- Ligue des champions
- J6
- Groupe B
- Galatasaray/Juventus (1-0)
Galatasaray glace la Juve !
Dans des conditions apocalyptiques, Galatasaray a fait tomber la Juve pour valider son billet pour les 8es. Les Italiens, handicapés par une pelouse indigne de la Ligue des champions, sont éliminés d'une poule pourtant à leur portée.
Galatasaray – Juventus Turin (1–0) W. Sneijder (85′) pour Galatasaray
Galatasaray avait promis l’enfer à la Juventus. Il y a rajouté la neige, les grêlons et une pelouse digne d’un match du dimanche matin, en pleine période de dégel. Sur le banc, Antonio Conte, bonnet vissé sur le crâne, le sait : ce match de qualification en Turquie, il pue le piège depuis le début. Encore plus depuis que l’arbitre a interrompu la rencontre hier soir en raison de la tempête soudaine qui s’est abattue sur Istanbul et que les officiels ont décidé de la repousser au lendemain, en plein début d’aprèm. Règlement (pourri) oblige et tirage au sort programmé dès lundi prochain, les 22 acteurs ont donc été convoqués à 14h pour disputer les 60 minutes restantes dans des conditions presque similaires. Un décor qui n’a laissé que peu de place au spectacle. Mais ça, c’était avant que ce diable de Sneijder ne sorte de sa boîte !
30+15 = 0
30 minutes au chrono, une balle à terre, et une neige toujours aussi abondante : nul doute, cette première mi-temps se finira comme elle a commencé quelques dizaines heures auparavant : avec une Juve regroupée dans son camp et des assauts de Turcs obligés de l’emporter pour se qualifier. Le mélange entre génies (Drogba, Sneijder) et anciens pensionnaires de Ligue 1 (Chedjou, Riera) peine encore plus que la veille à déstabiliser le trio musclé Vidal – Marchisio – Pogba. Bien aidée par un cuir qui ralentit et s’écrase au gré des flaques, la Vieille Dame s’offre même les deux seules situations dans la surface adverse de ces 15 premières minutes. Mais Marchisio, puis Tévez ont dévissé. À peine le temps de se les geler, direction les vestiaires pour un repos bien mérité. Antonio Conte en profite pour alpaguer le corps arbitral et dénoncer cette farce de football. Bien conscient que c’est un avantage pour les siens, Didier Drogba vient mettre son grain de sel pour faire diversion.
Sneijder, bonhomme de la neige
Les jardiniers turcs sur le pont, la rencontre redémarre sur un rythme plus élevé. L’occasion de voir un peu plus de football en cette après-midi inédite. Pourtant, l’once de fluidité retrouvée ne profite pas à la Juve. Car en face, Sneijder et Drogba sortent le nez de la poudreuse. Le Batave se signale à la 53e, avant que DD ne force Gigi Buffon à se salir le short. Un avertissement sans frais pour des Italiens pas vraiment sereins face au scénario de ce match d’un autre temps. Alors, pour s’éviter une mauvaise surprise, la Juve tente, sans succès, de porter le ballon vers l’avant. Et le piège turc peut se refermer. À la 85e, sur un nouveau travail en pivot de l’Ivoirien, Sneidjer plonge dans le dos de la défense turinoise pour venir battre d’un tir croisé le portier italien. Diable parmi les diables, le Hollandais achève les rêves européens d’un Pogba impuissant sur cette crasse pelouse. Moche et crade. À l’italienne en somme.
Par Raphael Gaftarnik