- L1
- J29
- Montpellier/ASSe (1-0)
Giroud propulse Montpellier en tête
Montpellier reprend la tête de la Ligue 1 en disposant de Saint-Etienne (1-0) sur un exploit de son avant-centre international. Dans un match étrange et peu haletant, les meilleures occasions ont été stéphanoises.
Montpellier – Saint-Etienne : 1-0But : Giroud (89eme) pour Montpellier
Au sortir de deux défaites embarrassantes, à Nancy (0-1) et en coupe contre le Gazélec(0-1, également), Montpellier s’est imposé (1-0) sans complètement se rassurer. La malédiction du printemps devra néanmoins attendre encore un peu attendre puisque les hommes de René Girard se sont réveillés après le repos même si Saint-Etienne aurait pu réaliser un hold-up. Hilton et Stambouli, expulsés en Lorraine, étaient titulaires au coup d’envoi. En début de match, les équipes jouent vite et mal, elles sont fébriles. Si les Héraultais doivent endiguer le doute qui commence à poindre dans leurs esprits, les Verts –eux- veulent se remettre de leur non-match à Geoffroy-Guichard, contre l’OL, il y a une semaine (0-1, le score mode à l’évidence). Le seul fait saillant du premier quart d’heure concerne Souleymane Camara qui, déséquilibré par Ghoulam, fauche l’arbitre de touche (8è). Le Sénégalais se met d’avantage en évidence suite à une longue touche de Bocaly et un service de Giroud : volée dans la surface qui rate le cadre (17è). Montpellier combine mieux mais peine dans le dernier geste. Bocaly et Sinama-Pongolle prennent un jaune dans cette première demi-heure des plus chiantes.
Montpellier hausse le ton mais n’est guère dangereux. Belhanda qui a un bandage à la cuisse est trop imprécis. Bédimo est omniprésent ; Yanda-Mbiwa calme et impressionnant comme d’habitude et Stambouli (rafraîchi de près), situé au milieu ce soir, ratisse toujours précis et précieux. Aubameyang porte le fer deux fois dans la défense des locaux mais ses deux passes sont un chouïa trop longues (29è, 32è). Le dauphin du PSG s’excite un peu : frappe contrée de Giroud puis tête du même à côté (34è, 37è) avant qu’une frappe de Belhanda, sur une amortie de l’international français, ne trouve Ruffier à la parade (3è). La meilleure occasion est néanmoins pour les Stéphanois sur un deuxième ballon, après un corner, mais Sinama-Pongolle – au milieu de trois autres Verts – met à côté (40è). Juste avant la pause, Aubameyang, encore sur une balle de second…pied, expédie une volée que Jourdren détourne en corner (45è+1). C’était parait-il le second contre le sixième…
Au buzzer
René Girard a du houspiller ses troupes au vestiaire car les Héraultais entament les débats pied au plancher. Une superbe action collective est conclue par Giroud mais Ruffier repousse en corner (50è). Les Montpelliérains collectionnent les coups de coin depuis le début du match. Sur le huitième d’entre eux (55è), Clément, le médian stéphanois repousse sur sa ligne sur une frappe de Camara. Les locaux justifient enfin leur rang. Sur un coup-franc dosé de Belhanda, Giroud prend le dessus sur Mignot, tête piquée, Ruffier est pour une fois battu mais le ballon tutoie le poteau.
Le 4-3-3 montpelliérain prend l’ascendant sur le le 4-4-2 des visiteurs. Ce sont pourtant les Verts qui bénéficient de la plus grosse occase du match : sur un corner, une volée d’Aubameyang est freinée par Jourdren, la balle échoue à Guilavogui à trois mètres de la ligne, devant le but vide mais Bédimo, héroïque ce soir détourne en corner. Un ange passe. Peu de temps après, Mignot est expulsé après avoir fauché Cabella (77è). Les locaux haussent le ton, Cabella propulse un missile dans le but stéphanois mais Ruffier veille. La fin de match est haletante. Sur un centre venu de la droite, repoussé par le défenseur stéphanois Guilavogui repousse de la tête et Giroud qui musarde aux vingt mètres envoie une demi-volée à ras de terre dans le coin droit du but de Ruffier (89è). Il était dit que Montpellier devait prendre la tête ce soir puisque dans l’extra-time, Zouma frappe presque inexplicablement une tête smashée juste à côté sur un coup-franc de Gradel. Les cieux sont donc héraultais aujourd’hui…
Par Rico Rizzitelli