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Gabler : « Personne ne désire une suppression des gradins debout dans les stades allemands »

Par Ali Farhat, Julien Mechaussie et Nicolas Hourcade
Gabler : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Personne ne désire une suppression des gradins debout dans les stades allemands<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Suite de l’interview du politologue allemand Jonas Gabler. Au menu de cette seconde partie, le rapport approuvé l’an dernier par la ligue allemande de football professionnel pour renforcer la sécurité dans les stades, qui entre en application avec la nouvelle saison.

Dans le premier volet, mis en ligne le 9 août, de la longue interview qu’il nous a accordée, le politologue allemand Jonas Gabler analysait l’évolution de la passion du football et des formes de supportérisme en Allemagne dans les vingt dernières années. Dans cette seconde partie, il répond à nos questions sur la situation actuelle des tribunes allemandes, en particulier suite au rapport sur « l’expérience du stade en sécurité » approuvé l’an dernier par la DFL, la ligue allemande de football professionnel.

Le rapport « Sicheres Stadionerlebnis » (l’expérience du stade en sécurité, ndlr) présenté l’an dernier par la DFL (ligue de football allemande, ndlr) a rencontré un certain écho en France, du fait notamment des grèves des encouragements menées en début de match par les supporters à l’automne dernier. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ce rapport ? Je dois d’abord expliquer le contexte dans lequel ce rapport a été produit. Au cours des deux dernières années, il y a eu des débats entre fédérations de supporters et autorités sportives autour d’une éventuelle légalisation de la pyrotechnie. Ce qui a conduit à une augmentation de l’usage des fumigènes et à une médiatisation croissante de ce phénomène. Dans les discussions publiques qui ont émergé alors, le problème a été posé des comportements déviants des supporters et aussi des violences. Du coup est née l’impression, alimentée par certains incidents, que le football allemand aurait un problème massif de violence – ce que les derniers chiffres sur les incidents ne corroborent pas vraiment. Cette discussion a été mise sur la table par des politiques et a été en partie instrumentalisée en vue de prochaines élections législatives (prévues en septembre 2013, ndlr). Ces responsables politiques ont exigé que des mesures énergiques soient prises par les autorités du football – en suivant le plus possible la logique sécuritaire de « la loi et l’ordre » . Dès le départ, les autorités du football n’ont pas su aller à l’encontre de ces propos et se sont peu à peu retrouvées mises sous pression par ces politiques. Finalement, ces derniers ont exprimé clairement l’idée que « le football » devait agir, et que s’il ne le faisait pas, l’intervention des pouvoirs publics serait nécessaire. Par exemple, Edmund Stoiber (ancien président de la CSU, la déclinaison bavaroise du parti d’Angela Merkel, la CDU, ndlr) voulait réinstaller des grillages partout pour éviter les envahissements de terrain. D’autres propositions des politiques consistaient à supprimer les places debout ou à demander aux clubs d’assurer les frais de mise en place du dispositif policier autour des matchs. Certaines de ces suggestions étaient complètement absurdes. Personne, mais alors vraiment personne, ne désire une suppression des gradins debout dans les stades allemands. Même pour la police, c’est quelque chose qui n’a pas de sens. Il s’agissait juste de toucher à un symbole, de mettre la pression aux supporters afin de les obliger à être un peu plus raisonnables.

Donc la Fédération et la Ligue ont dû agir sous la pression des politiques ?Oui. À partir de ces débats publics, la DFL a commencé à développer le concept d’une « expérience du stade en sécurité » , qui a abouti à l’automne dernier à un rapport censé prouver aux politiques la capacité de la Ligue et des clubs à prendre en main les questions de sécurité. Il me semble que les mesures prônées par ce rapport ont été formulées de manière édulcorée par rapport aux demandes de certains politiques et représentent un compromis entre les exigences des politiques et les protestations des supporters. Même si elles offrent la possibilité de s’attaquer aux libertés des fans de football. Et si la question demeure de la proportionnalité de ces mesures par rapport à la situation réelle. Il aurait été souhaitable que la ligue et les clubs réagissent de manière souveraine aux critiques des politiques et fournissent avant tout un rapport objectif concernant la question de la sécurité dans les stades allemands.

Pourquoi les acteurs du football n’ont-ils pas fait cet état des lieux objectif ? Pourquoi n’ont-ils pas su prendre leurs distances avec les exigences des politiques ?Il n’est pas à exclure que certains acteurs au sein des clubs et de la Ligue n’avaient pas vraiment envie de le faire, puisqu’ils partagent les mêmes points de vue que les politiques qui se sont exprimés sur le sujet. De plus, il était trop tard pour un rejet des exigences des politiques. La pression était telle que le monde du football devait proposer des mesures.

