France/Féroé : Les Notes

FRANCE

Mandanda 4 : Le futur ex numéro 1 bis au poste de second portier titulaire instauré par Raymond n’aura eu qu’un seul arrêt à faire, à la 70ème minute… Alors Steve s’est défoulé sur ses dégagements au pied. Un coup à gauche, un coup à droite, un coup pour rien.

Gallas 6,5 : Lorsque William se fait chier en défense, il monte placer sa tête, son tibia, son dos ou ses fesses sur chaque ballon plus ou moins aérien. Ce soir, le seul véritable buteur d’Arsenal aura tout tenté pour planter son pion. Avec le haut de son crâne, il a d’abord catapulté la gonfle en tribune, puis sur la barre, avant d’enfin trouver la lucarne grâce à un « ascenseur féroïen » à cinquante centimètres de la ligne. Pipo Inzaghi sort de ce corps.

Abidal 3 : Lorsque Éric se fait chier en défense, il refuse de franchir la ligne médiane et préfère contempler l’architecture néo-classique du Roudourou. Il s’est même permis sa traditionnelle faute d’inattention sur coup de pied arrêté. À sa décharge, discerner l’attaquant du défenseur féroïen n’est pas forcément une tâche facile.

Sagna 5 : Latéral droit, Bakary Sagna ne l’était que sur la feuille de match. Dans la pratique, « boucles d’or » a joué ailier droit bis, à égalité avec Sydney Govou. De bien jolies combines le long de la craie, mais des centres approximatifs et une impression générale plus ou moins floue. Comme sa coupe de cheveux.

Evra 7 : Quand Henry est aligné comme ailier gauche, Evra sait qu’il va devoir compenser les raids plein axe de son capitaine. Un couloir entier à couvrir, des sprints interminables dans les deux sens, des duels et des centres à répétition, le tout pendant une heure et demie. Une simple routine pour Patoche. Merci Ryan Giggs.

Diarra 7 : De la récupération à la transmission en passant par le dribble, chez lui tout se fait en une touche de balle. Placé au cœur des Bleus, Lass est omniprésent, omnipotent, et dégage une insolente assurance. En fin de match, histoire de s’assurer d’être dispo pour les barrages, il décide lui même de prendre son carton jaune synonyme de suspension face à l’Autriche. Un taulier.

Toulalan 6,5 : L’ex-Nantais a longtemps voulu marquer son premier but sous le maillot bleu en terres bretonnes. Trois frappes dans le premier quart d’heure, dont une sur le poteau, avant de se résigner à besogner dans le rond central. Comme d’hab en fait. (Remplacé par Sissoko)

Govou 6 : Une belle mine du gauche qui s’écrase sur l’équerre, mais un match branché sur courant alternatif. Notamment concernant les centres. À noter tout de même que Sid s’est parfaitement entendu avec Bakary Sagna dans son couloir. Enfin une bonne nouvelle pour le Relais 4×100 français. (Remplacé par Malouda)

Henry 5,5 : Des idées, de l’envie, pas mal de jus, mais un résultat beaucoup trop brouillon. Son centre sur le but de Gallas est détourné par un postérieur féroïen, et il aurait dû marquer au moins dix buts hier soir s’il n’avait pas eu la fâcheuse tendance à tout balancer sur le gardien adverse. Mention « peut mieux faire » pour Titi.

Anelka 8 : Lorsqu’il évolue à ce niveau dans son rôle de porteur d’eau offensif, « Easy Nico » est sans conteste le joueur le plus classe sur le terrain. Le dribble est juste, le buste gonflé, la tête levée. Bilan : une passe décisive et un but d’escroc. La classe qu’on vous dit.

Gignac 8,5 : C’est désormais officiel dans tout l’hexagone, dorénavant un pauvre tir en pivot écrasé (souvent contré par un défenseur) s’appelle « une frappe de gitan » . Outre sa spéciale, Gignac a aussi collé un super but après avoir défié seul toute la défense des Féroé. Un premier doublé en Bleus malheureusement entaché par un vilain pouce fourré deux fois dans la bouche. Consternant. (remplacé par Benzema)

Benzema 8,6 : À Madrid, la doublure du goleador toulousain en avait marre de se faire charrier par ses galacticos de potes. Du coup, vingt minutes auront suffi à Karim pour prouver qu’il était bien meilleur que Gignac. Un but tout en feinte de frappe, et une entrée qui a clairement fluidifié les offensives tricolores. Le Roudourou, c’est un peu le Bernabéu français, non ?

Malouda 4,5 : Les « Malouda ! » qui résonnent dans les travées et une standing ovation pour son entrée en jeu, un véritable accueil de rock-star pour l’ancienne gloire local. Florent s’en est contenté, et n’a pas montré grand-chose d’autre que ses nouvelles tresses.

Sissoko 6 : Première sélection pour le jeune monstre du Téfécé. Verdict : un petit 6 mais les encouragements du jury, histoire de ne pas froisser Sadran. Mercredi prochain ce sera au tour de Carrasso. Parole de scout.

ILES FEROE

Les facteurs, bouchers, et autres apprentis ébénistes ne s’en sont pas si mal sortis en fin de compte. Cinq buts au lieu des quinze qu’ils auraient mérités, c’est un vrai bon deal pour eux. À onze derrière pendant tout le match, ils ont couru et c’est à peu près tout. Seul le gardien Mikkelsen s’est montré à son avantage, bien aidé par les nombreuses frappes mal placées des attaquants français. À croire que les Bleus avaient décider de cibler ses gants et ses protèges-tibias…

LE GENIE DU MATCH

Rien que pour sa sublime poussette sur Raymond Domenech, sa gueule de poète, et ses tacles tout crampon dehors, Rogvi Jacobsen n’a pas mérité de sortir sous les sifflets bretons.

LE FAIT DU MATCH

Le mollet du Polonais Robert Malek, arbitre de la rencontre, n’aura tenu que 74 minutes avant de céder lâchement après si peu d’efforts. C’était pourtant pas compliqué, suffisait juste de rester planté au point de pénalty pour arbitrer cette rencontre. (Remplacé par Pawel Gil, plombier polonais).

L’AMBIANCE DU MATCH

Belle pour les uns, beauf pour les autres. Mais champêtre pour tout le monde. Le Roudourou est bel et bien un stade de Pikachus.

Tactique : avec Flick, déjà le divertissement