- Coupe du monde 2014
- Groupe D
- Uruguay/Angleterre (2-1)
- Les notes
Gerrard, Rooney, Hodgson, l’heure de la retraite
Sans même compter Lambert en fin de match, il y avait six joueurs de Liverpool sur la pelouse. Et Suárez seul semble valoir plus que ses cinq coéquipiers.
Angleterre
Hart (4) : On parle beaucoup de Rooney qui n’avait pas marqué en Coupe du monde. Mais une parade de Hart en match décisif, ça existe.
Baines(5) : Le mec centre fort au premier poteau, quoi qu’il arrive. Même quand il n’y a aucun coéquipier dans la surface.
Cahill (5) : Mal à l’aise face à l’agressivité uruguayenne. Ah ça, pour maltraiter les petits Français qui arrivent en Premier League, il y a du monde.
Jagielka (4) : Le même que Cahill, en moins fort. Sûr, on pouvait pas rappeler Rio Ferdinand ?
Johnson (6) : Il a pour lui l’égalisation, avec une montée et un service pour Rooney auquel seul lui croyait. Mais que de difficultés techniques…
Gerrard (4) : Dépassé dans le jeu, sans surprise, il n’a pas fait la différence dans l’agressivité, ni sur les balles longues, ni sur les coups de pied arrêtés, à une exception près. Il ne reste plus grand-chose…
Henderson (6) : Plutôt bon en 6, puisque c’était le seul à vouloir jouer simple, il n’a servi à rien en fin de match lorsqu’il est allé jouer ailier droit.
Welbeck (5) : Rapide mais incapable de conduire correctement le ballon. Même si la stratégie était d’emmener avec lui des défenseurs qui l’auraient confondu avec Sturridge, il a échoué.
Sterling (8) : Le seul à surnager. Un vrai joueur frisson, qui même face aux couteaux uruguayens a sorti des crochets de fou. Son entente avec Barkley est prometteuse, mais Hogdson préfère garder ça pour l’Euro 2016. Pour son successeur donc.
Rooney (6) : Un but, une barre transversale. Mais au-delà de ça, rien ou presque. Un attaquant qui s’est fait bouger et qui n’a pas répondu. À croire qu’il a regardé le dessin animé de Nike et qu’il s’est dit qu’il préférait finir pêcheur, finalement.
Sturridge (5) : Malgré ses tampons à répétition dans le dos, il a réussi à se mettre deux ou trois fois en position de frappe. Pour tirer sur Muslera à ras de terre. Ah ben bravo.
Uruguay
Muslera (7) : Serein sur tous les ballons envoyés dans la boîte par les Anglais. Les voir s’entêter devant était limite vexant.
A. Pereira (6) : Il s’est pris un coup de genou dans la tête. Mais il a insisté pour continuer, manquant même d’en venir aux mains avec le médecin de la sélection pour ne pas être remplacé. Il était un peu perdu mais, fair-play, les Anglais n’ont pas voulu insister sur son côté. Cool.
Cáceres (7) : Un point de plus, donné par Puma, juste pour la promo de la tenue moulante de la Celeste, qui lui permet d’exciter les spectatrices même quand il fait une touche.
Godín (7) : Rapidement averti, pas loin du rouge avant la demi-heure, il est resté jusqu’à la fin pour tout contrer dans sa surface.
Giménez (8) : Le fameux petit jeune des favelas qui rackette les touristes qui sont plus grands et plus costauds que lui sans scrupule. Parce qu’il sait, aussi, que Gerrard et consorts n’oseront jamais dire qu’ils se sont fait mettre à l’amende par un minot de 20 ans.
A. Gonzalez (7) : Il a pris un malin plaisir à laisser traîner la patte. Les Anglais ont voulu jouer avec lui. Ils ont perdu.
E. Arévalo (9) : Déjà l’un des héros du Mondial. Avec sa tête, qu’il envoie volontiers dans un cirque, fouet à la main, sorte de Pius N’Diefi uruguayen, on ne s’attendait pas vraiment à un homme qui remporte tous ses duels et qui gratifie l’assistance de quelques tacles spectaculaires.
C. Rodríguez (6) : Il a détendu Cavani, qui était un peu stressé avant le match, avec un imparable : « Hé, moi aussi yé youé por Parisse. Avec Carlos Bueno » .
Lodeiro (6) : Il a bien bossé dans son couloir avant de donner toutes ses bonnes balles à Cavani.
Cavani (7) : Une passe décisive splendide pour Suárez sur le premier but, avec un gros sang-froid au moment de temporiser. Puis un face-à-face raté en seconde pour réveiller les anti-Parisiens.
Suárez (10) : Il était blessé. Il a joué en chien devant, guettant le contre. Il a eu deux occasions. Il a mis deux buts. Suárez, c’est plus fort que Julian Ross, même si dans Olive et Tom, il ressemble avant tout au joueur de la NewTeam qui n’a qu’une dent.
Par Romain Canuti