« Sans voix, pas d’ambiance »

Comment les supporters ont-ils réagi ?Ils ont mené un mouvement de protestation très réussi, 12:12 : Ohne Stimme – Keine Stimmung (Sans voix, pas d’ambiance), dans lequel Pro Fans (voir première partie de l’interview, ndlr) a été fortement investi. La réunion de la DFL au cours de laquelle le rapport Sicheres Stadionerlebnis devait être discuté étant programmée le 12 décembre, les supporters ont mené, à l’automne dernier, une grève des encouragements de 12 minutes et 12 secondes au début de chaque match pour protester contre les projets des politiques et de la DFL et pour réclamer d’avoir voix au chapitre, car ils n’avaient pas été jusque-là directement consultés. Personnellement, je considère que les supporters actifs et les ultras qui ont mené la campagne Sans voix, pas d’ambiance ont adopté une bonne position. D’une part, ils ont réussi à avoir la solidarité des autres supporters. D’autre part, de plus en plus de monde a considéré que ce débat prenait des proportions trop grandes et que la pression mise par les politiques était injustifiée. Il semble que l’idée qui se dégage de cette protestation et de sa réception par le monde du football et l’opinion publique est que « sans les fans, ça ne peut pas aller » .

Action « sans voix, pas d’ambiance » lors de Francfort-Mayence (reprise des chants vers 3:40 sur la vidéo) :

Concrètement, qu’est-ce que les supporters actifs reprochaient au rapport de la DFL ?Plusieurs points ont suscité le mécontentement des fans :
– La mise en place d’infrastructures spéciales, des « containers » , pour mener des « contrôles intégraux » , donc des fouilles au corps nécessitant d’enlever tout ou partie de ses vêtements à l’entrée du stade. – L’obligation pour les groupes de supporters de signer un document les engageant à rejeter la violence, le racisme et la pyrotechnie. Les fan-clubs ou les groupes qui auraient rejeté ce document auraient pu se voir retirer certains avantages (comme le fait d’entreposer du matériel dans le stade).- La possibilité pour le club qui reçoit de diminuer le contingent de places réservées aux fans visiteurs (environ 10% de la capacité du stade, en général) – ce qui s’est de toute façon déjà produit dans le passé suite à des décisions des instances sportives.
– La possibilité de réduire les droits télé de certains clubs si leurs supporters se conduisent mal et si la DFL juge que le club n’a pas été assez ferme ou préventif avec eux.- Un échange plus intensif avec les autorités policières, des procédures accélérées et des peines conséquentes pour les « délinquants du football » . D’une manière générale, c’est le manque de mesure du rapport qui a poussé les supporters à la protestation. Le sens du rapport initial était d’accroître la sécurité seulement par des mesures répressives et restrictives. L’implication des fans dans le renforcement de la sécurité était complètement ignorée. Les fans redoutaient aussi que la DFL cherche à l’avenir à mettre la pression sur tous les clubs pour qu’ils soient plus répressifs envers les fans.Cela a conduit à la campagne Sans voix, pas d’ambiance et finalement à une attention plus importante de la sphère publique. Il s’est alors avéré que certaines exigences faites à la police et à la justice étaient tout simplement illégales – concernant la protection des données ou bien les procédures express de jugement. En conséquence, ces exigences ont été rayées dans la deuxième version du rapport.

Les protestations des fans n’ont pas été complètement vaines, puisqu’une deuxième version du rapport a été préparée par la DFL et approuvée par une majorité de clubs, le 12 décembre 2012. Qu’est-ce qui a changé entre la première et la deuxième version du rapport ?En effet, la seconde version du papier est très différente de la première, du fait des protestations des fans et de leurs interventions auprès de leurs clubs. Le principal changement a été l’abandon du document que les groupes de supporters auraient dû signer. Il aurait fixé, sans discussion, des règles de conduite et il aurait pu donner lieu à des conséquences sur les avantages accordés aux groupes de supporters. À la place de ce document, les clubs sont tenus d’établir un dialogue intensif et permanent avec les groupes de fans. La seconde version du rapport met ainsi plus l’accent sur la prévention et le dialogue.
Sinon, la plupart des choses sont restées en l’état, de manière un peu plus modérée : les contrôles durant lesquels les fans doivent se déshabiller – rester en sous-vêtements voire se déshabiller complètement – ne pourront pas être imposés aux clubs par la DFL. La réduction du nombre de supporters visiteurs sera également possible – mais je suppose que beaucoup de clubs, surtout les plus petits, ne voient pas d’un bon œil cet éventuel manque à gagner. Peut-être que le Bayern voit ça d’un œil différent et que les dirigeants pourraient réduire le nombre de places, par exemple pour les supporters de Francfort (les fans de l’Eintracht sont considérés comme faisant partie des plus virulents de la Bundesliga, ndlr). Maintenant, il faut voir quand et comment les clubs concernés vont appliquer les mesures en question.

