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La Kings World Cup, le foot en réchauffé

EL
4 minutes

La Kings World Cup devait être une révolution, un évènement rafraîchissant pour (re)connecter la jeunesse au ballon rond. L’évènement diffusé sur Twitch est un succès d’audience, mais Samir Nasri, entre deux insultes, a résumé l’enjeu principal de cette compétition de Gerard Piqué : le business.

La Kings World Cup, le foot en réchauffé

Cela devait être une révolution, un évènement majeur et, au fond, la fameuse Kings World Cup tient toutes ses promesses, au moins en matière d’audiences, après avoir été annoncée en grande pompe avec Samir Nasri, Eden Hazard, Francesco Totti et d’autres vieilles gloires du ballon rond. Après une semaine de compétition, on a pu constater que les matchs réunissaient plusieurs centaines de milliers de spectateurs sur Twitch. Ils sont aussi environ 500 à se masser dans un hangar rempli d’écrans géants, placé en plein cœur de Mexico, qui n’a pas grand-chose à voir avec les enceintes auxquelles sont habitués les joueurs professionnels. À part ce détail architectural, le tournoi, qui se voulait novateur par rapport au sport traditionnel n’intéressant plus assez les jeunes, n’est finalement que l’exact reflet de son aîné.

Plafond et polémiques

Si la Ligue 1 a pris congé pour l’intersaison, les scandales d’arbitrage n’ont pas terminé de faire parler pour autant. Ce dimanche soir, quelques semaines après un OL-Brest mouvementé sur ce plan, la compétition censée amener un vent de fraîcheur a bien imité les problèmes du football, puisque l’élimination de l’équipe française est entachée d’un sérieux quiproquo (dont on se remettra tous). Foot2Rue est effectivement sorti au troisième tour, après des matchs pas vraiment au niveau attendu, par le Muchachos FC à la suite d’un penalty encaissé par le gardien Christian N’Sapu, qui avait réalisé un arrêt avant de voir le ballon franchir la ligne de but après avoir, semble-t-il, touché le… plafond. Une anomalie que ne connaissent pas les suiveurs, c’est vrai, mais une action qui suscite son lot de critiques avec d’innombrables commentaires sur les réseaux sociaux. Cela fait également suite à une précédente affaire à propos des hommes en noirs exclusivement espagnols, tandis que la majorité des équipes sont hispanophones. Pour la fraîcheur, on repassera.

Samir Nasri en roue libre

Après tout, le bad buzz reste un buzz, et les organisateurs de ce tournoi l’ont bien compris. Ce ne sont pas des journalistes de 50 ans qui criaient dans les micros d’une radio à la fin du match, mais des trentenaires sur leur chaîne Twitch. Si ça a le mérite de libérer le ton, ça n’en reste pas moins limite, à l’image de Samir Nasri qui nous a offert un florilège pour le moins mémorable : « On peut perdre d’une certaine manière, mais là, on se fait baiser par l’arbitrage depuis le début de A à Z. » ; « Mais je m’en bats les couilles, c’est quoi ces règles ? Ils nous prennent pour qui ? Ce sont des fous. » Le streamer AmineMaTue en a également ajouté une couche: « Ce qui se passe n’est pas normal, je peux faire quoi de plus ? Je suis allé voir Gérard (Piqué), je lui ai dit : “Fais quelque chose, ce que vous faites, c’est mauvais pour votre image, vous nous baisez, c’est mauvais pour nous, on le prend mal et ça peut mal se passer. C’est mauvais pour tout le business, vous voulez faire quelque chose en France.” Bah les frères, à un moment donné, les Français, on n’est pas des putes. »

Dans son accès de colère, le Petit Prince du Vélodrome – qui n’a disputé que le début de la première rencontre en raison de problèmes physiques – aurait fait plier la direction. Ibai Llanos, cofondateur de la compétition, a indiqué qu’il en allait « de l’honneur de la Kings League de faire rejouer ce match France-Argentine, ou tout du moins la séance de penalty ». Dans son monologue, Samir Nasri révèle aussi ce qu’est la Kings League : du business. Comme le foot, quoi. Après tout, rien d’étonnant, car cette histoire de match qui commence avec un ballon tombé du toit, à l’image du water-polo ou de Galactik Football, et agrémenté de joker à utiliser en cours de rencontre ou de penalty tiré par les présidents aurait bien pu sortir de la tête d’Andrea Agnelli ou de Gianni Infantino. C’est dire.

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