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Gauvain, GOAT Uber Eats d’OL-LOSC : « J’ai vu dans le regard de Clément Turpin qu’il était impressionné »
Une mise à jour de téléphone lui a fait craindre de passer à côté, mais Gauvain Pourchet était bel et bien sur la pelouse du Groupama Stadium ce dimanche soir pour apporter le ballon du match en tant que « GOAT », comprendre « Générateur officiel d'accès terrain » Uber Eats. Un moment fort en émotions pour le Lyonnais, qui n'a malheureusement pas eu l'occasion de glisser un mot à Moussa Dembélé pour ses ligues Mon Petit Gazon.
Comment as-tu été sélectionné pour participer au protocole d’avant-match de dimanche ?Via le jeu MPG, une sorte de tir au but : on choisit où le joueur va tirer parmi les neuf cases proposées, et on voit si le gardien l’arrête ou pas. C’est un coup de chance. En revanche, il m’est arrivé un truc de connard. Je vais sur le PlayStore, je vois que j’ai 25 applis à mettre à jour, je les lance. Je navigue sur mon téléphone, je vais sur MPG, je fais le jeu et je gagne. Ils me demandent mon numéro de téléphone, j’ai le temps d’entrer « 06 » et là, l’appli plante… Avec la mise à jour, elle se réinitialisait. Impossible de donner mes coordonnées, j’avais bien les boules. Donc c’était d’abord : « Putain, super cool ! », et juste après « merde, je suis vraiment un connard ». Je leur ai envoyé un mail en expliquant la situation. J’étais pessimiste, mais ils m’ont répondu le lendemain en me disant qu’ils avaient pu vérifier que j’avais gagné !
Quel est ton rapport au foot ?Je ne suis pas un fan hardcore, mais je supporte l’Olympique lyonnais et l’équipe de France. Je vais au stade de temps en temps, pour le plaisir. J’ai fait la finale de Coupe de France en 2008, quand l’OL gagne contre Paris avec un but de Govou. D’ailleurs, comme je m’appelle Gauvain, je rêve d’avoir un maillot floqué « Sidney Gov 1 ». C’est mon nom de scène footballistique.
Être sur la pelouse, au milieu d’un stade de plus de 50 000 personnes, c’est comment ?C’est canon ! Se retrouver là, à proximité des joueurs, ça fout les poils. Honnêtement, au départ, je me disais que ce n’était pas grand-chose. Et puis avec l’ambiance qui monte, les supporters, les chants, j’avoue que ça fait boum boum. Pris dans le truc, je n’ai même pas pensé à prendre un brin d’herbe, j’ai complètement oublié. En soi, tu donnes juste le ballon à l’arbitre, mais c’est très cool d’entrer dans le protocole. Ça donne envie de rejouer ! En plus, l’arbitre, c’est Clément Turpin, ce n’est pas n’importe qui. Je lui ai dit : « Tenez monsieur Turpin. » Mais avec le masque, je ne suis pas sûr qu’il ait vu ou entendu.
Le costume de livreur n’est pas trop lourd à porter ?C’était une première, j’avais travaillé comme équipier au McDo, mais jamais comme livreur. J’avais un peu froid parce que le blouson est un peu léger. Je ne peux pas le garder, en revanche j’ai eu droit à la casquette, à un tee-shirt et à un trophée. Ça, je ne m’y attendais pas du tout ! C’est une espèce de stèle avec « GOAT Uber Eats » au-dessus, je pense qu’il va rester sur mon bureau, en souvenir.
Comment tu juges ta prestation ?J’ai vu dans le regard de Clément Turpin qu’il était impressionné. Je pense qu’il se souviendra longtemps de ce match. (Rires.) En fait, ça va très vite, un mec te dit d’avancer, tu prends le ballon et tu y vas. Tu as le droit à des gants en latex pour les normes sanitaires, c’est le côté sexy du truc. Je pense que j’ai assuré le job, j’ai revu les images, et c’était propre. Je n’aurai peut-être pas 10 dans L’Équipe, mais au moins un bon 8. J’ai des potes qui ont enregistré mon passage, c’est un premier pas vers la gloire.
Tu as pu échanger avec un joueur ?Il y a eu un petit échange de regard avec (Lucas) Paquetá pendant l’échauffement, j’étais au bord du terrain à ce moment-là. J’aurais bien aimé un petit check avec Moussa (Dembélé), j’apprécie le joueur. En plus, je l’ai dans quasiment toutes mes ligues MPG. J’ai sept ou huit ligues, je ne suis pas leader partout, mais on se bat, et je compte sur lui pour me faire gagner.
Comment tu as vécu le match après le protocole ?Je suis venu avec mon cousin donc je l’ai rejoint, nos places étaient du côté de la cage lilloise en première période, pas très loin de la ligne de six mètres. On a aussi fait un tour dans le salon des Lumières, un grand salon avec différents stands de boisson et de bouffe. J’ai bu un petit verre de blanc en mangeant un sandwich. Le buffet était pas mal. Il se trouve que je travaille dans l’événementiel. J’organise des soirées d’entreprises, des séminaires, des conférence de presse… Donc j’essayais un peu de voir ce que faisait le traiteur, pour déterminer si je devais l’embaucher ou pas !
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Propos recueillis par Quentin Ballue
