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- Danemark/France (1-2)
Giroud règle le match des coiffeurs
L'équipe B de Didier Deschamps a rapidement disposé du Danemark grâce à un doublé du remplaçant de Benzema en sept minutes. Derrière, ce n'était que gestion. Petite victoire 2-1.
Sviatchenko (91′) pour Danemark , O. Giroud (4′), O. Giroud (6′) pour France.
En 98, l’équipe de France avait gagné ses deux premiers matchs en poule. Du coup, pour le troisième à Lyon, Aimé Jacquet avait pu faire tourner complètement en faisant jouer les coiffeurs. Diomède, Pirès, Candela, Vieira… pour une victoire 2-1. Sur le banc ce jour-là, Deschamps n’a pas eu envie de plus considérer les Danois pour ce deuxième match amical d’octobre. Le sélectionneur a également fait tourner, alignant une complète équipe B, avec Mandanda dans les buts, alors qu’en son temps, Bernard Lama avait refusé de jouer. Pour une nouvelle victoire, mais pas vraiment de quoi jubiler, tant l’opposition avait encore moins envie. Le problème des matchs amicaux. En fait, ceux qui ont le plus le sourire après ce match, ce sont tous les Français qui jouent au poste de latéral. Il y a vraiment des places à prendre d’ici le mois de mai.
Les Danois jettent rapidement l’éponge
Devant, c’est peut-être moins le cas. Après la victoire contre l’Arménie, Deschamps titularise Martial sur un côté, laisse Griezmann sur l’autre et place Giroud en pointe. Le joueur formé à Lyon, que tout le monde regarde différemment depuis son transfert à Manchester, continue d’en profiter : dès les premières minutes, il prend le cuir, accélère et sert son numéro 9 qui fait un appel croisé. Doublure en club et en sélection, Olivier Giroud veut se rassurer en début de match et s’applique avant tout en cadrant. Pas besoin de plus en même temps, puisque Kasper Schmeichel fait une faute de main. 1-0 pour les Bleus. Et puis 2-0 à la sixième minute, doublé de Giroud, qui reprend en deux fois un nouveau service dans la surface pour tuer le match. Futurs barragistes, les Danois baissent dès lors les bras, même si l’ancien Lillois Kjær est rugueux dans les duels. Le match se transforme en une opposition d’entraînement, mais sans intensité. Autant passer au tournoi de tennis-ballon. Dur pour le coup de briller même si Matuidi ne peut pas s’empêcher d’être bon et professionnel. Reste que les limites techniques de Sissoko, Jallet et Mangala empêchent de vraiment se régaler.
Le gros raté de Giroud, les percées de Martial
Forcément, les Scandinaves essaient de réagir au retour des vestiaires. Au moins pour le public. Eriksen a même un coup franc plein axe aux 20 mètres, comme il en a mis une flopée avec Tottenham. Mais c’est dans le mur. Matuidi fait alors ce qu’il sait faire, il va chercher une balle dans les pieds adverses pour lancer parfaitement son attaquant seul face au gardien. Giroud part au duel à l’heure de jeu. Il peut même s’offrir le luxe de fixer l’arbitre de touche pour être sûr d’être dans les clous. Au moment de frapper, on ne sait trop s’il frappe, s’il pique son ballon ou tente une feinte. Toujours est-il que le portier de Leicester le contre de la poitrine… Si l’attaquant d’Arsenal travaille l’enthousiasme de ses détracteurs, Martial continue lui de faire baver l’Europe. Il lui manque juste un but, alors qu’il enchaîne à dix minutes de la fin un amorti poitrine reprise de volée au-dessus sur un centre de la gauche, pour être l’homme du match. Cela reste toutefois suffisant pour éclipser les entrées en fin de partie de Lacazette et Valbuena. Pour remercier un public qui sera resté jusqu’à la fin, Sviatchenko réduit la marque dans le temps additionnel d’une belle frappe de loin pour sa quatrième sélection. Steve Mandanda aura l’intelligence de ne pas gâcher la fête en plongeant pour la forme.
Par Romain Canuti