Fuyons en Amérique du Sud (5)
Côté argentin, Diego joue les paratonnerres. Après avoir essuyé les foudres du roi Pelé, Maradona doit maintenant affronter les seaux de vomi de l’ancien portier de la sélection paraguayenne, Jose Luis Chilavert : « Maradona n’était pas prêt à assumer ce rôle » . Pour l’ex-Strasbourgeois, Carlos Bianchi était le candidat idéal, « en récompense de tous les titres qu’il a gagnés » .
Il faut dire que suite à la défaite historique de son équipe sur les hauteurs de la Paz, Maradona traverse une véritable tempête médiatique. Beaucoup remettent sur le tapis son manque d’expérience en tant qu’entraîneur alors que le véritable responsable de la défaite de l’Albiceleste n’est autre que José Quiroga, un génie de la finance. Directeur de la chaîne de télévision bolivienne ITS, il avait promis de verser à son équipe nationale 11 000 dollars pour chaque but marqué contre l’Argentine. Bien qu’il ait dû s’étouffer en regardant le match, José est un homme de parole : les 66 000 dollars sont arrivés au siège de la Fédération Bolivienne de football hier. Et tant pis pour le plan de licenciement, l’intérêt national avant tout.
Règlement de comptes toujours. Au Pérou, la défaite contre le Brésil (0-3) lors de la 12ème journée des éliminatoires de la zone Amérique du Sud a laissé des traces. Les médias locaux nous refont le coup des procès de Moscou et pointent du doigt une sélection aux abois. L’attaquant Claudio Pizarro, suspendu indéfiniment par sa fédération donc absent contre le Brésil, en fait les frais. Le site Libero invite ainsi les internautes à répondre à la question suivante : pourquoi Pizarro cartonne-t-il avec le Werder Brême (15 buts en 19 matchs) alors qu’il était toujours inexistant lorsqu’il jouait en sélection ? Une interrogation pleine de bon sens. On a envie de se jeter à l’eau en supposant qu’une passe de Luis Ramírez ne vaut pas une passe de Diego, le meneur de jeu brésilien de Brême. Piste à creuser. Pour info, Luis Ramirez, international péruvien, pige à Libertad, club de première div’ locale. L’essence même du jeu.
Le Chili s’apprête à fêter l’une de ses idoles nationales. Le 2 juin prochain, Marcello Salas fera ses adieux au football en organisant un match de gala à Santiago et a, pour l’occasion, envoyé de nombreux cartons d’invitation. Parmi les chanceux, Maradona, Zamorano, Trezeguet, Nedved, Simeone ou encore Francescoli. En attendant cet événement, l’ex-attaquant de la Juventus Turin revient sur sa carrière et pour lui, cela ne fait aucun doute, River Plate cru 96 est la meilleure équipe où il ait évolué. Cette année-là, le club argentin avait remporté le championnat et la Copa Libertadores. Aujourd’hui, les coéquipiers de l’Ogre Fabbiani en sont bien loin. Ils se sont inclinés 1-0 ce week-end sur le terrain du Racing, qui végète pourtant dans les profondeurs du classement. Un championnat argentin où le tandem Lanus et Colon, épine dorsale de l’exercice, occupe toujours les deux premières places.
Premières places du bus où Juan Guillermo Dominguez, joueur colombien du Deportivo Cali, n’aurait jamais dû s’asseoir. En déplacement chez Millonarios pour le compte de la 10ème journée du championnat colombien, les joueurs de Cali ont reçu des briques comme cadeau de bienvenue. Certainement une coutume locale. L’une d’entre elles a heurté de plein fouet la tête de Dominguez après avoir traversé la vitre. Devant à droite, c’est la place du mort. Tout le monde le sait pourtant…
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