- Stars d'Amérique du Sud
Fred et Juninho rugissent, Trezeguet divorce
Ils ont brillé en Europe et ont fini par revenir en Amérique du Sud. Ils s'appellent Ronaldinho, Juninho, Forlán, Trezeguet ou Seedorf. Voici notre compte-rendu hebdomadaire consacré à ces vedettes américaines.
L’amour du maillot, plus précisément celui de River, aurait-il provoqué la rupture de l’alliance entre David Trezeguet et l’Espagnole, Beatriz Villalba ? C’est en tout cas ce que se plaît à penser une partie de la presse argentine et des supporters millonarios. L’épouse du Franco-Argentin depuis 2000, n’aurait pas partagé le choix de son mari de partir jouer et vivre en Argentine, au point d’opter pour la séparation. L’intéressé s’est gardé de donner tout détail sur la procédure de divorce en cours, mais n’a pu cacher qu’il avait été contraint de voyager à Monaco pendant la semaine pour régler cette affaire. Dimanche, River ne s’est pas vraiment ressenti de l’absence de Trezeguet.
Les Millonarios sont allés humilier l’Arsenal Sarandi (0-4) sur son terrain. Une victoire qui redonne un peu d’air à une institution au bord de l’asphyxie, à force d’accumuler les résultats contraires. De retour à Buenos Aires, depuis samedi, le Roi David a toutefois pu assister à la rencontre dans le confort d’une loge et a donné sa déclaration d’après-match sur Twitter. « Je tenais à remercier ce groupe incroyable qui m’a dédié la victoire, a tapé sur son clavier le goleador, merci à tous et au monde millonario. » Chez l’ennemi xeneize, un grand absent occupait également tous les esprits : le retiré temporairement des affaires, Juan Roman Riquelme. Agacée de voir Boca concéder le nul face à San Martin (1-1), la Bombonera a chanté le nom de son idole, comme on implore un sauveur. Avec un point pris sur les six derniers en jeu, les hommes de Falcioni rétrogradent au quatrième rang de la Primera A. La tête du classement est toujours occupée par le Newell’s Old Boys de Gaby Heinze, Maxi Rodríguez, et Lucas Bernardi. Toujours invaincus après neuf journées, les Lépreux ont dû se contenter du nul face au Club Atlético Tigre (0-0).
Fred et Juninho prospèrent
L’OL doit-il avoir des regrets ? Les caractéristiques du Brasileiro ne sont certes pas celles de la Ligue 1, mais la forme affichée et entretenue par Juninho et Fred ne peut qu’interpeller ceux qui pensaient le premier cramé, et le second trop problématique ou pas assez talentueux pour être considéré comme un titulaire. Cette saison, Fred plane. Dimanche, lors du derby carioca entre Flamengo et Fluminense, le fameux Fla-Flu, le sosie de Francis Perrin, servi par Deco, et pas vraiment gêné par le marquage fort souple des locaux, s’est envolé pour inscrire d’un superbe ciseau le seul but de la rencontre. Treizième réalisation de la saison pour Fred, meilleur buteur du tournoi. Grâce à son goleador, Fluminense prend ses aises en tête du Brasileiro, six longueurs devant l’Atlético Mineiro de Ronaldinho, en perte de vitesse.
À l’instar de son ex-coéquipier de l’OL, Juninho a, lui aussi, marqué ce week-end. Le serial tireur de coups francs a également délivré deux passes décisives. Juninho a tout simplement tout fait pour permettre à Vasco de Gama, à la recherche d’un nouveau souffle, de redresser la barre et de dominer Figueirense (3-1). À se fier aux évaluations de l’hebdomadaire Placar, Juninho peut être considéré comme le meilleur joueur du Brasileiro, devant Paulinho (Corinthians), et Seedorf (Botafogo). Grâce à ce succès, Vasco conforte sa quatrième place, synonyme de dernier billet pour la Copa Libertadores. Un bien que convoitent quelques beaux morceaux, tels le São Paulo FC, Corinthians, Botafogo, et l’Internacional, tous engagés dans une chasse au Vasco. Ce week-end, les Colorados ont perdu du terrain sur le club de Juninho. Malgré la présence de Diego Forlán et Leandro Damião, ils n’ont pas trouvé l’ouverture sur le terrain du Cruzeiro de Marcos Ceará (0-0). Signalons d’ailleurs que l’ex-Parisien se montre à son avantage depuis son retour au Brésil. Quant au Botafogo de Seedorf, il s’est complètement manqué chez le modeste Bahia (2-0). Impuissant lors de cette rencontre, le Hollandais, 36 ans, réalise toutefois un excellent tournoi. Comme l’OL, le Milan AC peut méditer sur la pertinence de sa décision d’avoir précipité la sortie un joueur qui a tant apporté au club.
Vasco – Figueirense (3-1)
Par Thomas Goubin