Protestations des fans du Dynamo Dresde contre les mesures de sécurité de la ligue allemande de football et compilation de tifos et d’ambiance du kop de Dresde :

Comment les supporters qui critiquaient ce rapport, même après que son contenu a évolué, ont-ils réagi à son adoption lors de la réunion du 12 décembre ?La colère des supporters a été très grande suite à l’adoption, le 12 décembre, des mesures proposées par DFL. Pour autant, il n’y a pas eu de réaction commune, ou du moins unitaire, des différents groupes ultras. Chaque scène locale de supporters s’est mise d’accord en interne sur la manière de s’adapter à la nouvelle donne. Dans la plupart des stades, les ultras ont observé le silence lors de la journée de championnat qui a suivi le 12/12 et pendant les matchs de coupe avant les fêtes de Noël. Avec une différence importante : lors des protestations précédant le 12/12, une grande partie du public s’est montrée solidaire des ultras. Mais après l’adoption du rapport, les fans et spectateurs « normaux » considéraient que l’affaire était pliée. Ils voulaient l’arrêt des protestations. Ces nouvelles grèves des encouragements ont engendré, dans certains stades, des conflits ouverts entre les ultras et les autres supporters. Après la trêve hivernale, la situation est revenue à la normale. Les ultras ont recommencé à mettre de l’ambiance, malgré la frustration emmagasinée.

Le rapport de la DFL fixe des grandes orientations, mais c’est ensuite aux clubs de décider des mesures concrètes. À ton avis, comment vont-ils réagir ?En effet, les options proposées par le rapport ne sont pas automatiquement appliquées. C’est aux clubs de voir lesquelles sont à retenir et dans quels cas il faut les appliquer. Je ne peux pas vraiment prédire ce qui va se passer, mais je pense que les clubs vont réagir de manières très différentes. Les supporters qui vont par exemple se rendre à l’Allianz Arena du Bayern Munich (aussi bien les locaux que les fans adverses) vont sans doute subir plus de restrictions à l’avenir. En revanche, il n’y a pas grand-chose qui risque vraiment de changer à l’Alte Försterei de l’Union Berlin (club qui a même un groupe de supporters dans le Nord de la France, ndlr ). En fait, cela dépendra beaucoup de la façon dont les fans et les ultras arriveront à avoir un dialogue de confiance avec leur club ou plutôt arriveront à sensibiliser le club à leurs intérêts.

La possibilité de contrôles poussés à l’entrée des stades au cours desquels les supporters devront se déshabiller presque entièrement

Très concrètement, qu’est-ce qui change avec la reprise de la saison de Bundesliga ?Avec la nouvelle saison, les mesures actées en décembre dernier par la DFL prennent effet. Ce qui signifie qu’il faut à présent bien regarder comment les clubs vont utiliser les nouveaux instruments mis à leur disposition : les contingents de billets pour les visiteurs vont-ils être réduits ? Les contrôles poussés au cours desquels les fans doivent se déshabiller presque entièrement vont-ils se multiplier ? Si ce n’est pas le cas, les choses suivront leur cours habituel.
Sauf peut-être au Bayern de Munich où l’on observe déjà une évolution inquiétante : la vie des fans actifs – pas seulement des ultras – est rendue en ce moment extrêmement difficile. Par exemple, il n’y a plus de droit de préemption pour les abonnés sur les matchs à l’extérieur de Ligue des champions ou de coupe. Pour les fans du Bayern (qui sont très nombreux, ndlr), cela va être très compliqué de suivre tous les matchs. De plus, le kop du stade du Bayern a été équipé de tourniquets. Il est donc devenu impossible de faire entrer dans le kop des supporters des personnes munies de billets pour d’autres secteurs (l’entrée dans le kop est réservée aux abonnés, mais comme tous ne peuvent pas se rendre à chaque match, des places restent inoccupées dans le secteur censé être le plus actif, ndlr). Du côté des responsables du club, on n’hésite plus à exprimer ouvertement le souhait d’avoir une « neue Südkurve » , un nouveau virage sud, là où se trouve le kop.

