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Girard : « J’aime la franchise de Nicollin »

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Leader de la Ligue 1 avec son Montpellier, René Girard ne tire pas de plan sur la comète. Maintien, FFF et Nicollin, en passant par le bar-tabac qu'il a ouvert il y a quelques années. Rencontre avec le meilleur ami des arbitres français.

Sitôt votre carrière de joueur terminée à Nîmes, vous vous êtes installé sur le banc. L’expérience a été plutôt courte. Avec le recul, vous pensez que c’était trop tôt ?

Oui. Disons que ce n’était pas prévu comme ça. Mais quand on est à la maison, dans son club, parfois, il y a des choses qui se passent… Mais bon, je m’y suis assis pour ne pas y rester. Lors de mes premières apparitions sur ce banc, je savais que je n’étais pas prévu pour être là. Je savais que ça serait passager. La première année, c’était pour le maintien et la deuxième a été ce qu’elle a été.

Justement, après cette expérience, vous connaissez le chômage pour la première fois. A ce moment-là, vous pensiez que vous seriez encore dans le monde du football à 57 ans ?

Vous savez, c’est un métier où l’on ne sait pas vraiment ce qui va se passer. On fait au coup par coup. Il faut se rappeler que dans le monde du football, c’est comme partout, on peut avoir du boulot ou on peut se retrouver au chômage.

Du coup, vous avez ouvert un bar-tabac…

Oui, j’ai fait autre chose. Vous savez, moi je ne m’emmerde pas, je ne suis pas un fainéant. Si je n’avais pas été dans le monde du football, j’aurais été ailleurs, ça n’aurait pas été très grave. Ça ne me faisait absolument pas peur. Lorsque je n’ai pas eu d’opportunités, j’ai coupé une année. Même si, au final, couper est un bien grand mot puisque j’ai passé mes diplômes cette année-là… (rires)

Ensuite il y a Pau, Strasbourg et surtout la Direction Technique Nationale, la FFF où vous avez notamment été l’adjoint de Roger Lemerre. Le poste d’adjoint semble parfois ingrat, adjoint en sélection, ça a été une fierté pour vous ?

Ce n’est pas ingrat du tout, c’est un poste d’adjoint. Il faut bien le comprendre et accepter de ne pas être le numéro un. A partir du moment où l’on accepte, il faut aller jusqu’au bout avec la personne que l’on a choisi d’accompagner. En fait, c’est surtout le fait de quitter le climat d’un club pour celui d’une sélection qui change. Après, pour ce qui est de l’expérience humaine, j’ai vécu des moments fabuleux. Entre la joie immense de l’Euro 2000 et la Coupe du Monde 2002 qui, malgré le résultat que l’on connaît, reste un Mondial, ce fut incroyable. Surtout avec le groupe exceptionnel que l’on avait. Et puis pour ma part, j’ai fait le plein d’expérience là-bas. Ça a été très enrichissant. Vous savez, j’ai passé dix ans à la direction technique, à m’occuper des jeunes. Je peux vous dire que ces petits étaient très intéressants. Honnêtement, sur ces choix, je ne regrette absolument rien. Quand on s’occupe des jeunes, on est confronté à plein de choses, le métier est différent, mais tout aussi enrichissant.

Cette expérience accumulée vous aide-t-elle au quotidien avec votre effectif que l’on sait jeune ?

Oui, évidemment. Je ne voudrais pas jouer les vieux cons, mais on est confronté à un changement d’époque. Les jeunes ne sont plus les mêmes, ils ont face à eux de nouveaux pôles d’attraction, d’autres centres d’intérêt. Le football aussi a changé. Cela étant dit, le fait d’avoir entraîné ces équipes de jeunes m’aide beaucoup aujourd’hui. Les encadrer, accompagner leur évolution, leur parler, après des années à entraîner les 16 ans, les 17 ans, les 19 ans, je sais le faire. Ça fait gagner du temps. En arrivant ici, à Montpellier, où l’effectif est nourri par le centre de formation, je savais que je resterais dans le vif du sujet. Ça a été plus facile de m’adapter.

