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Gary Marigard, J-4 avant d’affronter le PSG : « J’ai mangé des sushis »
La loterie de la Coupe de France réserve toujours quelques matchs en apparence déséquilibrés : à l'occasion des 32es de finale, c'est Feignies-Aulnoye qui a tiré le gros lot, puisque l'écurie des alentours de Maubeuge est tombée sur le PSG. Pour comprendre comment un footballeur amateur se prépare à une telle échéance, le latéral droit du club du Nord Gary Marigard nous raconte son quotidien, jour par jour, jusqu'au match fatidique.
Après avoir évolué à l’ES Wasquehal, à l’IC Croix puis à l’US Quevilly-Rouen, Gary Marigard joue aujourd’hui à l’Entente Feignies-Aulnoye, qui affrontera le PSG en Coupe de France ce dimanche. Après une journée de formation le lundi, le latéral droit de 33 ans raconte aujourd’hui son mardi, à base de caméras, de liste de courses et de Koh-Lanta.
« Mardi, j’ai passé une nouvelle journée de formation au CREPS : les cours ont porté sur la viabilité des organisations, c’est-à-dire comment faire le diagnostic de sa structure dans une posture de directeur. En revanche, j’avais entraînement à 17h15, donc à la fin de la formation, à 16h, j’ai dû me dépêcher, parce que j’ai 50 minutes de trajet, via l’autoroute, jusqu’à Feignies. Il y avait beaucoup de caméras et de journalistes d’Infosport+, RTL ou France Bleu Nord, qui ont filmé la séance et interviewé des joueurs. Mais on s’est entraîné normalement, sans pression. On ne se prend pas trop la tête au niveau de l’impact médiatique. On nous parle beaucoup du risque de blesser un joueur du PSG : si quelqu’un doit se blesser, il se blessera, on ne peut pas maîtriser ça, mais ça ne sera jamais dans l’intention de faire mal. De toute façon, il y aura toujours des mécontents. On l’a encore vu quand Neymar s’est blessé contre Saint-Étienne : le joueur, alors qu’il n’a rien fait, il a pris des insultes, donc on sait très bien que ça va arriver. On coupera les réseaux sociaux, et voilà.
C’était une séance de jeux, ça s’est bien passé. On a de bonnes sensations : on prépare bien ce match qui va arriver, avec nos ambitions collectives. Mais ça, je ne peux pas te dévoiler, c’est la tactique du coach, c’est secret. (Rires.) Cela dit, on ne se base pas vraiment sur le PSG ; on se base sur nous-mêmes, sur notre jeu à nous. Le coach ne nous parle pas spécialement du PSG, pas encore. C’est un entraînement, on essaye toujours de s’améliorer, forcément, mais je ne calcule pas trop. Je dirais que je suis un joueur qui a de bonnes qualités physiques, qui est puissant. Après 1h15 d’entraînement, j’ai pris ma douche, en utilisant un gel douche normal, un Ushuaïa ou un Petit Marseillais, je ne sais plus. Moi, j’ai toujours mon gel douche, ce sont les autres qui me le piquent.
Ensuite, je suis rentré direct chez moi et j’ai eu mon père au téléphone sur la route, parce qu’il vient bientôt de Guyane pour les fêtes, donc il m’a appelé pour savoir ce qu’il doit emmener comme produit local. Je lui ai passé ma petite liste de courses : du piment, de la sauce saté et du Tropi, une boisson gazeuse de chez nous là-bas, c’était mes commandes principales. En rentrant, j’ai retrouvé ma petite famille, puis j’ai mangé des sushis. Et enfin, j’ai regardé Koh-Lanta : j’ai été hyper déçu de la fin, parce qu’il n’y a pas eu de vainqueur, j’ai perdu un petit peu mon temps à regarder. Et en plus, apparemment, il y a eu de la triche : c’était un Koh-Lanta des légendes, et finalement, c’est un Koh-Lanta des tricheurs. En revanche, Namadia, il était stylé avec son boubou, c’était extraordinaire. En plus, il était positionné à une place où il était un peu le roi, donc j’ai validé fort. Après, comme ça s’est terminé un peu tard, dodo direct. »
Retrouvez la suite des aventures de Gary Marigard demain sur sofoot.com
Pour relire les aventures de Gary Marigard, c’est ici : – J-6 : « Mon fils ne veut pas que je tacle Mbappé » – J-5 : « 22h, au dodo ! »
Propos recueillis par Valentin Lutz