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Gerd Müller, ce héros !

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Gerd Müller, ce héros !

De quoi ? Fillippo Inzaghi et Raul seraient les meilleurs buteurs de l'histoire des Coupes d'Europe ? Avec 66 buts chacun, ils devanceraient Gerd Müller (62 unités) ????.... Sauf que non ! Les dés sont Pippo. Sofoot.com vous prouve le contraire...

Bon, d’abord le classement officiel établi par l’UEFA :

1. Raul (Real Madrid) 66 buts

2. Filippo Inzaghi (AC Milan) 66

3. Gerd Müller (Bayern) 62

4. Andrei Chevtchenko (AC Milan) 61

5. Ruud van Nistelrooy (Real Madrid) 60

6. Eusebio (Benfica) 56

7. Henrik Larsson (Helsingborg) 56

8. Thierry Henry (FC Barcelone) 55

9. Alfredo Di Stefano (Real Madrid) 50

10. Alessandro Del Piero (Juventus Turin) 50

En fait, il semblerait que Müller ait marqué en fait 69 buts (62 + 7) grâce aux buts inscrits en Coupe des Villes de Foires, ancêtre de la Coupe de l’UEFA (de 1955 à 1971). Après tout, pourquoi ne pas comptabiliser ces buts-là ? Romario nous intoxique depuis des années avec des buts marqués à l’entraînement, tout ça pour prétendre égaler Pelé… C’est un internaute de Sofoot.com qui nous a fait parvenir cette stat de Müller avec 69 buts, dont ceux en Coupe des Villes de Foire (salut, Airnono !). J’en avais personnellement entendu parler mais il est difficile de recouper cette vérité. En tout cas, Wikipedia affiche un total de 66 buts marqués par l’Allemand en coupes d’Europe… Y’a donc quequ’chose de pas clair. Qui plus est, il semblerait qu’en général et pour beaucoup de joueurs, on ait aussi parfois compté des buts inscrits en super Coupe d’Europe… Putain, les internautes de Sofoot.com : aidez-nous à faire triompher la vérité !!!!!

Parce que pour l’instant, la vérité vraie, l’unique, la seule, la biblique vérité c’est que… Gerd Müller reste le N° 1. Warum ? Eh bien, je-vais-vous-le-dire (cf. Sarko à la TV). Tout simplement le ratio buts marqués / matchs joués plaide en faveur du Bavarois.

C’est rapide à checker : Müller (62 buts / 74 matchs), Inzaghi (65 buts / 102 matchs), Raul (65 buts / 126 matchs), Ruud Van Nistelrooy (57 buts / 76 matchs : pas mal du tout !), Henry (55 buts / 125 matchs), Tchevchenko (61 buts / 107 matchs), Del Piero (50 buts / 114 matchs), Di Stefano (46 buts / 66 matchs). Pour Larsson, les stats sont troubles (nombre de matchs trop approximatif, mais ça ne devrait pas changer grand chose) et pour Eusebio aucune stat… Ceci-dit, pour Eusebio et Di Stefano, ils ont connu une époque (les années 50 et 60) où on marquait beaucoup de buts. Rien à voir avec les années 70 et le foot bunkerisé, moins prolixe en buts inscrits. Ceci dit, on peut débattre…

Gerd Müller reste donc le plus grand (sous réserve des stats d’Eusebio, mais elles ne devraient pas changer grand chose). Juste encore quelques chiffres sur Gerd : 68 buts en 62 sélections ! Plus de buts que de matchs… Unique dans le foot moderne de l’après 1970 (on le répète : rien à voir avec les scores fleuves d’avant 1965…) En 1971-72, Müller a marqué 50 buts en 48 matchs, et la saison d’après, 55 buts en 44 matchs. Euh… Des questions ?

Encore quelques mots sur l’ami Müller…

La terreur des années 70. La vraie terreur. Tout le monde avait peur de lui. A en perdre ses moyens. Il surgissait toujours pour punir. Juste punir. Il a crucifié et damné des générations de gardiens et de défenseurs. Tous ceux-là ont vu le Diable. Et ils ne s’en sont jamais vraiment remis. Demandez aux Hollandais… Et encore, y’a pas qu’eux. En foot, aujourd’hui, y’a une expression à la con : « Chaque erreur se paye cash » . Avec Müller, on le payait de sa vie. Une existence hantée par cette apparition soudaine et démoniaque suivie du bruit obsédant des filets qui craquent, pulvérisés par un projectile violent. On vénérait Pelé, sur le terrain : les gardiens le félicitaient parfois même quand El Rey leur plantait un but !… Pas Müller.

En plus, il ne souriait jamais. La mort sur le visage. Il marquait quasiment à tous les matchs. Réellement, quelque chose de surnaturel. On a tout dit de ses buts de raccroc, du cul, de la cuisse, de la hanche, de la nuque, à califourchon sur un défenseur, en plaquant le ballon de tout son corps sur la ligne comme un rugbyman, … Tout ça est vrai. Reste l’essentiel : des vrais buts au laser, frappes à ras de terre, puissants, à ras du poteau. Et ses fameux buts en toupie : dos au but, une rotation de cobra suivie d’un jet de poison létal (voir RFA-Hollande 2-1,1974, en finale de Coupe du Monde). Un vrai tireur d’élite, pas un vulgaire sniper. De taille moyenne (1m76), il a marqué un nombre incalculable de buts de la tête. Même dans le jeu aérien, il avait un cocktail timing-détente-puissance-précision propre aux meilleurs Anglais dans cette discipline.

Quand Müller a stoppé sa carrière, la planète foot a retrouvé le sourire, un peu comme au Moyen-Âge, après les ravages de la Grande Peste Toute Noire… Aujourd’hui encore, on parle très peu de Gerd Müller, sûrement pour ne pas raviver les cauchemars de cette époque.

Aujourd’hui, pour évoquer les grands buteurs vintage et rétro, hormis les Pelé, Cruyff, Maradona, Platini, on cite toujours Marco Van Basten. Le beau Marco fait moins peur…Le plus bel hommage à Gerd, on le doit à son ami Franz Beckenbauer. Le Kaizer n’a jamais manqué de rappeler qu’il devait une bonne partie de ses succès, de son hyper palmarès et de son prestige international à son buteur préféré, côtoyé au Bayern et en Mannschaft. Beckenbauer soutiendra son ami dans toutes les circonstances dramatiques de l’après carrière de l’ex-Der Bomber : opération lourde des vertèbres usées par ses rotations, ruine financière après escroquerie et surtout alcoolisme suicidaire qui a failli l’emporter.

Beckenbauer (et Hoeness !) l’aideront à remonter la pente en l’intégrant dans l’organigramme du Bayern, puis en lui confiant les équipes de jeunes du club. Gerd Müller ne parle quasiment jamais à la presse, ne donne que de très rares interviews. Pour peu qu’on arrive à le faire parler, le Démon devient impitoyable avec les attaquants du foot moderne : « Marquer 30 à 40 buts par saison n’a rien d’exceptionnel. Tous les avants-centres de maintenant devraient marquer davantage. Il y a moyen d’arriver à la quarantaine de buts inscrits. Quand on voit toutes les occasions ratées… » .

Gerd a bien raison. Mais tous les buteurs du monde n’ont pas signé comme lui un pacte avec le Diable.

Chérif Ghemmour

Ilenikhena, le cauchemar du Barça

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