En fait, le Bayern agit un peu comme le PSG qui veut une ambiance contrôlée et mesurée…Exactement. Au-delà du cas du Bayern, je pense que les managers les plus malins ont compris que le public a besoin d’une animation. Un peu comme au basket, avec le speaker. Les clubs seraient évidemment contents si les ultras jouaient seulement le rôle d’animateurs. Si le Red Bull Leipzig (club acheté par la marque Red Bull et qui accède cette saison à la troisième division, ndlr) monte un jour en Bundesliga, j’imagine bien les dirigeants de Red Bull payer des types pour assurer ce genre d’animations. Cependant, dans d’autres villes, on a le sentiment que les débats de l’année passée au sein des clubs ont favorisé une nouvelle approche. Au Bayer Leverkusen par exemple, la zone avec des places debout pour les supporters locaux a été considérablement agrandie. Malgré tout donc, je pense qu’il y a une chance que ces débats puissent entraîner, dans l’ensemble, une sensibilisation aux intérêts des supporters, que ce soit dans les clubs, les fédérations ou le monde politique. Mais tout cela peut aussi n’être qu’un feu de paille.

« Soit le mouvement ultra va se radicaliser, soit il va devenir « mainstream » »

Est-ce que des groupes de supporters ont prévu des actions de protestation pour cette nouvelle saison ?Pour le début de saison, il n’y a pas eu de protestations concertées au niveau national et il n’y en aura pas dans un avenir proche (en revanche, il y a eu des protestations localement dans plusieurs stades allemands depuis la reprise de la Bundesliga, ndlr). Cependant, certains points sensibles, comme la réduction du contingent de billets ou l’intensification des contrôles à l’entrée au cours desquels les supporters doivent se déshabiller, pourraient être la source de réactions nationales. La mise en réseau entre les groupes d’ultras et de supporters s’est intensifiée au cours des douze derniers mois. Les fans ont appris comment susciter l’intérêt de l’opinion publique et formuler efficacement leurs revendications.

Est-ce que la situation des ultras en Allemagne est menacée suite à l’adoption de ce rapport ?Beaucoup d’ultras, et aussi pas mal de fans, considèrent que oui. Des supporters m’ont dit : « Ce rapport de la DFL est une déclaration de guerre, ils veulent tuer la culture fan. On préfère mourir debout que vivre à genoux. » D’un autre côté, quand je parle avec des policiers, ils me disent : « Ça ne changera rien, les supporters actifs continueront à exister. » Quand je leur dis pour blaguer que j’arrêterai peut-être d’ici cinq ans de travailler sur le sujet des ultras parce qu’ils auront disparu, ils me regardent comme si j’étais fou parce qu’ils sont persuadés que ça existera encore. Mais je pense que le phénomène ultra va évoluer et que d’ici quelque temps, il prendra une part moins importante qu’aujourd’hui. Beaucoup de choses vont changer : soit le mouvement ultra va se radicaliser, soit il va être assimilé, comme tout phénomène de la culture jeune, et devenir quelque chose de « mainstream » .

Aujourd’hui, quel est l’état du supportérisme actif allemand ?Il est difficile de porter un jugement généralisé. Comme je l’ai déjà évoqué, les scènes d’ultras et de supporters ont développé et consolidé leurs structures de communication et d’organisation, ainsi que leurs réseaux. La saison dernière, ils ont réussi à influencer – certes de façon mineure – le débat public. Et c’est justement sur ce succès qu’ils peuvent se baser aujourd’hui.
Si les ultras la jouent de manière réfléchie, s’ils ne perdent pas la solidarité ou plutôt la compréhension des autres fans et d’une partie des médias, ils pourraient faire entendre leur point de vue aussi bien par des protestations occasionnelles que par le dialogue avec leur club. Mais ils doivent se garder de se mettre le public à dos. En ce qui concerne les clubs, la DFB (la Fédération allemande de football, ndlr) et la DFL, il faut absolument, selon moi, éviter de continuer à creuser un fossé entre les fans d’une part et les clubs et les autorités sportives d’autre part – et il est de la responsabilité de ces derniers d’éviter cela. Par ailleurs, ce rapport et les discussions autour de la prétendue violence des supporters pourraient aussi avoir un effet pervers en donnant l’impression que la violence serait un aspect déterminant, voire même central, de la culture des fans de football ou des ultras. La conséquence pourrait être d’attirer une autre clientèle dans les stades et les kops. La violence risquerait alors de jouer un rôle croissant. Mais tout ceci n’est pour l’instant que spéculation. Nous en saurons sûrement un peu plus l’année prochaine sur les transformations provoquées par tous ces débats.

Mais il y aura toujours de l’alcool dans la bière, hein ?Faut voir. Il y a des gens qui ont lutté pour qu’il n’y ait plus que de la bière sans alcool. De la bière sans alcool ou à la teneur diminuée en alcool est déjà servie lors de certains matchs à hauts risques. Mais quand même, ça semble difficile d’enlever tout alcool : demandez à n’importe quel Allemand de citer cinq mots en rapport avec le football, le mot « bière » sera évoqué à coup sûr. De plus, les marques de bières font partie des plus gros sponsors du football…

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Par Ali Farhat, Julien Mechaussie et Nicolas Hourcade

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