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  • Le « Worst Of » de François Modesto

« Gilles Sunu ressemble à un prisonnier avec son survêtement gris »

Par Florian Lefèvre
5 minutes
« Gilles Sunu ressemble à un prisonnier avec son survêtement gris »

Le footeux ne vit pas forcément que des bons moments. François Modesto raconte les pires, les plus gênants, les humiliants, les honteux, les tristes. Worst of.

Le pire maillot ? 
Je pense que c’est le maillot treillis du Sporting Bastia (2014-15). Et pourtant à Bastia, on en a eu des très classes, à l’instar de cette année. Mais le treillis, je ne le trouve vraiment pas beau. C’était également l’avis général dans le vestiaire. Je pense qu’il ne s’adaptait à l’histoire du club, il n’avait rien à voir avec Bastia. En plus, le camouflage ne nous a pas porté chance, je crois qu’on ne l’a porté qu’à deux reprises…

La pire ambiance ?En Grèce, les gens aiment le football, mais les infrastructures ne sont pas au top. Quand on jouait dans certaines villes de province comme à l’APO Levadiakos, c’étaient des stades où il n’y avait que deux tribunes. L’hiver, surtout, peu de monde remplissait les gradins. En fait, ça ressemble plus à des stades de CFA que de Ligue 1.

La pire gueulante d’un coach ?Pfff, il y en a tellement. À l’époque à Monaco, Deschamps avait dit la vérité à chaque joueur, un par un lors d’une causerie. C’était un moment important et ça nous avait fait du bien. C’était en 2004-05 après une série de mauvais résultats.

La pire blague ?Des fois, les coéquipiers t’appellent et se font passer pour des journalistes avec la voix d’un ami. Ils te font marcher en fait : « On t’a pas trouvé bon lors du dernier match… » Ils essayent de te mettre les nerfs. Moi ? Je reconnais de suite. Tu comprends vite que c’est un jeu, vu que les journalistes n’ont pas l’habitude de poser ce genre de questions. En sélection corse, j’ai piégé (Anthony) Lippini : « Qu’est-ce que tu deviens ? Qu’est-ce que ça te fait de jouer avec Squillaci ? Est-ce que ça te donne beaucoup d’émotions de sortir de ton pays ?… » Il est un peu tombé dans le panneau. Ça a duré cinq minutes, après on s’est mis à rigoler.

La pire tristesse ? C’est quand je suis descendu en Serie B avec Cagliari (1999-00). C’est clair que ça m’avait énormément déçu. Toute la saison, c’était galère. De la première à la dernière journée, on a énormément souffert. Heureusement, il y a eu la remontée en Serie A à la fin (2003-04).

La pire demande ?Mon slip ! C’était à Monaco encore, à la fin d’un match. Quand on te demande un maillot ou un short, OK, mais un caleçon… C’était une fille. Si elle était jolie ? Non, je l’ai pas captée. (rires) J’espère que c’était pour blaguer parce que sinon, c’est grave.

Le pire tacle ?
Il y a pas mal d’années quand je jouais à Cagliari, j’avais blessé un attaquant de Naples. Sans faire exprès, dans l’engagement, j’avais pris la jambe du joueur au lieu du ballon. Rouge mérité. Sinon, le pire tacle que j’ai reçu, c’est la saison dernière contre Évian Thonon Gaillard (1-2) de la part de Clarck Nsikulu. Sur le coup, je l’ai mal pris parce que j’ai eu mal, mais après je me suis aperçu que c’était un geste maladroit. Comme les attaquants n’ont pas l’habitude, quand ils taclent, ça fait des dégâts.

La pire baston ? Ça remonte à longtemps. Un Bastia – Lens en 98-99. Nous, il fallait qu’on se sauve, eux ils ne jouaient plus rien. À un moment donné, on voit que ça sprinte vers le tunnel. C’est parti en vrille. Moi qui étais jeune, je n’ai rien compris à ce qui se passait. Tout le monde s’est agglutiné vers le couloir d’entrée en plein match ! L’arbitre a sorti des rouges et le match a pu reprendre.

Le pire style vestimentaire ?

Ouf ! J’en ai vu. À Bastia, il y en a pleins. Certains viennent souvent en survêtement, on ne les voit pas souvent en jean. J’aime bien Gilles Cioni quand il porte son survêtement Adidas gris, il ressemble à un prisonnier. Quand tu joues dans des clubs importants, il y en a qui veulent absolument s’habiller en marque. Sauf que c’est pas beau. C’est surtout en France. En Italie au contraire, les joueurs portent souvent le costume.

La pire boulette ?

J’en ai fait, hein (rires). Quand on joue 500 matchs, on fait des boulettes. Une fois, à Cagliari, alors que nous menions 1-0, un ballon monte très très haut et je loupe ma tête. L’attaquant adverse part dans mon dos. Il égalise, 1-1, puis 1-2. C’était clairement de ma faute, j’ai pénalisé l’équipe.

La pire célébration ? 
À Monaco, une fois, j’ai marqué un but contre Metz. En le revoyant, on dirait que je suis un joueur des années 50 ou 60. Je cours, je saute, je lève les bras ! On m’a d’ailleurs énormément chambré à la suite de cette célébration. Chez mes coéquipiers, j’ai tout vu ! Entre celui qui fait le chien, celui qui réalise un saut périlleux ou encore un qui sort une photo. Bon déjà, moi, je ne suis pas habitué, donc je ne prépare rien !

Le pire adversaire ? 

Je ne vois vraiment pas… Peut-être Inzaghi. Ah si, en Ligue 1, on a Thiago Motta. Il fait des coups dans le dos de l’arbitre et dès qu’on le touche, on a l’impression que c’est la fin du monde. Au-delà du fait que c’est un très grand joueur, il est vraiment fort là-dessus.

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