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- Le week-end des Bleus
Giroud flambe, Lloris la cata
Mardi soir, les Bleus ont réalisé un match parfait et se sont qualifiés pour la Coupe du monde au Brésil. Quelques jours plus tard, ils étaient tous de retour dans leur club respectif. Avec des performances plutôt mitigées.
Hugo Lloris (Tottenham)
Retour à la réalité très, très compliqué pour le gardien des Bleus. Après 5 secondes de jeu, face à Manchester City, il foire son dégagement et, sur l’action qui suit, les Citizens ouvrent le score. Derrière, il va vivre une journée cauchemardesque avec, pour la première fois de sa carrière, six buts encaissés lors d’un même match. Le revers de la médaille de la qualification.
Patrice Évra (Manchester United)
Le week-end aurait pu être idyllique pour Patrice Évra. Il l’aurait été si le match entre Cardiff et Manchester United s’était arrêté à la 90e minute. Mais dans les arrêts de jeu, Patou et toute la défense mancunienne ont oublié le Sud-Coréen Bo-Kyung Kim, qui a égalisé sur corner. Dommage, car Évra aurait pu être le match winner : c’est lui qui avait donné l’avantage aux siens de la tête.
Raphael Varane (Real Madrid)
À cause d’une inflammation au genou, le défenseur central n’était même pas sur la feuille de match pour le déplacement du Real Madrid à Almería. Il aurait, de toute façon, passé une soirée tranquille, puisque les Madrilènes se sont imposés 5-0.
Mamadou Sakho (Liverool)
C’est du banc de touche que Mamad a assisté au pyrotechnique 3-3 lors du derby entre Everton et Liverpool. Mais peu importe. Car son match, Mamadou l’a disputé dimanche soir, sur le plan de beIN Sport. Face à Alexandre Ruiz, l’ancien défenseur du PSG s’est livré comme jamais, a lâché de nombreuses larmes en évoquant son père, et avait la voix tremblotante pendant tout l’entretien. Sincèrement, on a tous eu envie de lui faire un câlin à ce moment-là. Encore plus qu’après son doublé mardi soir.
Mathieu Debuchy (Newcastle)
Le latéral n’était pas sur la feuille de match pour la réception de Norwich. Il a été remplacé sur le côté droit par Yanga-Mbiwa. Voilà.
Blaise Matuidi (PSG)
Préservé par Laurent Blanc après le match de mardi soir et en vue des prochaines échéances (Ligue des champions, notamment), Blaise est entré en fin de rencontre à Reims, alors que Paris menait déjà 2-0. Une fin de match très tranquille, donc, où il n’a pas eu grand-chose à faire. Et comme ça, il a pu assister de plus près au but de Zlatan, le veinard.
Yohan Cabaye (Newcastle)
Une victoire pour lui avec Newcastle, la troisième consécutive en championnat. Il a ajouté une passe décisive à son total, avec ce corner dès la deuxième minute qui amène le but de Loïc Rémy. Yohan est toujours aussi précieux pour son équipe, tant dans la récupération que dans la manœuvre offensive. Une certitude.
Paul Pogba (Juventus)
En voilà un qui, malgré la grosse débauche d’énergie mardi soir, n’était pas fatigué du tout. Sur la pelouse de Livourne, où la Juve s’est imposée 2-0, le milieu de terrain a encore sorti une prestation monstrueuse. Le journaliste de la Gazzetta dello Sport qui commentait le match a même écrit une phrase qui en dit long sur le niveau du Français actuellement : « Récupération de balle embarrassante, de par sa facilité et sa puissance physique, de Pogba sur Greco » . Merci.
Franck Ribéry (Bayern Munich)
Touché lors du match face à l’Ukraine, le postulant au Ballon d’or n’a pas joué lors du gros choc de Bundesliga contre le Borussia Dortmund. Les Bavarois craignaient que son absence leur porte préjudice. Pas du tout. Victoire 3-0 à l’extérieur. Francky peut être fier de ses potes.
Mathieu Valbuena (Marseille)
Match sans histoire pour Valbiche à Ajaccio. Pas de but, pas de passe décisive, une heure sur la pelouse (Baup l’a sorti en prévision d’Arsenal), et pas grand-chose à signaler. À l’arrivée, son équipe s’est imposée en Corse. Le principal est là.
Karim Benzema (Real Madrid)
Après son but face à l’Ukraine, la Benz poursuit sur sa lancée avec un nouveau but, superbe, face à Almería. Un contrôle, et pan, une minasse du gauche qui ne laisse aucune chance au portier adverse. Satisfait, Ancelotti l’a fait sortir une minute après son but, histoire de le garder au frais pour les prochaines échéances. La semaine du bonheur, pour Karim.
Les remplaçants :
Olivier Giroud (Arsenal)
Remplaçant mardi soir alors qu’il s’était dit prêt à « mourir sur le terrain » , Olivier Giroud a réutilisé toute cette hargne pour abattre Southampton. L’attaquant français s’est offert un doublé, dont un but gag (merci Boruc) et un autre sur pénalty, permettant à Arsenal de réaffirmer sa première place. Un doublé qu’il a dédié avec beaucoup d’émotion à son grand-père, disparu quelques heures après la qualification des Bleus.
Bakary Sagna (Arsenal)
Match correct du latéral droit. Arsenal a été supérieur à Southampton, et Sagna a remporté son duel face à son adversaire direct. Pas flamboyant, mais un match correct. Et une victoire à la clef. C’est peut-être ça le plus important à retenir.
Ceux qui avaient joué le match aller en Ukraine :
Laurent Koscielny (Arsenal)
Le héros caché de France-Ukraine (bah oui, s’il n’est pas exclu au match aller, Sakho ne joue pas le retour et ne marque donc pas deux buts) a été excellent face à Southampton. Il a complètement annihilé les attaquants des Saints, qui sont pourtant performants à l’heure actuelle. Il reste une garantie. Quand il ne met pas des tartes à ses adversaires.
Éric Abidal (AS Monaco)
Mis sur le banc mardi soir, l’ancien Barcelonais a retrouvé sa place de titulaire face à Monaco. Clairement, il est bien plus à l’aise avec son club qu’en équipe nationale. Il est parvenu à éteindre Djordjevic, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
Loïc Rémy (Newcastle)
Ah… S’il avait pu être aussi efficace avec les Bleus qu’il ne l’est avec Newcastle. Face à Norwich, il n’a mis que deux minutes pour ouvrir le score, et ainsi inscrire son troisième but lors des trois derniers matchs de Premier League, tous décisifs. Et mine de rien, il est désormais à la quatrième place du classement des buteurs, derrière Agüero, Suárez et Sturridge. Et Newcastle enchaîne un troisième succès, qui lui permet de remonter à la huitième place.
Moussa Sissoko (Newcastle)
Voir Cabaye. La passe décisive en moins.
Samir Nasri (Manchester City)
Oubliée, déjà, la performance opaque du match aller en Ukraine. De toute façon, Samir « n’a pas peur » et « s’en fout de ce que disent les gens » . Contre Tottenham, il a activement participé à la partition parfaite de son équipe. Il n’a pas marqué, mais a été dans tous les bons coups, et a souvent initié les actions dangereuses. Il y a tout de même un gouffre entre le Nasri bleu et le Nasri bleu ciel. Juste une question de teinte ?
Eric Maggiori