Fuyons en Amérique du Sud (4)
11ème et 12ème journées des éliminatoires de la zone Amérique du Sud obligent, cette semaine, les sélections nationales occupent tous les esprits. Le Paraguay et l'Argentine mènent le bal alors que le Pérou et la Bolivie agonisent...Dix équipes lancées dans la course à l'Afrique du sud, pour quatre élues et une place en barrages. Sacré suspens...
On pourrait bien sûr se raconter des histoires et s’inquiéter pour le Brésil, tenu en échec par l’Équateur samedi dernier. Avec ce match nul (1-1) concédé dans les ultimes minutes, les hommes de Dunga stagnent désormais à la quatrième place du groupe. Seulement voilà, personne ne tremble. Les éliminatoires de la zone Amérique du Sud réservent rarement de grosses surprises. Argentine et Brésil, ça fait déjà deux places assurées.
Derrière, les autres se partagent les miettes. Bien que défait 2-0 samedi en Uruguay, le Paraguay, leader surprise du groupe avec seulement deux défaites en onze matches, a pratiquement déjà composté son billet pour l’Afrique du sud. Restent deux places, dont un strapontin en barrages que se disputeront le Chili, l’Uruguay, la Colombie, l’Équateur et le Venezuela.
Ça tombe bien, Chili et Uruguay s’affrontent ce soir à Santiago. Mais on connaît déjà le résultat grâce à Boris Cristoff et ça c’est cool. Boris, astrologue d’origine bulgare, donnait hier son avis au site uruguayen Ovacion et pour lui, ça ne fait pas un pli, les deux sélections vont se séparer sur un match nul. On peut lui faire confiance, le bonhomme sait ce qu’il dit. Il avait annoncé un cataclysme mondial en 1983…
Lanterne rouge du groupe, le Pérou s’est de nouveau incliné à la maison, 1-3 face au Chili, samedi. En même temps, pour revoir des images du Pérou en Coupe du Monde, il faut acheter la VHS du Mondial 82 où la sélection avait arraché un match nul héroïque au premier tour contre l’Italie, le futur vainqueur, avant de s’incliner lourdement face à la Pologne (1-5). Le sélectionneur Del Solar, tenu pour responsable des mauvais résultats, semble vivre ses derniers jours aux commandes de l’équipe. Tout le pays réclame sa tête. Lundi, le quotidien sportif Libero titrait « Va-t’en » … Difficile de faire plus explicite. Histoire d’apaiser les tensions et de repartir du bon pied, ce soir, le Pérou s’en va défier le Brésil à Porto-Alegre. Ha, la Seleçao, un sacré souvenir pour les Rouge et Blanc : leur plus large défaite en match officiel avec un savoureux 7-0 en finale de la Copa America 97.
La Bolivie, avant-dernière du groupe, s’en sort un peu mieux avec une participation à la World Cup 94 et s’apprête à recevoir l’Argentine de Diego à la Paz. À moins que Léo et ses potes ne chopent tous une tourista à cause de l’altitude, ça semble mal engagé. On n’est pas là pour se moquer, mais Bolivie et Pérou, c’est déjà 47 buts encaissés à eux deux en 11 matches. Juin 2010, ça sera vacances en famille.
Au pire, s’ils s’ennuient, ils pourront toujours appeler Riquelme. Le meneur de jeu de Boca n’était pas sur le sol argentin samedi lors de la victoire de l’Albiceleste contre le Venezuela (4-0). Roman avait préféré s’exiler du côté de Miami pour le week-end et passer la soirée incognito loin du Monumental. Manque de bol, un Argentin exilé en Amérique l’a croisé et pris en photo avant de la revendre au site Olé. Vie de merde.
Au final, les éliminatoires de la zone Amérique du sud, c’est un peu comme regarder pour la vingtième fois le même film. On joue les surpris mais on connaît déjà la fin. Et cela, sans même l’aide d’un Bulgare.
Fuyons en Amérique du Sud épisode 1, épisode 2, épisode 3
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