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François & The Atlas Mountains : « On passe un temps incalculable à créer nos avatars sur Fifa 14 »

Propos recueillis par Maxime Delcourt
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De son goût pour les outsiders aux Girondins de Bordeaux, du chant des supporters à l’Afrique, Simon Caubet, ingénieur son de François & The Atlas Mountains, a sa propre vision du football. Qu’il raconte ici avec, en guest, François Marry, tête pensante du collectif bordelais.

Le premier single du nouvel album s’appelle La Vérité. Question facile, mais quelle est la vérité du football aujourd’hui ?

Le Qatar (rires) ? Ma vérité, en tout cas, ce serait le sport avant tout, la possibilité pour les petits clubs d’être plus régulièrement mis en avant. Ça fait un peu amateur de Coupe de France de dire ça, mais c’est vrai : on ne parle pas assez des clubs de Ligue 2 ou autres.

Qu’est-ce que le football évoque pour toi ?

Des moments partagés entre amis, principalement. On joue souvent au foot entre nous, on s’amuse. Malheureusement, je ne me reconnais plus vraiment dans les valeurs actuelles du foot professionnel. Certains joueurs ont bien entendu des valeurs que j’estime proches des miennes, mais c’est plutôt rare. Je pense notamment à Mavuba et Obraniak qui sont à la fois intéressants sur le terrain et exemplaires dans leur sportivité. Il y a d’ailleurs une superbe photo de ces deux joueurs qui est ressortie des vestiaires après le match Bordeaux-Lille en fin d’année dernière. On les voit dans le couloir se faire un gros sourire et un gros câlin. On sent qu’ils se respectent mutuellement.

Tu trouves qu’on ne voit pas assez ce genre d’images aujourd’hui ?

Oui, c’est de moins en moins présent. L’année dernière, par exemple, j’avais l’impression que chaque match du PSG se terminait en catastrophe. C’est une équipe qui a tout pour elle, mais qui n’accepte pas la difficulté et provoque régulièrement l’arbitre. Étant très fan également de rugby, je ne peux que déplorer ce manque de respect.

Mavuba et Obraniak, dont tu parlais, sont deux anciens joueurs de Bordeaux. Est-ce un hasard ?

Non, parce que Bordeaux est vraiment notre équipe de cœur, même si nous avons plutôt tendance à supporter les outsiders. Comme nous venons de Saintes, on supporte beaucoup les Chamois niortais, qui réalisent un super parcours en Ligue 2 cette année.

En tant que supporter bordelais, tu n’es pas frustré du manque d’ambition affiché par le club ?

Si, bien sûr ! Et je ne suis pas le seul. La plupart des supporters ont dû mal à digérer les départs complètement incohérents de nos meilleurs joueurs. Je pense notamment à Chamakh ou encore à Trémoulinas, qui joue aujourd’hui à Saint-Étienne. Cette saison, c’est pareil : on pensait qu’Hoarau apporterait quelque chose, mais il s’est rapidement blessé et n’a pas vraiment laissé entrevoir quoi que ce soit lors des matchs qu’il a joués. C’est dommage parce qu’on a un très bon coach et de bons joueurs. Je pense que le problème vient surtout des dirigeants. Je ne sais pas ce qu’ils font du fric.
On a toujours un ballon dans le van.

Tu es nostalgique d’une certaine époque ?

Oui, du championnat 1998-1999, incontestablement. Beaucoup regrettent cette période formidable. Je me souviens encore de la tension qu’il y avait avec l’OM et du but de Feindouno dans les dernières minutes qui offre le titre aux Girondins. C’est comme si c’était une finale de coupe.

Peut-on dire que la scène bordelaise, regroupée autour du collectif Iceberg, forme une équipe ?

On joue souvent ensemble, mais je ne saurais pas dire si chacun est à son poste (rires). À vrai dire, on est aussi très console. On passe un temps incalculable à faire des tournois et à créer nos propres avatars sur Fifa 14. Ça booste le collectif ! Actuellement, je fais une carrière avec Niort. Je me suis qualifié pour la Ligue des champions, le rêve devient enfin réalité (rires).

En tournée, vous arrive-t-il de jouer avec d’autres groupes ?

On a toujours un ballon dans le van. Comme ça, dès qu’il y a une aire d’autoroute, on part se défouler une dizaine de minutes. L’été dernier, on a même fait un tennis-ballon avec Fauve. Pareil, aux Transmusicales, on a fait un match assez costaud entre tous les membres du collectif Iceberg. C’était presque du catch, on a défoncé leur salle des fêtes. Tout ça pour dire qu’on joue très souvent au foot, dans toutes les circonstances. Ce qui est bien, en plus, c’est que chacun a un peu sa personnalité : François est un peu le karateka violent et maladroit, Amaury le costaud, Pierre le ronchon à la Cantona et Gérard le 10, il a une très bonne vision de jeu. C’est aussi lui qui nous défonce tous à Fifa (rires).

Quelques souvenirs de supporter ?

Je fais parfois le son à Chaban-Delmas, et je me souviens d’une fois où les supporters du virage sud avaient créé une banderole où il était écrit « Contre l’homophobie » . En pleine période du mariage pour tous, je trouvais ça intelligent et courageux.

Tu ne vas jamais voir les matchs de Niort ?

Si, une fois, on s’était acheté des places en présidentielle. On s’y faisait tellement chier qu’on est partis chez les ultras pendant le match. Ils étaient 30, à peine, mais ils se donnaient à fond. Leur chant est très marrant d’ailleurs, il reprend l’air de Fort Boyard.

Vous imagineriez composer un hymne ou un chant de supporter ?

François Murry : Pourquoi pas, mais les chants sont toujours très simples et très efficaces. Paradoxalement, c’est sans doute ce qu’il y a de plus compliqué à faire, mais j’accepterais volontiers le défi pour Niort s’il le fallait. Le truc sera de retranscrire au mieux l’émotion et la vibration que l’on aime dans le football. Simon : C’est quelque chose que l’on a particulièrement ressenti en Afrique où, lors d’une tournée, on a eu la chance d’interpréter le chant des supporters togolais avec des musiciens béninois.

Le rapport au foot est vraiment différent en Afrique, non ?

Carrément ! On avait essayé d’aller voir un match de qualification qui opposait le Bénin à l’Algérie. Mais les musiciens avec qui on était nous ont clairement dit que si on voulait aller voir le match, il fallait au moins se rendre à 8 heures du matin au stade parce qu’il y a ni tickets ni réservation. C’était un peu trop d’efforts pour nous (rires). Tout le monde joue au foot là-bas, peu importe la température. Lors d’un match contre eux, on s’est d’ailleurs rendu compte qu’ils étaient tous hyper forts et hyper techniques. Ils nous ont atomisés. Mais bon, pour notre défense, il faisait plus de 28 degrés, on jouait dans le sable et je suis très blanc et rouquin (rires).
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Propos recueillis par Maxime Delcourt

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