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Franck Ribéry, un gamin de 35 ans

Par Maxime Brigand
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Franck Ribéry, un gamin de 35 ans

Une nouvelle fois pile centrale du Bayern mercredi soir, Franck Ribéry aurait dû faire la différence au tableau d'affichage. Ou comment un joueur de 35 ans a joué comme un gosse de 19 piges, en étant partout sauf à l'endroit où il faut être en demi-finale de C1 : la feuille de stats. Il lui reste un retour à Madrid pour ça.

Pour la fête, il fallait attendre. C’est Ribéry, en personne, qui l’avait annoncé, au moment où le Bayern venait de ficeler son sixième championnat d’Allemagne consécutif, le 4 avril dernier. « Nous aurons le temps pour ça » , avait-il alors lâché sur la pelouse d’Augsbourg. Quand, alors ? Maintenant, tout de suite : mercredi soir, la bande d’Heynckes retrouvait son pire ennemi européen, le Real, chez elle, à l’Allianz Arena, où elle n’était pas tombée une seule fois de la saison. Pour la fête, on attendra, car le Bayern a reçu une leçon de réalisme dans une demi-finale aller qui l’a pourtant vu prendre la barre grâce à la malice de Kimmich, mais aussi perdre rapidement Arjen Robben et Jérôme Boateng sur blessure. Finalement, on retiendra la chute (1-2), pour le moment. Mais ce qu’il faut retenir, c’est aussi un visage : celui d’un Franck Ribéry, 35 ans et des cheveux qui ne cessent de disparaître, moteur de son équipe tout au long de la rencontre et qui aurait dû faire la différence. Oui, en demi-finale de C1, c’est un devoir lorsqu’on tient une forme d’un tel calibre : mercredi soir, Ribéry a été extraordinaire, bluffant, a avalé son côté gauche comme on enfile les shots à une soirée étudiante, mais n’aura jamais su faire sauter le tableau d’affichage. Malheureusement, c’est aussi ce que l’on retiendra.

Des rides ? Quelles rides ?

C’est dur ? Non, c’est l’exigence qu’un tel sommet demande. Comme à Séville en quarts de finale, comme depuis des mois, on a revu le Ribéry omniprésent, excité et excitant, mais aussi celui qui, avec de telles idées, aurait dû rentrer chez lui avec une feuille de stats identique à celle rendue la veille par Mohamed Salah. Hier, on le disait fracassé de partout, moralement, physiquement, au niveau de la confiance aussi, alors que le Bayern tarde à lui offrir une prolongation d’un contrat qui prendra fin en juin prochain, mais il a de nouveau prouvé, face au Real, qu’il a encore les cannes pour prélever les reins d’un latéral comme Dani Carvajal. Voir Ribéry a un tel niveau, c’est se laisser transporter dans les fantasmes que seule la Ligue des champions nous autorise avec un joueur tricard depuis des mois, des années chez les Bleus.

Il lui reste un retour pour retrouver l’efficacité, enrouler au moment où il s’est parfois enfermé dans un coin avant d’armer, mais aussi prouver qu’il n’y a bien qu’à Munich qu’il est chez lui. C’est paradoxal et frustrant, mais en Allemagne, on sait le regarder. Heynckes l’a bien dit récemment : « Franck Ribéry peut être mon deuxième adjoint. » Dans de telles sphères, cela veut tout dire. Et la rencontre du soir l’a prouvé dans l’attitude car le tricolore, toujours aussi jeune et joli lorsque son corps le laisse tranquille, a camouflé ses rides, mais surtout porté ses coéquipiers, n’hésitant pas à hurler sur une mauvaise relance ou une ouverture imprécise (et il y en a eu beaucoup, notamment côté Rafinha, aligné en latéral gauche pour l’occasion). Mieux : cette énergie est contagieuse, bien qu’insuffisante, mais jouer à côté d’un tel joueur pousse un autre, ça se voit, ça se sent, ça transpire. Ce Bayern n’est pas mort, ce n’est qu’une première étape. Et à Madrid, Ribéry sera, une nouvelle fois, son porte-flingue : encore faut-il qu’il touche la cible.

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