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France-Côte d’Ivoire : Christopher Nkunku, soir de première
Titulaire pour sa toute première sélection face à la Côte d'Ivoire, Christopher Nkunku a livré une prestation intéressante dans un rôle d'électron libre qui semble taillé pour lui. Alors que Didier Deschamps clame à tout-va vouloir donner leur chance aux petits nouveaux, le joueur de Leipzig pourrait bien se faire une jolie place au sein de cette équipe de France.
Trois. Comme le nombre de nouveaux internationaux français ce vendredi soir, après la victoire des Bleus face à la Côte d’Ivoire. Si William Saliba et Jonathan Clauss sont entrés en jeu pour le plus grand bonheur du Vélodrome, Christopher Nkunku était lui sur le pré dès le coup d’envoi. « C’est une période où on a deux matchs amicaux avant deux échéances plus importantes. Je considère que c’était le moment de les voir pour avoir encore un peu plus de réponses par rapport au choix définitif que je serai amené à faire à l’avenir », lançait Didier Deschamps au moment de l’annonce de sa liste à propos des petits nouveaux. Pari(s) tenu(s).
Décollage réussi
Et réussi pour le milieu offensif de Leipzig, impressionnant depuis le début de la saison en Allemagne (26 buts et 15 caviars toutes compétitions confondues cette saison) et totalement décomplexé sur la pelouse du Vélodrome. Dans une rencontre disputée sur un rythme élevé, l’ancien Parisien, très libre, s’est mué en deuxième organisateur de jeu pour les Bleus, aux côtés d’Antoine Griezmann. Avant de passer tout proche de son premier but en sélection à la demi-heure de jeu, au moment d’envoyer juste au-dessus son coup de boule sur coup franc.
Malgré quelques pertes de balle après le repos, le garçon a été en réussite dans son rôle d’électron libre autour d’Olivier Giroud. Au point de s’essayer à l’exercice des corners, signe d’une confiance déjà significative de la part de ses coéquipiers. Nkunku aime de toute façon prendre ses responsabilités, comme il le confiait dans les colonnes de L’Équipe, début février : « En quittant Paris, je voulais pouvoir jouer plus, être important dans une équipe. J’étais prêt pour ça. Ça met une pression supplémentaire, mais c’est une bonne pression parce qu’être un cadre d’une équipe, c’est ce que tout joueur aimerait avoir. » Il a donc répondu présent jusqu’à sa sortie pour laisser la place à Wissam Ben Yedder, après 75 minutes qui en appellent déjà d’autres avec le maillot frappé du coq.
Un rôle tout trouvé ?
Par son profil technique, l’ancien milieu de terrain relayeur présente une option intéressante pour Didier Deschamps et son staff, alors que Dimitri Payet, Nabil Fekir ou Thomas Lemar n’ont plus été appelés depuis de longs mois. C’est d’ailleurs clairement dans ce rôle au sein du trio offensif axial que le sélectionneur envisage son avenir : « Son registre a un peu évolué par rapport à ce qu’il était au départ, où il jouait davantage sur un côté, assurait DD jeudi dernier. Aujourd’hui, il est plus axial, quasi attaquant, deuxième attaquant… Avec Leipzig, il a beaucoup de liberté, il est plus proche du but. Avec nous, son utilisation sera dans ce secteur-là. »
Voir le bonhomme s’installer progressivement comme un relais potentiel d’Antoine Griezmann à la construction comme pouvait le faire notamment le meneur de jeu du Betis ne serait donc guère une surprise, y compris quand tout le monde sera là. Et ce n’est pas cette grande première globalement réussie qui viendra prouver le contraire. « J’étais un peu déçu. Mais, après, j’ai écouté le sélectionneur qui m’a conseillé de continuer comme ça, affirmait-il encore il y a quelques semaines. J’ai transformé cette petite déception en énergie positive pour continuer à travailler. Quand mon heure viendra, je serai prêt. » Vivement la suite.
Par Tom Binet