François Modesto : «Une bande de gamins»

Comment vous sentez-vous physiquement après ce premier stage de pré-saison ?

Ça va, je me sens bien. Mais la reprise est toujours assez physique.

Avec le remplacement de Ricardo par Guy Lacombe, comment se déroule la préparation par rapport à celles des dernières années ?

On a fait une très bonne première partie de préparation (l’AS Monaco était en stage à Vichy, ndlr). C’était très intensif, normal pour une reprise. Concernant les deux entraîneurs, il n’y a pas de différence globale. On joue plus au ballon avec Guy Lacombe. On a plus de séances basées sur les jeux de passes courtes, jeu long. Le travail est peut-être moins axé sur le physique qu’avec Ricardo. C’est plus diversifié.

En marge de ce premier stage, le groupe a quand même connu quelques perturbations. Entre l’affaire Savidan et les quatre joueurs contaminés par la grippe A, vous n’avez pas été épargnés…

Pour la grippe A, nous n’avons pas du tout été perturbés. Très vite, les joueurs diagnostiqués ont été écartés. Nous n’avons pas eu le temps de céder à la panique. D’autant qu’après une semaine de quarantaine, ils sont très vite revenus sans que cela ne crée une psychose.

Et Savidan ?

C’est surtout dommage pour lui. Je ne connaissais que le joueur pour l’avoir croisé sur les terrains de Ligue 1. Là, on l’a très peu vu. On savait qu’il devait signer et qu’il passait des tests médicaux. L’annonce de sa malformation cardiaque nous a surpris. Surtout moi qui le croisais dans ma zone en match ! Je dois avouer qu’on a tous été très déçus. Mais le plus important reste sa santé, c’est peut-être mieux ainsi. Mais on regrette de l’avoir si peu connu car il dégageait quelque chose d’assez rare dans le milieu. On a quand même fait un repas pour lui rendre hommage. On l’a senti très affecté par tout ça, c’est normal.

Vous entamez votre sixième saison au club, peut-on parler de vous comme un cadre de l’équipe ?

Oui. Le club a mis en place une politique de jeunes. Mon rôle est de les encadrer. Mais je n’ai que 31 ans après tout. Sur le terrain, la différence d’âge ne se voit pas avec mes partenaires. Des garçons comme N’Koulou, Mollo ou Mongongu, je les ai connus au centre de formation. On les croisait déjà à l’entraînement. Ils sont à l’écoute et c’est le plus important. Et puis j’ai su rester jeune aussi.

Avec cette formidable génération, l’avenir s’annonce radieux pour l’ASM, non ?

Non, non ! On ne fait pas attention aux déclarations. On ne se voit pas plus beaux qu’on ne l’est. Après, Monaco a toujours su compter historiquement et culturellement sur son centre de formation. Déjà, quand je suis arrivé, il y avait des garçons comme Squillaci ou Givet. Auparavant, il y avait eu Henry, Trézéguet. Il est donc logique de partir avec cette bande de gamins. D’autant qu’ils ont des bons résultats en jeunes. Autant en profiter.

Quelles vont être les ambitions du club cette saison ?

Là-dessus, seul l’entraîneur peut répondre honnêtement !

Alors quelles sont les vôtres ?

Toujours faire mieux que l’année précédente.

Donc marquer un nouveau but en ciseau contre Toulouse ?

Pourquoi pas !

Quand on regarde votre carrière (Bastia, Cagliari, Monaco), vous avez toujours évolué au soleil, vous n’avez jamais été tenté de grimper un peu plus au Nord ?

J’en discutais avec des amis au café dernièrement. C’est vrai, j’ai toujours eu la chance de jouer dans des cadres idylliques avec le soleil, la mer. Et toujours dans des clubs ambitieux. C’est tant mieux, je ne vais pas me plaindre. Bastia, c’était mon île. Cagliari ressemblait beaucoup à la Corse, dans le climat, les valeurs. J’ai beaucoup aimé. Quant à Monaco, c’est le haut niveau. Quand on voit les installations, l’organisation, je n’ai pas à me plaindre. Au contraire.

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