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Giroud assure la fête de fin d’année
Dominatrice tout au long de la rencontre sans jamais se mettre totalement à l'abri, l'équipe de France a battu mardi soir l'Uruguay (1-0) grâce à un penalty de Giroud et soigne sa sortie d'année. Maintenant, place à une nouvelle histoire.
France 1-0 Uruguay
But : Giroud (52e, s.p.) pour la France
Le premier but en 2018 ? C’était lui. Le dernier ? On prend le même, et on recommence. Il y a quelques jours, Olivier Giroud a ouvert son cœur à Didier Deschamps dans les colonnes du Figaro : « Quand ça ne lui plaît pas, je suis au courant. Le coach ne va pas t’enterrer ou te mettre plus bas que terre quand ce n’est pas bien, mais il n’ira pas dans l’excès inverse quand tu peux t’enflammer. » Alors, pourquoi ne pas arroser tout ça avant de fermer la page d’une année civile exceptionnelle ? Mardi soir, l’équipe de France a dominé contre l’Uruguay, sans totalement briller sur la durée : peu importe, elle a soigné son retour au pays, au lendemain de son élimination de la Ligue des nations, grâce à une courte victoire (1-0). Succès acquis grâce à un penalty de Giroud : pouvait-il y avoir meilleur résumé des derniers mois ? Pas sûr.
Le froid Mbappé, le bonus Ndombele
« On n’a pas le choix. » Quatorze lettres pour une alliance de circonstance entre deux vieilles connaissances : quatre jours après la défaite à Rotterdam, quel était l’objectif du soir pour les Bleus ? « Se rattraper » , selon Kylian Mbappé. « Terminer l’année sur une note positive » , pour Didier Deschamps. Pas le choix, finalement, là où ce France-Uruguay devait avant tout réveiller le souvenir du sacre estival, mais a finalement pris la tournure d’une page à tourner, pour de bon. Pour Óscar Tabárez, l’histoire n’était pas plus glorieuse, lui qui a été forcé par les circonstances à aligner une défense à majorité composée de puceaux, comme face au Brésil (1-0) quelques jours plus tôt. « Pas le choix » , donc, sauf pour Deschamps, venu mardi soir organiser des pots de départ à certains (Sakho et Rami, plus alignés ensemble depuis le mois de juin 2013, rien que ça) et filer des biscuits à d’autres (Mendy, Ndombele). Résultat, d’entrée, les Bleus ont pris les manettes de la rencontre, grâce notamment à un Tanguy Ndombele qui a rapidement apporté toute la verticalité invisible dans le jeu de l’équipe de France aux Pays-Bas. Dans les faits, cela a donné une première occasion pour Giroud, bien lancé par Matuidi, et surtout un face-à-face perdu par Mbappé au quart d’heure de jeu. Puis, une chute, fatale : celle de l’attaquant du PSG, à un peu plus de dix minutes de la pause, qui s’est blessé à l’épaule droite après un contact avec le gardien uruguayen, Martín Campaña. Ce qui a jeté un froid sur un match plutôt glacial, dans lequel les Uruguayens ont peiné à entrer malgré deux belles tentatives de Vecino.
Giroud, pour soigner la forme
Plutôt positifs dans l’approche, emmenés par un bon Griezmann et un Rami costaud derrière, les Bleus ne se sont pas planqués en seconde période non plus, Deschamps profitant de la pause pour lancer Kimpembe à la place de Sakho. Olivier Giroud, lui, s’est de nouveau lancé à l’assaut du tableau d’affichage : sept minutes après les citrons, Ferland Mendy a décalé Griezmann dont la frappe a heurté le bras de Cáceres dans la surface, l’attaquant de Chelsea s’est chargé de la sanction (1-0, 52e). La suite ? De la gestion amicale, quelques tests, un Ndombele avancé en position d’ailier gauche, et proche de débloquer son compteur à vingt minutes de la fin après un bon une-deux avec Griezmann, la confirmation que Ferland Mendy a tout d’un latéral moderne et qu’il peut représenter une réelle carte d’avenir, Fekir et Plea lancés dans la foulée pour apporter un peu de folie sur les dernières notes de 2018… Des détails de saison pour une fin d’année soignée sur la forme : 2019, c’est déjà demain, et les rafistolages post-Mondial peuvent commencer. Enfin.
France (4-2-3-1) : Lloris – Pavard, Rami, Sakho (Kimpembe, 46e), F. Mendy – Kanté, Ndombele (Fekir, 71e) – Mbappé (Thauvin, 36e), Griezmann (Sissoko, 90e+1), Matuidi (Nzonzi, 63e) – Giroud (Plea, 80e). Entraîneur : Didier Deschamps.
Uruguay (4-4-2) : Campaña – Suárez, Méndez, Cáceres, Laxalt – Valverde (De Arrascaeta, 60e), Vecino, Bentancur, Torreira (J. Rodríguez, 74e) – Suárez, Cavani. Entraîneur : Óscar Tabárez.
Par Maxime Brigand, au Stade de France