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- FC Séville-Shakhtar (3-1)
Gameiro envoie Séville en finale
Un temps mis en péril, le FC Séville aura toujours conservé sa qualification en poche contre un Shakthar Donetsk méritant, mais victime de la torpeur sévillane (3-1). Auteur d’un doublé, Gameiro force la porte de l’équipe de France.
FC Séville 3-1 Shakhtar Donetsk
Buts : Gameiro (9e, 49e) Mariano (59e) pour le FC Séville // Eduardo (44e) pour le Shakthar
Sur le terrain du Sánchez-Pizjuán, Kevin Gameiro est dans son match. Sa pression est effective depuis les toutes premières secondes de la partie. Le buteur possède l’instinct du tueur, comme depuis le début de la saison. La 9e minute de jeu s’écoule dans la fournaise sévillane. 9, comme le numéro que Gameiro porte au dos de sa tenue de soirée. Coïncidence ou non, sa présence rend fébrile la défense du Shakthar. Maksym Malyshev manque son contrôle, Gameiro surgit. Après une course aussi propre que sa conduite de balle, sa frappe file entre les jambes d’Andriy Pyatov, dépassé par le sang-froid du Français, toujours oublié par Didier Deschamps. Une fois encore donc, Gameiro prouve qu’il mérite une place dans la liste des Bleus pour l’Euro. D’ailleurs, son ballet ne fait que commencer.
La révolte d’Eduardo
D’entrée de jeu, Séville imprime un pressing haut et oblige sa concurrente ukrainienne à se mettre tout de suite au niveau. Pas synchronisés, déhanchés bien calculés, cette demi-finale prouve que les deux candidates au graal connaissent le moyen de passer en finale. Hélas, la partenaire en robe orange et noir semble hypnotisée par le savoir-faire de la belle andalouse vêtue de blanc. Un talon qui dérape, et c’est la boulette. La locale regarde sa concurrente avec un sourire aux lèvres. Comme si cette faute paraissait évitable. Cependant, elle continue d’aller droit vers son but et donne le meilleur d’elle-même, heureuse de se savoir devant aux points.
Sa rivale lui répond grâce à son jab Tyson sans grande réussite, et ce show de flamenco peut continuer sur un rythme effréné. Porté par un public venu en nombre pour admirer l’enfant du pays, Séville donne un nouveau tempo à la rencontre : par deux fois, sa botte secrète Vitolo offre des possibilités de creuser l’écart devant les jurés, mais sa partenaire va répondre de la meilleure des façons : la délicatesse de son enchaînement Marlos-Eduardo laisse le juge David Soria bouche bée (44e). Avant la fin de la première manche, son talent relance le duel. Séville reste toujours devant au score, mais l’écart reste infime. Vivement la suite.
Il faut qu’on parle de Kévin
De nouveau plein de suspense, ce face-à-face se mue très vite en une succession de voltes. La première, Kovalenko, se trouve maîtrisée par David Soria, avant un enchaînement adverse Banega-Gameiro des plus suaves, pour un dribble final sur Pyatov (49e). Cela s’appelle reprendre ses distances au score avec style. La Sevillista domine, et ses petits pas avant de taper fort par Krychowiak montrent son tempérament de feu. Impressionné par autant de caractère, Donetsk reste de marbre devant un nouveau saut périlleux de qualité signé Gameiro, encore et toujours. Donetsk recule trop devant la démonstration de Séville, le coup de grâce intervient par son arrière droit, Mariano. Sans le soleil de Mexico, sa frappe coup de pied des 25 mètres prend un effet dévastateur pour Pyatov (59e). La première finaliste de cette compétition européenne semble déjà connue, et son statut de double championne en titre lui offre de sérieux arguments pour prétendre à une troisième étoile consécutive. Reste à se défaire de cette rivale anglaise tout aussi brûlante.
Résultats et classement de la Ligue Europa Retrouvez toute l’actualité de la Ligue EuropaPar Antoine Donnarieix