- Ligue des champions
- Finale
- FC Barcelone/Juventus Turin
Football for Friendship : « les Croates ont été impitoyables avec nous »
Ce 4 juin, il n'y avait pas que l'effervescence de la finale de Ligue des champions à Berlin, mais aussi le tournoi Football For Friendship. Avec comme représentant français le Cosmo de Taverny. Retour sur une journée de gala.
Sous un soleil de plomb à Berlin, des supporters du Barça mettent l’ambiance Porte de Brandenburg. À quelques mètres de là, au milieu d’une sorte de grande kermesse à la gloire des sponsors de l’UEFA Champions League, la finale de la 3e édition du Football for Friendship va opposer les gamins du Rapid Vienne à ceux du FC Zürich. En tribunes, un jeune joueur du Cosmo Taverny fait le bilan du représentant français : « Contre les Croates du Dinamo Zagreb, on a pris cher, et contre le Bate Borisov, on a vendangé. » Comprenez que les espoirs tricolores ont été anéantis dès le premier tour. Un autre footballeur en herbe du Cosmo préfère ne pas répondre quant à l’ampleur du score contre Zagreb. « Vous en avez pris six ? Sept ? » . « Je crois que c’était même plus, ils ont été impitoyables, et nous, on n’était pas dedans. »
« Si on voulait remporter le tournoi, on amènerait nos tout meilleurs joueurs »
Contrairement aux participants au championnat du monde de PES qui se tient à quelques encablures dans un bunker vitré aux couleurs de Konami, les membres du Cosmo Taverny ne sont pas forcément venus pour gagner à tout prix ce tournoi organisé et financé par Gazprom. « Nous, on choisit de faire venir les gamins qui le méritent par rapport à leur attitude dans l’année, qui répondent à des valeurs humaines » explique d’emblée le directeur sportif Didier Baisnée. « Si on voulait remporter le tournoi, on amènerait nos tout meilleurs joueurs, mais là on veut que ce déplacement soit avant tout une récompense. » Un point de vue que ne partagent visiblement pas les dirigeants du Rapid Vienne et du FC Zürich, impressionnants la veille en qualifications. Pour cette finale, les petits Suisses commencent avec le frein à main et se prennent rapidement un but sur coup franc, ce qui a le don de les réveiller. Des deux côtés, un style de jeu en vogue : court et au sol autant que possible, l’influence du Barça de Guardiola toujours tenace, même si les Autrichiens ne se privent pas de frappes lointaines et les Suisses de quelques mouvements très directs en contre.
Victoire du Rapid de Vienne
Après 16 minutes de haute intensité, les Autrichiens l’emportent finalement 5-2 et se font directement féliciter par Franz Beckenbauer, l’ambassadeur de l’événement. L’un des dirigeants de Gazprom, affublé d’un interprète déguisé en Vin Diesel, y va également de son petit mot pour mettre en avant les priorités de la compétition, « inculquer des valeurs, notamment celle d’amitié et de respect » . Sans forcément s’interdire un peu de chambrage comme au moment où les capitaines des équipes engagées doivent voter pour le Barça ou la Juventus comme vainqueur préférentiel du match du soir, où ils seront tous conviés. À l’applaudimètre, belle avance pour les Catalans, même si quelques partisans bianconeri tentent de donner le change. Problème, à cet instant, beaucoup des supporters de la Juve étaient une centaine de mètres plus loin au stand de la Juventus, pour écouter quelques mots de David Trezeguet et scander en cœur des « Forza Trezeguet » . On ne peut rien contre le Roi David. Ils se consoleront sans doute, comme les gamins de Taverny, avec leur place gagnée ce samedi soir, dans les travées de l’Olympiastadion.
Par Nicolas Jucha, à Berlin