Justement, votre Montpellier est premier après quatre journées, vous commencez à avoir l’habitude des départs canons…

Oui, mais vous savez, on se prépare pour faire au mieux ! Aujourd’hui, on se retrouve là, c’est bien, vraiment. C’est de la confiance, c’est des points que nous n’aurons pas à prendre plus tard. Après, on garde la tête sur les épaules, on sait d’où on vient, on sait où on va. Mais comme je vous le disais, ce qui est pris n’est plus à prendre. Ce qui me plait vraiment, c’est que ces points pris, je crois qu’ils ont été bien pris. Les garçons sont bien dans leurs têtes, ils sont prêts à aller le plus loin possible.

Vous dites que vous savez où vous allez. Pourtant, on a du mal à vous imaginer jouer le maintien. Votre objectif est vraiment celui-ci ?

Oui, complètement. Je crois que l’objectif logique du club, après cinq années passées en deuxième division, est de stabiliser le club dans l’élite. C’est le plus important. Ce n’est pas simple. Cela étant, la première année a été celle que l’on connaît, la seconde a été difficile à terminer, même si la fin aurait pu être toute autre, avec la finale de la Coupe de la Ligue qui est venue récompenser les joueurs. On veut être le plus rigoureux possible et éviter les mauvaises surprises. Regardez Monaco, ils étaient confortablement installés dans l’élite et ils sont passés à la trappe. Il faut rester très concentrés sur le travail que l’on fait. Quoi qu’il en soit, je trouve que le bilan est positif. On se sent bien, le club se structure, se professionnalise. L’équipe est une sorte de locomotive, mais tout le reste suit, et pas seulement les jeunes qui poussent derrière. C’est une bonne chose car cela veut dire que les dirigeants et chacun des protagonistes du club font du bon boulot. Les résultats comptent, mais le reste est important.

Vous insistiez sur la formation, votre effectif a très peu bougé cet été. C’est un synonyme de satisfaction ?

Complètement. Le premier recrutement pour nous était de conserver nos meilleurs éléments. Là, on a une équipe qui doit être composée de quasiment 50% de joueurs formés au club, ça c’est signe de bonne santé. Après, on essaye de chercher des éléments qui s’intègrent bien dans le moule du club, qui ont la mentalité pour avancer. Pour le moment, je dois dire que tout va bien.

Être entraîneur du club de Louis Nicollin, c’est facile à vivre ?

Écoutez, l’avantage de travailler avec une personne comme Louis Nicollin, c’est qu’il dit les choses. Quand ça lui plait ou quand ca ne lui plait pas, je le sais, et j’aime cette franchise. Je prône ce fonctionnement, c’est une bonne chose. Et puis il ne faut pas oublier que c’est quelqu’un qui a pris du recul. Le fiston a pris la relève, mais le boss est toujours-là, avec beaucoup de respect pour le travail qui est fait et pour le travail de tout le monde. Aujourd’hui, le football est une entreprise, alors c’est normal qu’il existe des exigences, mais ici, on ne s’emmerde pas tous les jours. Quand il doit dire quelque chose, il le dit, mais je dois dire que ça se passe super bien.

Après quatre journées, il est assez difficile de dégager des tendances. Vous avez un déjà favori pour le titre ?

Quand on est dans le monde du football, on n’est pas très bon pronostiqueur, sinon, nous serions tous riches. Mais bon, dans une logique financière et sportive, Lille, Marseille, Lyon et Paris sont devant. A partir de là, nous, nous avons la possibilité d’avancer. Mais c’est vrai que Paris, avec le recrutement qu’ils ont fait, ils ont vraiment cassé la baraque. Donc a priori, ils ne devraient pas être loin. Lille pourrait confirmer également. En fait, il y a toujours une ou deux équipes qui dérapent un petit peu. Si je devais me mouiller, je dirais Paris.

Propos recueillis par Swann Borsellino

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