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Gand, club à projet

Par Émilien Hofman
Gand, club à projet

Pour coiffer Anderlecht et Bruges sur le poteau la saison passée, Gand a accepté de passer par les pires situations, de la fuite de ses talents à l'acceptation de la perte momentanée de son statut d'outsider. Le tout avec un vrai projet derrière la tête.

Il y a des saisons comme ça où on a beau faire tout ce qu’on peut, il n’y a rien qui passe. 16 mars 2014, 18h, pour le compte de la dernière rencontre de la phase classique, La Gantoise a une mission bien claire en tête : faire mieux que Genk pour se qualifier pour les play-offs 1. Après un exercice 2012-2013 catastrophique ponctué par la 12e place, les hommes de Mircea Rednic se doivent de réagir pour conserver leur statut d’outsider du championnat. 16 mars 2014, 19h50, après une transversale, une pression monstre et beaucoup de ratés, La Gantoise a perdu alors que Genk partageait l’enjeu, c’est la fin des espoirs. Mais en haut lieu, on ne s’inquiète pas : tout cela fait un peu partie du planning.

« J’avais plus envie de m’enfuir »

« Je me souviens très bien de mon premier jour en tant que président en 1999, expliquait Ivan De Witte au groupe Sud Presse il y a quelques semaines. On m’avait dit que les dettes s’élevaient à 10 millions d’euros. Sauf que j’ai eu un mauvais sentiment… J’ai donc réalisé un autre audit qui a révélé que le montant était en fait de 23 millions ! Autant vous dire que j’avais plus envie de m’enfuir que de rester. Avec un budget total de 6 millions, c’était la faillite quasi assurée… » Tout en se lançant dans des rencontres et des discussions avec des gens du monde sportif, financier et politique pour assainir progressivement les finances de son club, De Witte parvient en plus à faire revenir les Buffalos au premier rang. Classé anonymement durant la majorité des années 90, le club gantois retrouve ainsi le haut du tableau avec l’arrivée du coach Trond Sollied et les éclosions d’Ivica Dragutinović, de Ole Martin Årst et plus tard d’Ahmed Hossam.

Fin de l’abonnement au top 4

Jusqu’en 2009, Gand ne quitte presque pas le top 4 et connaît même son heure de gloire en 2010 en terminant deuxième du championnat et surtout en empochant la Coupe de Belgique, son premier trophée depuis 26 ans. Mais entre-temps, Ivan De Witte s’est bien rendu compte que si son équipe a réalisé de très gros progrès, il lui faudrait encore plus pour définitivement passer du côté des grosses écuries du championnat, au même titre qu’Anderlecht, Bruges ou Standard. Pour y parvenir, le président estime donc qu’il est temps de déserter le stade Jules Otten – du nom d’un des fondateurs du club – et ses 13 000 places maximum pour voir plus grand.

Plus grand, c’est par exemple cette Ghelamco Arena, un stade de 19 999 places qui se situerait à côté des grands axes et qui ferait passer un cap au club. Problème : l’investissement s’élève à 100 millions d’euros. Tout ne sera bien entendu pas pris en compte par le club, mais il va quand même falloir se serrer la ceinture. Aux étés 2012 et 2013, La Gantoise se sépare donc de plusieurs cadres importants (Suler, El Ghanassy, Ljubijankič, Jorgensen, Brüls, Mboyo, Arzo…) et accepte de jouer un rôle banal en Division 1 le temps de pouvoir refermer sa bourse quand le stade sera payé.

Le sportif après le financier

Gand emménage dans la Ghelamco Arena à l’été 2013 et inaugure sa nouvelle arène en championnat le 4 août par une victoire 2-1 contre Malines. C’est la seule réjouissance du moment, car sur le plan sportif, le club d’Ivan De Witte s’apprête de nouveau à vivre une pauvre saison qu’elle terminera dans ce qu’on appelle le panier de crabes. Qu’à cela ne tienne, les Flamands orientaux savent bien ce qui les attend pour la suite : le retour à la lumière. Au mercato estival 2014, bien installé dans son nouveau stade avec ses 17 000 abonnés, De Witte a de nouveau les coudées franches au niveau des finances, mais il décide néanmoins de bien cibler sa campagne de transferts.

« Nous avons aussi décidé de nous séparer de quelques éléments qui, dans leur attitude ou leur mentalité, ne cadraient pas vraiment avec les volontés du coach. Il faut dénicher des footeux qui apportent un plus sur la pelouse et qui s’intègrent parfaitement à la philosophie et à la vie du club ; croyez-moi, c’est très difficile » expliquera-t-il par la suite au groupe Sud Presse. Mais La Gantoise y parvient et attire des gaillards tels que Depoitre, Gershon, Raman, Pollet ou encore Kums, que des gars qui connaissent la D1 belge. Le résultat est sensationnel : les Buffalos progressent constamment tout au long de la saison pour finir deuxièmes de la phase classique avant de chiper la première place à Bruges durant les play-offs. Il doit avoir bon dans sa tombe, Jules Otten.

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