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Giroud à Los Angeles : une carrière sexy jusqu’au bout
Tombé d’accord avec le Los Angeles FC selon RMC, Olivier Giroud devrait rejoindre la MLS à partir du 1er août pour ce qui s’apparente à un dernier challenge à 37 ans. Une last dance au pays de l’Oncle Sam à l’image de la carrière de Giroud : sexy à souhait.
Flash McQueen ne sera peut-être plus la seule voiturette à vivre son rêve américain. Le célèbre bolide du film d’animation Cars pourrait voir son successeur débarquer en grande pompe l’été prochain pendant (ou juste après) les JO. Pas pour le remplacer dans un quatrième opus qui serait dans les cartons, seulement pour rouler sur un autre terrain de jeu : la MLS. À 37 piges, il reste effectivement encore un peu d’essence dans le moteur d’Olivier Giroud pour relever un dernier défi au Los Angeles FC. Au cœur de la Californie, dans le club de son pote Hugo Lloris mais aussi de Denis Bouanga, il y a pire pour mettre fin à une carrière.
« Vivre aux US, c’est aussi spécial »
Qui aurait pu prédire la trajectoire de ce Savoyard qui, à 24 ans, débarquait à Montpellier en 2010 pour y lancer sa carrière au plus haut niveau français ? Pas grand monde. C’est peut-être d’ailleurs ce qui rend encore plus beau le dernier chapitre de cette histoire romanesque écrite par celui qui était déjà le meilleur buteur de Ligue 2 2009-2010 avec le GF38. Pourtant, la suite ressemble à un rêve éveillé : champion de France avec Montpellier, les années Gunners, la Ligue des champions avec Chelsea, champion du monde avec les Bleus dont il est l’actuel historique meilleur buteur, le Scudetto avec Milan… Giroud a coché toutes les cases possibles. Du moins toutes celles qui lui étaient accessibles.
Finir aux US ? Un projet familial mûri depuis plusieurs années pour Olive, comme il le confiait déjà au Figaro en 2019 : « Une fin de carrière aux États-Unis me branche bien. Pour ma famille, que mes enfants continuent de parler anglais, ce serait moins dépaysant et tout aussi enrichissant. La langue est importante. Vivre aux US, c’est aussi spécial. Pourquoi pas d’ici deux petites années pour un dernier challenge. Ou pas d’ailleurs ! Il y aura peut-être un super challenge en Europe. » Gourmand, Giroud s’est donc offert les deux entre la capitale de la mode et la West Coast. Pourquoi choisir, en même temps ?
Indémodable
Au-delà même de la destination, c’est le professionnalisme du bonhomme qui en impose. Partout où il est passé, Giroud a fermé des bouches ou s’est tout de suite imposé comme une valeur sûre. Cette année encore chez les Rossoneri, il est l’actuel meilleur buteur du club avec treize pions en Serie A. On l’oublie souvent, mais par exemple lors de la conquête de la Ligue Europa en 2018-2019 avec Chelsea, c’est lui qui est le grand l’artisan de l’épopée des Blues en plantant onze pions assortis de cinq caviars en quatorze rencontres. Et même lorsque les stats ne parlent pas pour lui, il est reconnu par ses pairs.
Ce mardi dans L’Équipe, Dušan Vlahović, le bomber serbe de la Juve, en plaçait une spontanément à son sujet alors qu’il n’était même pas le centre de l’entretien : « Parlons d’Olivier Giroud. Les statistiques prennent de plus en plus de place, mais ne te disent pas l’importance d’un joueur. À la Coupe du monde 2018, la France gagne, les stats disent que Giroud a marqué zéro but. Mais s’il n’est pas là, la France ne gagne pas. Il était irremplaçable dans cette équipe, avec tout le sale boulot qu’il a fait, les passes, sa façon de peser sur les défenses, il a été un des joueurs fondamentaux de cette victoire. » Hors du terrain, il est également parvenu à dribbler la plupart des polémiques ou, a fortiori, à ne pas trop en pâtir. Finalement, la comparaison de Benzema à son égard était plutôt juste : une Ferrari, c’est certes beau, mais cela garde un côté inaccessible pour la plupart des gens. Alors qu’un bon petit karting, c’est populaire et sympa. Que les Ricains se tiennent prêts : Giroud ne vient pas à L.A. pour faire du skate.
Par Andrea Chazy