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Gentili : « Mon message est simple»

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Gentili : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Mon message est simple»

Arrivé en février 2010 au chevet d'un FC Nantes malade, Baptiste Gentili a eu trois mois de compétition pour constater l'étendue des dégâts. A l'aube de la nouvelle saison, le technicien corse, qui connaît parfaitement les arcanes de la Ligue 2, fait le point sur la situation de la Maison Jaune.

Comment s’est passée l’intersaison du côté de Nantes ?

Pour l’instant, par rapport aux joueurs que nous souhaitions voir partir et ceux qui ont émis le désir de quitter le club, il reste encore deux ou trois cas à régler. Autrement, au niveau du recrutement, même si je pense qu’il nous faudra encore un ou deux joueurs, nous avons à peu près fait ce que nous voulions, c’est plutôt satisfaisant.

Quel regard portez-vous sur la préparation et les premiers matches de l’équipe ?

Nous avons tiré de bons enseignements. Je pense que l’état d’esprit s’est nettement amélioré par rapport aux trois derniers mois de l’exercice précédent, ce qui est déjà une bonne nouvelle. Notre effectif est très rajeuni, il manque un petit peu d’expérience, c’est pour cela que nous souhaitons encore ajouter un ou deux éléments. Dans l’ensemble, je suis assez satisfait. Sachant qu’après, si on entre un peu plus dans les détails, il y a un compartiment offensif qui doit être amélioré si l’on veut espérer jouer un rôle intéressant dans ce championnat.

Quels seront vos objectifs cette saison ? Dans une Ligue 2 qui apparaît homogène et relevée, le FCN peut-il vraiment jouer la montée ?

Nantes est un club qui ne doit pas s’éterniser en Ligue 2 parce qu’il a ce passé que l’on connaît, il fait partie du patrimoine du football français. Nous ne sommes pas à notre place aujourd’hui en Ligue 2. Nous allons essayer de rétablir rapidement cette anomalie. Maintenant, est-ce que nous sommes armés, ça nous le saurons vraiment dans quelques journées. Pour se faire une idée plus précise de la température et de nos possibilités, il faudra attendre aux alentours de la dixième journée.

Quel est le message que vous souhaitez faire passer à votre équipe ?

Mon message est simple. Nous savons pourquoi ça n’a pas marché ces dernières années. Il n’y avait pas l’état d’esprit qu’il fallait. Il faut retrouver un bon état d’esprit, cette envie de reconquérir un public, de redonner de l’éclat à Nantes. Une détermination permanente est nécessaire, il faut l’avoir tous les jours à l’entraînement, et pas seulement à 19 heures dans les vestiaires avant le match.

Un mot sur la saison dernière : vous revenez en février au chevet d’une équipe à la dérive, avec un effectif pléthorique, une cohésion inexistante… Quelles sont vos impressions au moment où vous reprenez l’équipe en main ?

L’avantage que j’avais à mon retour, c’est que je savais ce qu’il y avait lieu de faire. Il fallait mettre fin à tout ce que j’ai vu au cours des trois derniers mois. C’est une situation dont j’ai hérité. A partir de là, c’est vrai que le nombre conséquent de joueurs n’a pas facilité la tâche. Trois entraîneurs dans une saison, pour les joueurs, au niveau des repères, c’est également perturbant. Il faut désormais repartir de l’avant, et nous allons essayer d’attaquer ce championnat avec plus de sérénité et de tranquillité, et surtout beaucoup plus de discipline, avec un état d’esprit nouveau qui correspond plus à celui de compétiteurs qu’à celui de « touristes » , que j’avais trouvé lorsque je suis arrivé.

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« Waldemar Kita, pas l’homme qu’on présente »

Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir après avoir été limogé en 2008 avec Michel der Zakarian, alors que vous étiez parvenus à faire remonter le club en Ligue 1 ?

J’avais toujours gardé de bons contacts avec le président. J’ai bien sûr été très frustré de partir, mais je n’avais plus rien à faire, puisque je tenais à être solidaire de Michel. Il n’y avait pas, à l’époque, toutes les conditions requises pour réussir. C’est un discours franc que j’avais eu avec Waldemar Kita, je le pensais profondément. J’ai conservé ces contacts et discuté avec le président, que j’ai toujours considéré comme quelqu’un qui n’est pas celui que l’on présente dans la presse. Avec moi, en tout cas, il a toujours été correct, je n’ai rien à redire. Lui, à un moment donné, avec tout ce qui s’est passé, a peut-être vu en moi quelqu’un qui pourrait correspondre à ce qu’il recherchait. Il m’a alors proposé de revenir. J’avais posé mes conditions, à savoir avoir les mains libres dans la responsabilité du secteur sportif. Il était d’accord, voilà pourquoi je n’ai pas hésité une seconde.

Depuis son arrivée, le président Kita cristallise les critiques, on le qualifie d’interventionniste voire d’omnipotent… Qu’en pensez-vous ? Entre vos deux passages, avez-vous entrevu une évolution dans sa manière de faire ?

Il reconnaît lui-même qu’il y a eu des erreurs de faites. Je suis quelqu’un qui me fie à ce que je vois. Ce n’est pas du tout l’homme qu’on a présenté. Quand on s’acharne de la sorte sur les gens, ça me motive encore plus pour faire taire toutes ces critiques. C’est un homme qui a pris conscience que les choses qui se sont passées lui ont porté tort, qui n’ont pas permis au FC Nantes d’assouvir ses ambitions. Aujourd’hui, c’est un nouveau cycle qui commence, et c’est à nous de bien travailler. M. Kita est quelqu’un qui aspire à avoir un relationnel avec tous les gens avec qui il travaille, qui est cordial et aime le contact. Il est là, il discute, il veut savoir, il s’intéresse, c’est un vrai passionné et il faut composer avec ça. Et, de toute façon, ce n’est pas quelque chose qui me gêne.

Que pensez-vous qu’il faille au FC Nantes pour retrouver de sa splendeur ? Quel est votre avis sur la volonté de réhabiliter la structure formatrice, avec notamment le retour des anciens Loïc Amisse et Stéphane Ziani autour de Samuel Fenillat ?

Il faut s’inspirer de ce passé glorieux, même si bien sûr, le contexte n’est pas le même. La situation économique, notamment, n’est pas la même qu’à l’époque. Mais il y a un savoir-faire à Nantes, notamment au niveau de la formation. Je suis quelqu’un qui a toujours eu conscience de l’importance de la formation, notamment quand j’étais en Corse, où là-bas, plus qu’ailleurs, il faut s’attacher à bien former et effectuer du travail en profondeur. Et, à Nantes, ça a tellement bien marché que je ne vois pas pourquoi nous allons nous priver de redonner ces vertus, ces valeurs et cette identité à ce club, en formant des jeunes.

Propos recueillis par Alexandre Pengloan

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