Kramer, qui va retourner à Leverkusen. Mais, signe des temps, Hermann, courtisé en Angleterre, a prolongé son contrat jusqu’en 2019, alors que Xhaka a balayé l’intérêt de l’Atlético. S’il négocie bien son été, Gladbach pourrait bien se retrouver en nouvelle place forte du football allemand. Comme avant. Comme l’autre Borussia.

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