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Générations foot
Auteur d’une saison correcte à Chelsea, Marcos Alonso a été appelé en équipe nationale d’Espagne. Comme son père et son grand-père avant lui. Mais si elles restent très rares, d’autres triplettes familiales ont connu les joies de la sélection.
Les Alonso (Espagne)
Il y eut Marcos Alonso Imaz, le père, dans les années 1950. Puis Marcos Alonso Peña, le fils, dans les années 1980. Et enfin Marcos Alonso Mendoza, le petit-fils, aujourd’hui. Le premier, défenseur du Real Madrid entre 1954 et 1962 (période durant laquelle il rafla six championnats et cinq Coupes d’Europe des clubs champions), a enfilé le maillot de la Roja à deux reprises à l’occasion de deux amicaux : une fois en 1955, une autre en 1960. Le deuxième, milieu de Barcelone de 1982 à 1987 (un titre d’Espagne, une Coupe du Roi, deux Coupes de la Ligue) entre deux passages à l’Atlético de Madrid avant de devenir entraîneur, compte 22 sélections obtenues entre 1981 et 1985. Le dernier, passé par le Real ou la Fiorentina avant de rejoindre Chelsea, vient d’être appelé par Julen Lopetegui en vue des matchs amicaux face à l’Allemagne et l’Argentine, et va certainement devenir lui aussi international. Voir trois générations successives défendre les couleurs de l’Espagne serait une première. Dommage que le Papi, décédé en 2012, ne soit plus là pour applaudir son descendant.
Les Weiss (Slovaquie)
Le saviez-vous ? Vladimír Weiss est un milieu offensif né en 1989 à Bratislava et formé à Manchester City, qui évolue au Qatar depuis 2014 après avoir échoué en Europe (Espanyol Barcelone, Olympiakos Le Pirée, Bolton…). Il est également international, puisqu’il a déjà défendu les couleurs de la Slovaquie 63 fois. Jusque-là, rien de bien fou. Sauf que le père de Vladimír Weiss, aujourd’hui coach de la Géorgie, s’appelle… Vladimír Weiss. Il jouait lui aussi au foot et a lui aussi connu la sélection il y a plus de vingt ans (19 capes avec la Tchécoslovaquie, douze avec la Slovaquie). Le père de Vladimír Weiss (qui est donc également le grand-père de Vladimír Weiss), lui, se nomme… Vladimír Weiss. Et a aussi joué pour la sélection en 1964-1965. Autrement dit, trois Vladimír Weiss, tous unis par le lien du sang, se sont succédé en équipe nationale. Leur seule différence ? Leur poste, Vladimír Weiss ayant avancé sur le terrain au fur et à mesure des générations.
Les Laudrup (Danemark)
Évidemment, le plus connu reste Michael. Ancien de la Juventus, du Barça ou encore du Real, le milieu offensif au palmarès gros comme ça a dépassé la barre des cent sélections avec le Danemark. Mais il ne faudrait pas oublier que Brian, son petit frère ayant évolué à l’AC Milan ou au Bayern Munich, a joué plus de 80 rencontres avec les Rouge et Blanc durant la même période. Que Finn, le papa de deux frangins, leur a montré le bon chemin (19 capes avant les années 1980). Et que Mads et Andreas, les deux petits-fils ayant connu quasiment toutes les équipes nationales de jeunes, ont failli succéder à leurs aïeux. Au lieu de ça, les derniers cités représenteront à jamais ceux qui ont cassé la chaîne. On n’est jamais trahi que par les siens.
Les Ayew (Ghana)
Ils n’ont en apparence pas le même nom, mais ils ont la même passion. Jordan et André Ayew, fils d’Abedi Ayew akaAbedi Pelé, sont installés au sein de la sélection ghanéenne depuis très longtemps (onze ans pour André, huit pour Jordan). Avant eux, le daron qui a laissé de jolis souvenirs à l’Olympique de Marseille a squatté l’équipe nationale pendant presque vingt piges. Les fistons, évoluant également ensemble à Swansea, ont donc encore de la marge pour parvenir à sa hauteur. Surtout qu’Abedi, 33 pions avec lesBlacks Stars, a remporté la Coupe d’Afrique des nations en 1982. Pas sa progéniture, seulement finaliste en 2015 (battue par la Côte d’Ivoire aux tirs au but). André, quatorze caramels, et Jordan, douze goals, égalent déjà à eux deux le nombre de buts du paternel.
Les Alcántara (Brésil & Espagne)
Dans la famille Alcántara, on a souvent demandé le père : grâce à une carrière honnête en club (Fiorentina, Vasco de Gama, Valence, Celta de Vigo…), Iomar do Nascimento – ou Mazinho pour les intimes – comptabilise 35 sélections avec le Brésil, avec lequel il est titulaire lors du sacre de la Coupe du monde 1994. Mais dans la famille Alcántara, on réclame aujourd’hui le fils : Bavarois talentueux, mais trop souvent blessé, Thiago Alcántara do Nascimento Rodriges – ou Thiago pour les flemmards – a dépassé les cent matchs délicieux avec le Barça puis avec le Bayern, ce qui lui permet de se faire une place dans l’équipe nationale… d’Espagne (25 capes). Reste que dans la famille Alcántara, on cherche depuis quelque temps le frère : prêté à l’Inter par Barcelone, Rafael Alcántara do Nascimento – ou Rafinha pour les minimalistes – galère à répondre aux promesses placées en lui et en ses deux petites parties avec la Seleção. À noter que Rafinha a fait ses classes chez les jeunes de la Roja. Dur dur de choisir.
Par Florian Cadu