France-Autriche : 3-1, comme à l’aller
L'Equipe de France en a donc fini avec cette phase éliminatoire sur une bonne notes. Huit buts et deux matchs, avec ce France-Autriche, réplique inversée du match aller. La boucle est bouclée.
Les B français se montrent très brouillons dans ce début de match. Ils multiplient les approximations techniques et persistent à passer uniquement par les milieux excentrés Malouda et Govou, têtes dans le guidon. Les joies du 442 trapèze. Ainsi, les premières véritables occases sont australiennes, autrichiennes pardon, mais c’est la France qui ouvre le score. Corner, dégagement de la défense, un Autrichien récupère mais n’a pas le temps de sortir. Malouda le presse avant de centrer pour la belle tête plongeante de Benzema. Karim est récompensé de sa bonne volonté.
Au milieu, Alou Diarra ramasse tout mais ne sait pas quoi faire de la balle. Moussa Sissoko, lui, semble savoir mais ne peut pas. Le Toulousain est brouillon, mais a un physique de taré (un sous-Muntari quoi). Aussi, l’attaque française ne fonctionne en fait que si l’une des deux pointes décroche et crée de l’espace pour les percussions de Malouda, à gauche ou, mieux, dans l’axe. Une sorte de trident, avec le jeu qui penche à mort à gauche. Du coup, on se dit que le meilleur schéma aurait encore été un bon vieux 4312 avec Malouda tout en maracas derrière la paire Henry-Benzi et un vrai relayeur. Ah oui, c’est vrai, la France ne forme pas de relayeurs.
Pas de relayeurs, mais de bons arrières latéraux. Montée de Hot Rod Fanni qui combine à droite avec Henry et Benzema, et se retrouve à peine déséquilibré dans la surface. Et comme l’arbitre est encore plus gentil que Xavier Bertrand, ça fait pénalty pour la France, transformé par Henry. Merci Titi. Mi-temps. Les Autrichiens sont nuls, mais jouent le jeu et ne ferment pas la boutique à tout prix. La France est sérieuse et appliquée, développe un football un peu trop carré, mais efficace.
Reprise avec un but d’entrée de jeu pour… l’himalayesque sélection des meilleurs footballeurs autrichiens. Perte de balle dans son camp et dans l’axe de Thierry Henry, le neuf autrichien pénètre comme dans du beurre dans la défense française, les deux récupérateurs tricolores sont mal placés et la défense met trop de temps à réagir. Hoffer s’en fout, et il a bien raison. Pan, il allume Lloris, qui ne peut que repousser dans les pieds de Janko. 2-1.
Sortie d’Henry, blessé, une fois n’est pas coutume… Cool, c’est l’occasion de voir Govou capitaine. Entrée de Dédé Gignac. De cette équipe de « remplaçants » , Malouda est le meilleur, Benzema pas forcément meilleur que Gignac, en tout cas en bleu, Squillaci bien meilleur qu’Escudé, et sans doute moins pire qu’Abidal en central. Sébastien mérite d’être titulaire dans l’axe aux côtés de William.
Sur la pelouse, l’Autriche se montre aussi dangereuse que la France. Ou presque. Sur une balle en profondeur, le gardien autrichien, Gratzei, sort au devant de Benzema, mais aussi de sa surface la balle dans les gants. Coup franc que Benzema glisse à Gignac, mais celui-ci croit que le tacleur austrochien va toucher la balle, change d’appuis, et ne peut alors récupérer la balle. Mais Dédé se crée une seconde chance en crochetant un défenseur et en enroulant une merveille de patate de forain dans le but adverse. 3-1. En cette fin de match, les jeunes sont plus libérés et le jeu est bien plus spontané que d’habitude, avec Henry et Gourcuff.
Benzema, Gignac, Malouda et Govou peuvent courir autant et aussi vite que ça leur chante. Rentrée de Gomis pour Benzema. Y’a pas de malaises, juste des strikers. Deux mecs traversent la pelouse, selon une combinaison bien au point : un premier intrus envoyé en diversion attire l’attention pour permettre au second d’aller serrer la main à Lloris. L’action du match, incontestablement.
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